Au cours d'une visite de la centrale solaire de Zagtouli

Le second compact du Millennium Challenge Corporation dont la formulation tire à sa fin, sera d’un grand appui au développement de la filière énergie solaire photovoltaïque au Burkina Faso. Axé principalement sur le développement du secteur de l’électricité, ce 2nd Compact MCC prévoit en effet de prendre en compte le volet stockage pour ce qui concerne les projets d’énergie solaire photovoltaïque. Une option jusque-là inexplorée, pas même dans le cadre de Zagtouli, du fait notamment des coûts.

Présidium de la réunion de ce vendredi 11 octobre 2019 sur le second compact MCC

Cela a été une des annonces fortes de la rencontre de sensibilisation et de réseautage sur les opportunités d’affaires  du second compact MCC organisée ce vendredi 11 octobre 2019 à l’hôtel Laico de Ouagadougou par le MCC Burkina et l’Unité de coordination de la formulation dudit compact. Il s’agit notamment de la prise en compte du volet stockage dans les projets d’énergie solaire photovoltaïque du Compact.

Une innovation majeure

Au cours d’une visite de la centrale solaire de Zagtouli

Il s’agit là d’une innovation majeure en matière de promotion de l’énergie solaire dans le pays puisque cette option de stockage n’avait pas encore été explorée, pas même dans le cadre de la réalisation de la centrale de Zagtouli. Ce qui naturellement limitait l’apport de cette centrale de 33 MWc au mix-énergétique. Elle n’est fonctionnelle que la journée.

«C’est pour apporter une solution à cette situation d’intermittence et de discontinuité de la fourniture de l’énergie que le volet stockage est envisagé dans le second compact MCC», a expliqué en substance Tambi Samuel Kaboré, coordonnateur de l’Unité de coordination (UCF) dudit compact MCC.

500 MWc d’ici 2025

Tambi Samuel Kaboré, coordonnateur de l’UCF du second compact MCC

Rien n’est encore définitivement arrêté sur le sujet, mais l’option est retenue et a même déjà fait l’objet d’estimations, de simulations par les experts. Et selon l’économiste en chef de l’UCF, M. Zerbo, un ordre de grandeur de 35-70 MWc est déjà ciblé.

Cette intégration du stockage dans le second compact MCC permettra sans doute d’optimiser les résultats dans le cadre de la mise en œuvre de nombreux projets de centrales d’énergie solaire photovoltaïque en cours ou à venir dans le pays.

Selon le secrétaire général de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL), Daniel Sérémé (c’est lui qui a assuré la police des échanges au cours de la rencontre), au total 500 MWc seront développés d’ici 2025.

Au moins un investissement de 200 milliards de francs

Au terme, du processus de formulation  du second compact, 3 projets ont été proposés au financement du MCC. A savoir :

-le Projet de renforcement de l’efficacité du domaine de l’électricité (PREDEL) ;

-le Projet d’accroissement de l’offre d’électricité moins coûteuse (PADOEL) ;

-le Projet réseaux et accès à l’électricité (PRAEL).

Pour la réalisation de ces 3 projets phares, c’est au moins 200 milliards qui seront investis. Et l’un des objectifs de la présente rencontre initiée par le MCC Burkina et l’UCF, c’était de présenter à la communauté des affaires au Burkina Faso les opportunités de marchés dans le cadre du second compact.

«Dans le cadre des passations des marchés MCC, il n’y a pas de préférence nationale ni d’entreprises publiques soumissionnaires. Pour éviter les lenteurs et les lourdeurs qui caractérisent souvent la gestion des marchés dans les pays en en développement, les factures des entreprises prestataires seront payées directement par le trésor américain», a prévenu un consultant du MCC.

Grégoire B. BAZIE

Burkina Demain

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