Photo de famille des participants et formateurs de la session de renforcement de capacités sur les énergies renouvelables

Une quinzaine de journalistes et communicateurs de la région de la Boucle du Mouhoun ont bénéficié les 29 et 30 juillet 2019 à Dédougou d’une session de renforcement de capacités sur les énergies renouvelables en lien avec le développement. L’initiative est du projet Energie et croissance économique durable dans la Boucle du Mouhoun (ECED Mouhoun). C’est Honoré Bonkoungou, chef de mission adjoint d’ECED Mouhoun qui a présidé la session et assuré l’essentiel des communications.

Honoré Bonkoungou, chef de mission adjoint d’ECED Mouhoun (à droite) a insisté sur le lien entre l’accès aux services énergétiques et le développement. A sa droite, le président de la JED, Grégoire B. Bazié

Outiller les journalistes et communicateurs de la région afin de susciter en eux un plus grand engagement dans le traitement des questions énergétiques au regard de leurs impacts sur le développement individuel, collectif ou communautaire.

C’est l’objectif principal de l’atelier de renforcement des capacités organisé les 29 et 30 juillet 2019 à Dédougou par le projet Energie et croissance économique durable dans la Boucle du Mouhoun (ECED Mouhoun).

Les sujets abordés au cours de ces deux jours ont porté essentiellement sur les énergies renouvelables, l’énergie, en lien avec le développement.

Energie – Développement

Antoinette Kaboré/Ramdé, responsable genre et communication d’ECED Mouhoun, présentant le projet aux journalistes et communicateurs

Après avoir prononcé le mot d’ouverture de la session, le chef de mission adjoint d’ECED Mouhoun, a assuré plusieurs communications qui mettent l’accent sur le lien entre l’accès aux services énergétiques et le développement. Que ce soit au niveau individuel, collectif, communautaire ou à l’échelle d’un pays. «Il n’y a pas de développement, de lutte contre la pauvreté qui vaille sans accès aux services énergétiques adéquats», a-t-il indiqué, exhortant les journalistes et les communicateurs de la Boucle du Mouhoun à s’impliquer davantage dans le traitement des sujets énergétiques en vue de favoriser l’accès des populations aux services énergétiques dont la contribution au développement, à la lutte contre la pauvreté est inestimable.  M. Bonkoungou a notamment mis en exergue les rapports étroits énergie-pauvreté ; énergie-santé et Energie- conditions des femmes.

«Ne pas avoir accès à l’énergie appauvrit»

Ainsi, «l’énergie facilite la provision de besoins vitaux comme la cuisson des aliments, le fait de pouvoir se chauffer ou s’éclairer, ou aussi la possibilité d’avoir accès à des services de santé fiables, de pouvoir communiquer ou se déplacer. L’énergie est, par ailleurs, un élément qui permet des activités de production, comme la production agricole et la transformation de ces produits, le commerce, la production industrielle ou manufacturière. A l’inverse, ne pas avoir accès à l’énergie appauvrit une communauté rurale ou un individu et participe à la dégradation du système économique auquel il appartient».

Aussi, l’électricité dans les dispensaires permet l’ouverture de nuit, de garder le personnel qualifié, et l’utilisation d’équipements spéciaux (stérilisation, réfrigération des médicaments), ainsi que l’entreposage des vaccins et médicaments.

En outre, «Parmi les populations vivant dans la pauvreté et dans la pauvreté énergétique, une composante est encore plus fragile que les autres : les femmes et les jeunes filles. Quatre éléments influencent la nature du lien entre l’énergie et la fragilité de cette composante : le type de carburant consommé ; les caractéristiques économiques et sociales de la communauté rurale ; la politique énergétique menée dans le pays ; et la position sociale des femmes au sein du ménage et de la communauté».

ECED Mouhoun dans cette dynamique

Photo de famille des participants et formateurs de la session de renforcement de capacités sur les énergies renouvelables

C’est dans cette dynamique de production énergie  porteuse de développement inclusif et génératrice de bien-être socioéconomique qu’ECED Mouhoun inscrit son action. Comme l’a expliqué son responsable genre et communication, Antoinette Kaboré/ Ramdé, le projet intègre aussi bien les aspects énergie-santé, énergie-conditions de femmes, etc.

Mis en œuvre grâce à un financement de la coopération canadienne et l’Agence Burkinabè d’électrification rurale (ABER) et Windiga Energie, le projet ECED-Mouhoun a prévu d’électrifier par exemple une quinzaine de localités situées aux alentours de la centrale solaire de Zina. L’électrification de 30 centres de santé au système solaire est aussi prévue, sans oublier l’appui au développement des AGR (Activités génératrices de revenus) des femmes. Ce qui devrait contribuer à améliorer les services dans les formations sanitaires et les conditions de vie des femmes grâce à l’accès aux services énergétiques modernes et renouvelables.

Rôle des médias

Des échanges lors des travaux de groupe

Les objectifs ont beau être ambitieux, les responsables d’ECED Mouhoun restent convaincus du rôle important que peuvent jouer les médias pour permettre aux différentes parties prenantes de mieux appréhender ces objectifs et jouer pleinement leur partition. «La bonne information et la bonne communication sont indispensables pour l’atteinte de nos ambitions», relève le chef de mission adjoint Honoré Bonkoungou.

D’où la présente session de renforcement des capacités des journalistes et communicateurs de la région pour leur permettre aussi de jouer leur partition.

Cette initiative d’ECED Mouhoun a été appréciée à sa juste valeur par les bénéficiaires. Ils avaient à leurs côtés le président de l’association Journalistes et communicateurs pour les énergies renouvelables et le développement durable (JED), en l’occurrence Grégoire B. Bazié, qui a partagé avec eux l’expérience de la JED et abordé le traitement de l’information sur les énergies renouvelables.

2 points focaux de la JED dans la Boucle du Mouhoun

Stanislas Bado (à droite) et Grégoire Zongo (à gauche) ont été désignés points focaux de la JED dans la Boucle du Mouhoun

Au sortir de la présente session de formation, les journalistes et communicateurs de la Boucle du Mouhoun, désormais convaincus de l’énergie pour le développement, ont pris l’engagement d’œuvrer en tandem avec la JED, à la promotion des énergies renouvelables. Stanislas Bado et Grégoire Zongo ont été désignés points focaux de la JED dans la Boucle du Mouhoun pour assurer cette coordination dans l’action d’information et de communication en faveur de la promotion des énergies renouvelables dans la région et au Burkina Faso.

Pour jouer pleinement leur partition, les journalistes et communicateurs souhaitent bénéficier d’autres opportunités de renforcement de capacités sur les énergies renouvelables, vu que c’est un secteur en pleine évolution.

Mais, en attendant, ils se félicitent d’avoir enrichi leur vocabulaire sur l’énergie grâce à une communication de M. Bonkoungou. Ainsi, plus d’un sait qu’énergie renouvelable renvoie à une énergie tirée d’une source renouvelable de manière permanente : biomasse, électricité hydraulique, énergie éolienne, solaire, géothermique, etc.

Franck Gildas Bako/ Dédougou

Burkina Demain

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