C’est assurément un évènement sanitaire de grande portée pour le pays. En effet, sous la supervision du Pr Ciss du Sénégal, des chirurgiens burkinabè ont menée avec succès ce 23 avril au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo, une opération de cœur sur une fillette de sept ans. Un exploit chirurgical inédit qui suscite d’immenses espoirs au niveau des autorités et au sein des populations.

On ne l’avait jamais fait dans le pays. Mais, depuis ce mardi 23 avril, c’est une expérience réussie. Il s’agit de l’opération de cœur réalisée ce mardi 23 avril 2019 sur une fillette de 7 ans par des chirurgies et anesthésistes burkinabè. L’exploit chirurgical inédit a eu lieu au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo. C’est le couronnement d’un projet sanitaire débuté en 2007, a rappelé la ministre de la santé, Pr Claudine Lougué qui maîtrise bien le dossier. Cette opération de cœur est aussi le fruit d’une coopération entre chirurgiens burkinabè et sénégalais. Et c’est le Pr Ciss du Sénégal a supervisé cette première burkinabè en matière de chirurgie de cœur.

De belles perspectives pour le Burkina

Pour le Burkina Faso qui dépense des centaines de millions de francs CFA chaque année pour les évacuations sanitaires à l’étranger, cette opération réussie présente de belles perspectives. Que ce soit en termes d’accessibilité des soins pour les personnes souffrant de pathologies de cœur ou de réduction de la facture des évacuations à l’étranger. Faut-il le rappeler, les évacuations à l’étranger dues aux pathologies du cœur représentent 30% de l’ensemble des évacuations sanitaires à l’extérieur du pays.

«Cette avancée en plus de permettre de sauver des vies, va contribuer à une réduction significative des évacuations sanitaires liées à ces types de maladies. Je voudrais adresser toutes mes vives félicitations à l’équipe de spécialistes, et réaffirmer la détermination du gouvernement à toujours œuvrer pour l’amélioration de la qualité des soins dans notre pays», s’est félicité le Premier ministre sur sa page Facebook.

Pour le journaliste Lookman Sawadogo, directeur de publication du journal Le Soir, c’est la preuve, qu’«un pays comme le Burkina peut bien, s’il en fait un défi, offrir les mêmes soins qu’on dépense des centaines de millions pour aller s’offrir en France ou en Tunisie»

Maimouna Déné

Burkina Demain

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