Les personnalités retenues pour remplacer les candidats recalés de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain (RDA) ne font pas l’unanimité.
OUED

De sources concordantes, les leaders du parti de l’éléphant procèdent à leur remplacement sur les listes des élections législatives avec leurs sœurs, leurs frères ou leurs enfants.

Ils en veulent pour preuve qu’à Ouahigouya, c’est la sœur du président, Marie Rose Sawadogo, née Ouédraogo qui a été coptée pour le remplacer. A Ouagadougou, c’est sa benjamine Marie Ouédraogo qui a été choisie. Ce n’est pas tout; à Boulsa, le chef de Bonane s’est fait remplacer par son fils.

Face à cet état de fait, les militants du parti voudraient attirer l’attention des dirigeants qui s’apprêtent à déposer les listes, afin qu’ils ne commettent, disent-ils, pas une énième forfaiture.

« On a décrié cette situation en 2012, lorsque le président Gilbert Ouédraogo avait positionné sa femme pour les législatives. On a cru qu’avec l’insurrection populaire, nos dirigeants allaient tirer des enseignements », déplore une source qui avance qu’il est temps que les militants soient retenus sur la base de la méritocratie, du militantisme avéré et du don de soi.

En tous les cas, si les intéressés ne sont pas entendus à temps, c’est le parti, déjà fragilisé, qui va prendre un sérieux coup. De fait, les « vrais militants » risquent, si rien ne change, de déserter le parti, en laissant derrière eux, les leaders, avec les membres de leurs familles, comme militants.

Affaire à suivre
Anderson Koné

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.