Le président de la République du Congo, Denis Sassou-N’Guesso, a ouvert les travaux de la 69ème session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, ce 19 août 2019 à Brazzaville, en présence du directeur général de l’OMS, de la directrice régionale Afrique ainsi que des ministres africains de la santé. Les assises qui se tiennent sous le thème : « la couverture sanitaire universelle, ne laisser personne de côté».

Ouvrant les travaux, le Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso a lancé un vibrant appel à tous les pays africains au renforcement des systèmes de santé, à une action concrète contre la contrefaçon de médicaments et à l’accès universel aux soins de santé. Il a aussi attiré l’attention sur les initiatives de développement sanitaire en cours dans son pays.

Pour Denis Sassou-N’Guesso, « Chaque rencontre du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique doit mieux éclairer les décisions et faciliter la prise en compte des questions sanitaires africaines, par les instances comme le Conseil exécutif et l’Assemblée mondiale de la Santé ». Avant d’ajouter que « les démarches des Etats africains devraient se compléter de l’élan mondial en faveur de la santé pour tous. C’est l’un des meilleurs paris pour l’humanité. »

Peu avant le mot d’ouverture, plusieurs allocutions ont été prononcées par les ministres de la santé de la République du Congo, Jacqueline Lydia Mikolo, de la République du Sénégal, Abdoul Diouf, de la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti et celle du directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Ghebreyesus.

Dans son allocution, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Moeti, en souhaitant la bienvenue aux participants, a souligné les progrès réalisés par les pays : « L’accès aux services liés au VIH s’est considérablement élargi, le nombre de personnes sous traitement antirétroviral ayant plus que doublé au cours des six dernières années. La région enregistre l’une des baisses les plus rapides au monde pour les nouveaux cas de tuberculose et est sur le point d’éradiquer la polio. La Directrice régionale a noté qu’une volonté politique était nécessaire pour s’attaquer au fardeau émergent des maladies non transmissibles, qui devraient faire 28 millions de morts supplémentaires en Afrique au cours de la prochaine décennie ».

« Toutes les priorités et tous les défis en matière de santé que j’ai mentionnés coïncident avec une opportunité – que le jour de la couverture sanitaire universelle est enfin arrivé. Si les gouvernements, les partenaires, l’OMS et d’autres agences des Nations Unies unissent leurs forces en faveur du CSU, nous pourrons faire de la santé pour tous une réalité pour les habitants de notre région, » a dit le Dr Moeti.

Quant au Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Ghebreyesus, l’occasion était de souligner que de nombreux pays avaient fait des progrès impressionnants dans la prestation des services de santé essentiels au niveau des districts, mais qu’il restait encore de grandes lacunes. Dans les 47 États membres de l’OMS, seulement un tiers de la population a accès aux services de santé essentiels et un tiers seulement peut le faire sans crainte de difficultés financières.

« Le renforcement des soins de santé primaires doit donc être la priorité numéro un pour chaque pays » a-t-il dit. « Le meilleur investissement dans les soins de santé primaires est le capital humain. Les infirmières, les sages-femmes et les agents de santé communautaires sont particulièrement importants pour la prestation des services qui peuvent promouvoir la santé et empêcher les gens d’avoir besoin d’un hôpital. »

Ses assises qui vont durer jusqu’au 23 août prochain auront à traiter de diverses questions importantes parmi lesquelles figurent : la stratégie régionale de surveillance intégrée de la maladie et la riposte qui, si elle est mise en œuvre, permettra d’améliorer la préparation et la riposte aux poussées épidémiques. Les délégués discuteront également du plan stratégique visant à réduire le double fardeau de la malnutrition dans la région africaine de l’OMS. La stratégie fournit des orientations aux pays pour mettre fin à la croissance de la malnutrition, de l’obésité et des maladies non transmissibles liées à l’alimentation d’ici 2025. Les ministres de la Santé discuteront également des moyens de maîtriser les maladies à transmission vectorielle et de renforcer les systèmes de santé des districts afin de parvenir à une couverture sanitaire universelle. Ils nommeront également le prochain directeur régional, dont le mandat sera de cinq ans.

Noter que le Comité régional est l’organe décisionnel suprême en matière de santé dans la région, auquel participent les ministres de la Santé des États membres de la Région africaine de l’OMS. Il se réunit une fois par an pour examiner les problèmes de santé critiques qui affectent le continent et pour donner des conseils sur les stratégies appropriées pour améliorer les résultats en matière de santé.

Wilfrid Lawilla/ Brazzaville

Burkina Demain

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