Photo de famille d'officiels à l'ouverture de la première semaine du PIDA à Abidjan

Le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) tient du 13 au 17 novembre 2015 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, sa première semaine.

«Accélérer la mise en œuvre des infrastructures pour renforcer l’intégration africaine». C’est sous ce thème qu’a débuté ce vendredi 13 novembre 2015 à Ouagadougou la première semaine du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA).
La présente semaine devrait permettre aux parties prenantes de booster la mise en œuvre du Plan d’action prioritaire du PIDA qui contient au total un portefeuille de 51 projets à mettre en œuvre de 2012 à 2020.
Outre les réunions statutaires du Comité de Pilotage, du Groupe Consultatif pour les Infrastructures (IAG), du Conseil pour le Développement des Infrastructures (CID), d’autres réunions sont au programme. Il s’agit de :
– la table ronde sur le genre et le développement inclusif des infrastructures;
– la table ronde sur le PIDA et son impact sur la mise en œuvre des aspirations de l’Agenda 2063 de l’Afrique;
– la discussion de haut niveau sur les effets du PIDA dans la création d’emplois;
– la table ronde avec les partenaires sur le mécanisme de prestation de services PIDA (SDM);
– Visite du corridor l’Abidjan-Lagos.
La Semaine du PIDA devrait aider dans la préparation et la formulation de mesures à prendre par les organes de l’union Africaines auprès de qui les décisions politiques de haut niveau sont nécessaires pour accélérer la mise en œuvre des projets PIDA qui sont confrontés à de divers défis (politiques, financiers). La semaine permettra également d’aborder la contribution du secteur privé dans la mise en œuvre des projets sur le terrain.
Dans l’ensemble, cette semaine va augmenter la visibilité du PIDA, de ses projets et de son impact sur les économies et les populations africaines en général.

Comprendre le PIDA

Le programme de Développement des Infrastructure en Afrique (PIDA) est une initiative de la Commission de l’Union Africaine, en partenariat avec l’Agence de Planification et de Coordination du NEPDA et de la Banque Africaine de Développement (BAD). Le PIDA a été approuvé par l’UA à sa 18e session ordinaire tenue du 29 au 30 janvier 2012 à Addis Abeba, en Ethiopie.
Etant une initiative continentale, le PIDA vise à combler les déficits en infrastructures qui ont freiné la compétitivité de l’Afrique dans le marché mondial. Le programme fournit un cadre commun pour les acteurs africains pour construire des infrastructures nécessaires pour créer de nouveaux emplois pour une population croissante, accroître le commerce intra africain et stimuler le développement socio-économique du continent.
Faut-il le rappeler, les infrastructures dans le cadre du PIDA concernent l’énergie, les transports, les eaux transfrontalières et les technologies de l’information et de la communication.

Aller de l’avant avec le concept de semaine

Depuis l’adoption du PIDA en Janvier 2012, de nombreuses activités ont été entreprises dans le domaine de renforcement de capacités humaines, de création d’un environnement favorable et d’un plaidoyer envers les décideurs de haut niveau (par exemple, la première réunion du Conseil pour le Développement des Infrastructures en Janvier 2014, le Sommet de Financement de Dakar en Juin 2014, le lancement du mécanisme de prestation de services du PIDA (SDM) en Novembre 2014, le lancement du Réseau Continental des Affaires (CBN) en Juin 2015, etc.).

En outre, des initiatives telles que le réseau des facilités de préparation des projets, le Réseau des journalistes du PIDA ont été mises en place pour faciliter les synergies entre les donateurs et accroître la visibilité du PIDA, ses projets et son impact respectivement.

Malgré les nombreuses activités déjà menées, le PIDA après trois années de démarrage n’a pas véritablement connu une meilleure harmonisation des actions. Ainsi, dans le passé, toutes les réunions liées au PIDA telles que le Comité de Pilotage, le Conseil pour le Développement des Infrastructures, le réseau continental des affaires (CBN) et les autres réunions continentales sur les infrastructures telles que le Consortium pour les Infrastructures en Afrique (ICA) ont été organisées séparément.

Il s’agit donc à travers la présente semaine, de créer des synergies entre les différentes parties prenantes du programme afin de l’avant dans sa mise en œuvre, notamment du Plan d’action prioritaire.

Deux commissaires de l'Union africaine, des dames, étaient de l'ouverture de la première semaine du PIDA
Deux commissaires de l’Union africaine, des dames, étaient de l’ouverture de la première semaine du PIDA

Les engagements des pouvoirs publics sur les infrastructures

Au cours d’un point de presse tenu en début de soirée ce vendredi, des membres du comité de pilotage dont la commissaire à l’énergie de l’Union africaine, Dr Elham Ibrahim ; Assane Ibrahim Mayaki, secrétaire exécutif du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) ; Rhoda Peace Tumusiime, commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de l’UA et Madame Moono Mupolota de la BAD ont insisté sur l’engagement des pouvoirs publics à réaliser des infrastructures. Ainsi selon Mayaki, 80% des infrastructures réalisées en Afrique entre 1960 et 2000 ont été l’œuvre des Etats.
Mais, aujourd’hui, plus que jamais, dit-il, il faut aller vers une implication du privé africain dans le financement des infrastructures ; l’aide au développement étant appelée à disparaître.
Pour sa part, la commissaire Tumusiime a souligné le rôle des infrastructures dans le développement de l’agriculture et du monde rural.

Grégoire B. Bazié
Burkinademain.com

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