Côté république du Congo, Le raccordement se fera au niveau du village de Yie

Comme annoncé, la visite du site du pont rail Brazzaville- Kinshasa le 5 septembre dernier a été l’un des moments forts de la session de formation des journalistes et communicateurs du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA). Pleins feux sur ce projet prioritaire du PIDA qu’est le pont-voie ferrée entre Brazzaville et Kinshasa dont le coût est estimé à 550 millions d’euros.

Les officiels et les journalistes au cours de la visite sur le pont rail

«Montrer des exemples  de projets sur le terrain destinés à faciliter la vie des populations africaines et inciter les décideurs à mettre plus d’accent et de priorités sur ces projets intégrateurs». Ce sont là des propos de Yagouba Traoré, chef de l’unité d’information sur les infrastructures du département Infrastructures et énergie de la commission de l’Union africaine, lors de la visite ce jeudi 5 septembre 2019 du site du pont- rail entre Brazzaville et Kinshasa.

Cette visite a été l’un des moments forts de la session de renforcement des capacités des journalistes et communicateurs du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) tenue du 3 au 5 septembre 2019 à Brazzaville.

Projet prioritaire du PIDA

Le pont- voie ferrée Brazzaville- Kinshasa dont le site a fait l’objet de visite le 5 septembre dernier, est l’un des 433 projets du plan d’action prioritaire du PIDA. Il s’agit d’un ambitieux projet qui va consister à la construction, sur le fleuve Congo, d’un pont route- rail sur le fleuve Congo entre les villes de Brazzaville et de Kinshasa. Selon les explications des techniciens du ministère congolais des transports,  La longueur du pont sera de 1,575 km. A chaque extrémité du pont sera construit un ouvrage qui servira à séparer la voie routière de la voie ferroviaire.  L’accès au pont du côté de la rive droite c’est-à-dire de la République du Congo est d’environ 3 km et du côté de la rive gauche au niveau de la République démocratique du Congo la longueur de l’accès au pont sera d’environ 6, 800 km.

Raccordements de part et d’autre

Côté république du Congo, Le raccordement se fera au niveau du village de Yie

Les raccordements au pont de part et d’autre, se feront, expliquent les experts, de façon suivante :

«Du côté de la république du Congo, le pont sera raccordé sur à la route nationale N°1 sur une longueur d’environ 27 km. Le raccordement se fera au niveau du village de Yie.

Du côté de la république démocratique, le raccordement se fera de Maluku jusqu’à la route nationale N°43 au centre-ville de Kinshasa puisque Maluku est déjà Kinshasa». Il est également prévu la construction de  deux postes juxtaposés de part et d’autre.

Etudes détaillées d’avant-projet  terminées

En termes d’avancement dans sa mise en œuvre,  le projet point- rail Brazzaville-Kinshasa est actuellement au stade de restructuration : restructuration technique, juridique, et financière parce qu’il faut rechercher les fonds pour passer à la phase travaux. Les études d’avant-projet détaillées sont terminées depuis janvier 2017.

«Le mode de financement est PPP (Partenariats public-privé) de type concession. La mission de structuration du projet a été confiée à Africa 50 qui a déjà signé un accord avec la république du Congo et la République démocratique du Congo», a précisé Eleli Alain Alfred de la délégation des grands travaux en république démocratique du Congo.

A la recherche d’un concessionnaire

«Le projet a été monté  comme si c’était des appels d’offres classiques. Or, ce n’est pas le cas. Nous voulons recruter un concessionnaire. Il y a beaucoup d’aspects à revoir pour mieux vendre le projet et avoir un concessionnaire qui va venir avec un financement», a confié M. Batounguidio du ministère des transports de la république du Congo. Et un de ses collègues d’ajouter : «Nous espérons que d’ici la fin  de l’année, le projet de l’accord inter-Etat en cours d’élaboration par Africa 50, sera signé, de même que le contrat de concession. On pense que d’ici décembre, il y aura un forum de donateurs à Johannesburg sur l’accord intergouvernemental. Avant de parler de contrat de concession, il faut que cet accord soit signé».

Rôle de la BAD dans la maturation du projet

Selon Karine M’Bengue, la Banque africaine de développement a joué un rôle clé dans la maturation du projet. En effet, c’est la BAD qui a financé à hauteur de 8 millions d’euros, les études de faisabilité et d’impact environnemental et social. Les résultats de ces études seront confortés et complétés par Africa 50 afin de rendre le projet banquable et attractif aux yeux des bailleurs.

Quant au démarrage du projet, le dernier trimestre de 2020 est avancé par les experts pour une durée de travaux de quatre à cinq ans. Malgré les difficultés annoncées çà et là, ils se montrent rassurants.

«Je ne suis pas politicien, mais techniquement, je sais que le projet avance normalement». Et quand l’on évoque le projet de port en eau profonde du côté de la RD Congo qui semble avoir  les faveurs des autorités kinoises, M. Batounguidio du ministère des transports de la république du Congo persiste et signe : «Le problème est train d’être résolu au niveau intérieur». Il affiche le même optimiste sur la question des impacts socio-économiques sur les populations locales. Nous y reviendrons.

Grégoire B. BAZIE

Burkina Demain

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