S'achemine-t-on vers une 3e guerre mondiale avec les frappes occidentales en Syrie ?

Trois pays occidentaux, en l’occurrence les Etats- unis d’Amérique, la France et la Grande Bretagne ont mené dans la nuit de vendredi à samedi des frappes aériennes en Syrie. Cela en réponse à l’attaque chimique qu’aurait mené le régime syrien contre son peuple. Intervenant dans un contexte d’exacerbation des tensions Ouest-Est, ces frappes menées sans l’accord du conseil de sécurité des Nations-Unies pose la grande question de la paix dans le monde d’aujourd’hui marqué d’une part par la course aux armements et la montée des nationalismes au détriment du multilatéralisme.

S’achemine-t-on vers une 3e guerre mondiale avec les frappes occidentales en Syrie ?

Washington, Paris et Londres ont fini par frapper dans la nuit de vendredi à samedi des positions syriennes censées abriter des industries de production chimique du régime de Bachar-Al-Assad. Au grand dam de Damas et de Moscou dont les autorités ont condamné avec la dernière énergie ces frappes occidentales qui constituent à leurs yeux des violations du droit international, notamment la souveraineté d’un pays (Syrie). Faut-il s’en inquiéter pour la paix mondiale ?

Des inquiétudes légitimes mais…

Comme tous les conflits, il y a celle de la communication qui  accompagne celle en cours entre orientaux (Syriens et Russes) et occidentaux (Américains, Français et Britanniques) en Syrie. Sans oublier la diplomatie dont les acteurs n’ont pas chômé ces derniers jours avec l’annonce des frappes occidentales. Ainsi, par tous les moyens, la diplomatie russe a tenté de dissuader les occidentaux d’intervenir militairement contre l’allié syrien. Le président russe Vladimir Poutine a même dû monter au créneau en appelant son homologue français pour le mettre en garde. Une mise en garde qui est intervenue après l’échec au conseil de sécurité sur initiative de la diplomatie russe. Malgré tout, les occidentaux ont fini par mettre leur menace à exécution, faisant planer des risques d’exacerbation des tensions, voire d’affrontements entre puissances. Faut-il le rappeler, sur place en Syrie, sont déjà présentes des troupes russes, iraniennes, turques. Dans un tel contexte, les inquiétudes sont légitimes.

Chaque camp est conscient des risques encourus.

Les risques sont mêmes réels cela d’autant plus que du côté russe, l’on avertissait des conséquences de ces frappes occidentales. Maintenant qu’elles ont eu lieu, que va faire Moscou ? Pour Vladimir Djabarov, vice-président du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement, «C’est un pas vers un conflit à grande échelle (…) et cela ne peut en aucun cas bien finir». Doit-on pour autant en conclure que l’on est au début d’une troisième guerre mondiale ? Apparemment, il est encore très tôt pour parler de troisième guerre mondiale. Chaque camp du conflit est conscient des risques encourus et l’on devrait s’attendre à ce que la raison prévale toujours.

Jusque-là, les uns et les autres, malgré les déclarations de quelques faucons, jouent dans ce registre de l’apaisement car, les enjeux sont énormes. En cas d’une troisième guerre mondiale, cela pourrait conduire à la fin du monde, au regard de la sophistication des armements.

Eviter la confrontation générale

Les occidentaux en prenant le soin d’avertir les Russes des cibles de leurs frappes et en évitant les positions des troupes russes participent de cette volonté de ne pas provoquer une confrontation générale de nature à remettre en cause la relative paix mondiale.

Ils l’ont su bien fait que les Russes n’ont pas eu à recourir à leurs moyens de défense aérienne. Les occidentaux sont allés plus loin en indiquant que leurs frappes étaient ponctuelles et circonscrites dans le temps. Ils entendent aller plus loin avec une initiative devant le conseil de sécurité.

Face à de telles frappes proportionnées, les Russes ne devraient pas, en principe, avoir besoin de réagir. Car, au fond ce qu’ils veulent aussi, c’est d’éviter la confrontation générale, en ayant recours au conseil de sécurité avant ces frappes occidentales.

Bref, pourvu que ce pacte tacite de non-agression perdure… pour une ‘’paix mondiale’’ durable dans le monde !

Martin Philippe

Burkina Demain  

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