Le présidium à l'ouverture de la réunion

La Commission économique pour l’Afrique (CEA), bras technique du système des Nations unies en matière de développement sur le continent, fait partie des institutions internationales qui portent en amont la cruciale et complexe question de la transformation  structurelle de l’Afrique. Pour mener à bien cette mission qui devrait in fine bénéficier aux peuples africains, le Bureau sous- régional pour l’Afrique de l’Ouest de la CEA, en collaboration avec la Commission de la CEDEAO, a organisé les 28 et 29 septembre 2017 à Dakar une réunion avec les journalistes de la région dans le but de les impliquer davantage sur la problématique. 

Dimitri Sanga, directeur du Bureau sous- régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique

Pour Dimitri Sanga, directeur du Bureau sous- régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique, notre continent a besoin d’une transformation structurelle et non d’un ajustement structurel.

Les Etats africains doivent sortir, explique-t-il, de la dépendance aux exportations et aller vers une transformation sur place de ces matières premières pour qu’il y ait une croissance porteuse, créatrice d’emplois pour les jeunes et génératrice de développement durable.

Ayant perçu très tôt cette nécessité, la CEA s’est lancée dans des  réformes dont la première vague visait à faire face aux difficiles perspectives économiques des années 90 sur le continent (faible croissance économique, conditions sociales déplorables, conflits etc.). Puis, il y a eu la vague de réformes de  2006 destinée à  aligner les travaux de la CEA avec les changements institutionnels et priorités de l’Union africaine.

«L’Afrique d’abord »

Le présidium à l’ouverture de la réunion

Plus que jamais, la CEA reste ouverte aux changements pour mieux s’adapter et répondre efficacement aux défis du continent.  «Le monde change… l’Afrique change… la CEA doit changer pour être pertinente et répondre aux priorités du continent!». Dans sa vision, la CEA ambitionne de devenir le ‘’Think Tank’’ dans le contexte de mondialisation: intégration économique accélérée et propulsée par les TIC, libéralisation du commerce et des marchés financiers, valeur ajoutée des produits de la connaissance, et création des chaines de valeurs mondiales.

«L’Afrique d’abord!», c’est le slogan de la CEA. Dans cette perspective, la croissance doit profiter avant tout aux Africains et provenir des efforts des Africains selon leurs priorités. Mais, l’on ne saurait y parvenir sans une réelle appropriation des processus ou mécanismes de production.

Plus de 20 profils pays déjà réalisés

C’est pourquoi, la CEA, la plus vieille organisation onusienne en Afrique (la CEA a été créée en 1958) , travaille avec les Etats à la planification du développement ; à la production et utilisation des statistiques et à la négociation des contrats.

En termes de productions de données économiques sur les Etats, la CEA a déjà produit plus d’une vingtaine de profils pays et ambitionne d’en produire pour le reste des Etats. Et ce sont ces données qui permettront de planifier efficacement le développement.

Plaidoyers auprès des journalistes pour servir les intérêts des peuples

Les journalistes sont venus des 15 pays de la CEDEAO

En organisant les 28 et 29 septembre 2017 une rencontre avec une trentaine de journalistes économiques venus des 15 Etats de la CEDEAO, le Bureau sous- régional pour l’Afrique de l’Ouest voulait solliciter davantage leur implication sur la transformation de l’Afrique qui ne devrait pas être seulement une affaire des cadres de la CEA. «Car, il s’agit in fine de servir les intérêts des peuples africains», soutient Dr Dimitri Sanga.

Plaidant lui aussi pour une implication des hommes de médias, Jim Ocitti, directeur de la division information et gestion de connaissances de la CEA à Addis Abeba, a estimé aussi que les journalistes pouvaient aussi jouer ici  un rôle important comme ils le font déjà dans d’autres domaines.

La main tendue saisie

La main tendue des responsables de la CEA a été saisie par les 30 journalistes ouest-africains qui traitent des questions économiques dans leurs rédactions.

«En tant que journaliste, nous avons souvent besoin de sources d’information disponibles, ce qui fait souvent défaut dans nos pays. Mais, là nous avons une structure qui est disposée à répondre à nos sollicitations. En tant que journalistes, nous ne pouvons cracher dessus», s’est félicité Koffi Ya David du quotidien Fraternité Matin de Côte d’Ivoire.

«Cela a toujours été un de mes combats au Libéria : la spécialisation des journalistes. La présente initiative nous permet de tendre davantage vers là. Et je m’en félicite», a ajouté pour sa part Bortue de Heritage Newspaper du Libéria. Il en est finalement résulté un Réseau des journalistes économiques de l’Afrique de l’Ouest. Ce qui répond évidemment aux attentes des responsables du Bureau Afrique de l’Ouest de la CEA.

Comme bras régional de l’ONU, le Bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, a entre autres pour missions, de contribuer à relever les défis liés au développement du continent : promouvoir le développement économique et social du continent ; appuyer les efforts d’intégration régionale et promouvoir la coopération pour le développement économique et social de l’Afrique.

Grégoire B. Bazié, De retour de Dakar

Burkina Demain

 

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