Le pouvoir du président Roch Marc Chrisitian Kaboré, fera t-il en 2020 une réalité l'espoir de ses compatriotes des diasporas de pouvoir voter un jour

La question  sur le vote des Burkinabè de l’étranger a refait surface ces derniers temps dans le débat public. Reçue récemment à la Primature, l’Association TOCSIN, qui en a fait son cheval de bataille,  l’a rappelée au Premier ministre Paul Kaba Thiéba. Dans son message aux congressistes de son parti, la NAFA, Djibrill Bassolé l’a aussi évoquée. Les Burkinabè de Liberia devraient, en principe, si le président du Faso, en déplacement ce lundi à Monrovia pour assister à l’investiture de George Weah, a eu lieu le temps de les rencontrer, en faire autant.

Le pouvoir du président Roch Marc Chrisitian Kaboré, fera t-il en 2020 une réalité l’espoir de ses compatriotes des diasporas de pouvoir voter un jour

Tous ces rappels de la nécessité du vote des Burkinabè de l’étranger en 2020 ne sont jamais de trop. L’on a beau avoir un ministre chargé des Burkinabè de l’extérieur et un président du Faso qui s’y est déclaré favorable à plusieurs reprises, cette question, éminemment politique, est loin d’être réglée d’avance. Cette question revêt tellement d’enjeux que son opérationnalisation ne se fera pas du jour au lendemain, sans une réelle implication des différents acteurs, à commencer par les Burkinabè de l’étranger eux-mêmes.

2020, c’est déjà demain. Et demain se prépare aujourd’hui. Ce n’est pas en 2020 qu’ils doivent se réveiller  brusquement pour dire qu’ils veulent voter alors que rien n’est fait concrètement pour les permettre de voter. En ce moment, le pouvoir pourrait, si leurs votes ne l’arrangent pas, invoquer des raisons objectives pour repousser l’échéance.

Eviter le scénario congolais

Mais, s’ils se réveillent maintenant et demandent à voir clair dans le processus devant conduire à leurs votes comme promis, ils auront encore peut-être la possibilité d’influer sur le cours du processus dans le bon sens. Sinon, l’on pourrait se retrouver comme  au RD Congo où la commission électorale s’est déclarée incapable d’organiser les élections en 2017 que tout le monde attendait.

Tout le monde est interpellé sur cette question du vote des Burkinabè de l’étranger qui participe de ce que l’on a appelé «exclusion».  L’on ne peut pas continuer à avoir des compatriotes dont on est fier parce qu’il représente valablement le pays à l’international, parce qu’ils participent depuis là où ils sont à la vie sociale et économique du pays et en même temps continuer de les traiter comme des parias quand viennent les moments des élections.

Le slogan «plus rien ne sera comme avant » doit trouver sa pleine expression sur cette question hautement démocratique.

Christian Tas

Burkina Demain

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