L’Association des journalistes du Burkina (AJB) a animé une conférence publique sur le thème «budgets alloués à l’éducation : quel impact sur la qualité de l’éducation ? ». L’activité s’est déroulée ce vendredi 17 août 2018 à Ouagadougou. Elle a réuni journalistes et différents acteurs du système éducatif. 

Troisième du genre, cette conférence s’inscrit dans le cadre du Projet gouvernance économique et participation citoyenne (PGEPC). Ils étaient de toutes les composantes du monde éducatif venus prendre part à cette conférence publique.

Trois communications ont servi de canevas pour planter le décor de ce thème et donner place aux échanges et questions des participants à la conférence.

Dans sa communication, le Directeur général des études et de la statistique du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (DGES/MENA), François Sawadogo a affirmé que «des efforts sont fait pour améliorer le montant du budget attribué à l’éducation ».

Il en veut pour preuve une croissance du budget depuis l’année 2014 où le budget s’élevait à 209 milliards de francs cfa, et qui a atteint cette année 2018 le montant de 415 milliards.

Ce budget n’est pas suffisant pour un secteur qualifié de prioritaire, pense Abdoul Karim Bikienga, du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB). Pour lui, il faut revoir à la hausse ce montant, « si on veut que notre système éducatif soit de qualité ».

Le Burkina Faso est le seul pays de la sous-région qui alloue plus de 60% du budget de l’éducation au niveau primaire. Mais malheureusement, « le résultat est négatif » a regretté Tahirou Traoré, le coordonnateur de la coalition nationale éducation pour tous au Burkina Faso.

Selon lui, avec ce niveau de budget, « l’éducation universel en 2021 ne peut pas être atteint ». Toutefois, il dit reconnaître que des efforts sont faits au niveau de l’Etat pour améliorer l’accès à l’éducation.

Le mode de recrutement des enseignants a fait l’objet de plusieurs questions de la part des participants. Pour certains, au regard de son caractère stratégique un enseignant ne devrait pas être « recruté comme n’importe qu’elle travailleur ».

Il doit posséder des aptitudes, ont soutenu plusieurs intervenants. Le représentant du MENA a fait savoir que souvent la situation est plus complexe qu’on ne le perçoit. Et de dire « entre laisser la classe vide sans enseignant et envoyer un enseignant que vous trouvez aux compétences insuffisantes que faire ? ». Puis de répondre que souvent « c’est pour soulager les parents d’élèves ».

On note qu’au Burkina Faso, il dénombre plus d’établissements d’enseignement privé (627) que d’établissements publics (107). Et pourtant, selon les dires du représentant du MENA, le Burkina compte un effectif de plus de 3 000 000 d’élèves dont 2 500 000 fréquentent dans les établissements publics contre 650 000 dans les privés.

Joachim Batao

Burkina Demain

 

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