Le président Paul Kagamé

Conformément à la décision gouvernementale fixant la date du referendum le 18 décembre 2015, les Rwandais de la diaspora et ceux résidant au Rwanda se rendront respectivement aux urnes ce jeudi et vendredi pour trancher sur le projet de réforme constitutionnelle déjà approuvé en fin novembre par le Parlement.

Le projet de réforme sur lequel les Rwandais sont appelés à se prononcer ce jeudi et vendredi 2015 diffèrent de ceux que l’on habitude d’organiser sur le continent. Il n’est ni moins, ni plus, selon les autorités rwandaises, que le résultat de la pétition populaire qui a recueilli 3,7 millions de signatures.

Le président Paul Kagamé
Le président Paul Kagamé

Une façon de voir contestée chez les opposants au projet qui y voient une manœuvre du président Paul Kagamé de sauter subtilement le verrou de la limitation des mandats présidentiels et de demeurer aux affaires ad vitam aeternam.
En effet, le texte soumis au peuple rwandais, permet, s’il est adopté, au président Kagamé de briguer en 2017 un nouveau mandat de sept ans – ce que le texte actuel lui interdit – puis deux nouveaux mandats de cinq ans, l’autorisant donc en théorie à diriger le pays jusqu’en 2034.

Faire de ce referendum le symbole de sa popularité

Balayant du revers de la main, les accusations «de manœuvres » et les appels insistants de ses partenaires occidentaux, notamment américains, à quitter le pouvoir à la fin de son mandat en 2017, Paul Kagamé a toujours clamé que sa future candidature dépendait du choix du peuple rwandais qui s’est déjà prononcé à travers les parlementaire en faveur du projet de révision constitutionnel.
Quoi qu’il en soit, l’issue du referendum ne fait l’ombre d’aucun doute, surtout dans un pays sans opposition forte. En clair, sauf cataclysme, c’est déjà une affaire pliée pour le président Kagamé, seul maître du lac rwandais. Probable inconnu de ce scrutin remporté d’avance : le taux de participation qui ne devrait pas être inférieur à 90%.
Elu à plus de 90% des voix en 2003 puis en 2010, Kagamé, qui veut faire de ce referendum le symbole de sa popularité, aimerait bien, sur ce coup-ci, être plébiscité par ses compatriotes.

Burkinademain.com

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