Les participants burkinabè de la vidéo-conférence au siège de la Représentation nationale de la Banque mondiale

Au bureau de la banque mondiale au Burkina Faso, des représentants d’une dizaine de pays africains ont échangé sur la problématique de l’éducation sur le continent, via une vidéo-conférence, dans l’après-midi de ce jeudi 17 octobre 2019. Il était question de voir comment résoudre la crise mondiale de l’apprentissage dans le système éducatif.

Les participants burkinabè de la vidéo-conférence au siège de la Représentation nationale de la Banque mondiale

A l’occasion de la journée de la fin de la pauvreté encore appelée « end poverty day », la banque mondiale a tenu à regrouper nombres de pays africains, ce jour, comme chaque année, pour discuter des problèmes préoccupants qui font l’actualité. Dans le cadre de la stratégie de cette banque pour entretenir une dynamique impulsée par le projet pour le capital humain, le pôle mondial d’expertise en éducation selon des sondages, s’attaquent à l’enjeu capital de la lecture, en lançant une campagne visant à réduire de moitié d’ici 2030, le pourcentage d’enfants qui ne sont pas à mesure de mettre en pratique ce qu’ils ont appris.

Toujours dans cette lancée, une étude de la Banque mondiale et de l’UNESCO ont montré que le taux des enfants de dix ans incapables de lire et de comprendre un texte adapté, a atteint environ 52% dans les pays en développement, pendant que dans les pays pauvres, le taux de pauvreté d’apprentissages est à 78% contre 8% dans les pays riches. Le rapport indique aussi que les chiffres sont plus écœurants en Afrique subsaharienne, où 86% des enfants en fin de cycle primaire ne sont pas en mesure de lire et de comprendre un texte court. L’ampleur de la pauvreté des apprentissages et la lenteur des progrès des pays à revenu faible et intermédiaire compromettent la réalisation des objectifs mondiaux d’éducation et sapent les efforts déployés pour mettre fin à la pauvreté.

Alors, pour changer la donne, certains trouvent qu’il faut assurer un accès libre et équitable à une éducation de qualité et promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie. Dans le cas contraire, il est ressorti dans le rapport qu’au rythme actuel, la communauté internationale sera dans l’incapacité d’atteindre la cible visant à garantir, d’ici à 2030, l’acquisition des bases de la lecture, de l’écriture et du calcul chez ces enfants en âge de fréquenter le primaire. Voilà pourquoi dans les échanges, certains intervenants ont proposé à ce que les différents Etats s’assurent d’abord de la formation de qualité des enseignants, avant de leurs donner l’autorisation d’enseigner. Pour ainsi dire qu’il est trop vilain qu’un enseignant qui ne comprend lui-même pas bien le français, donne des cours à des enfants qui à leur tour, ne comprennent d’abord rien. Sinon, c’est une bombe à retardement qui peut si elle s’explose, ramener les compteurs à zéro. « C’est un énorme défi à relever », a martelé un intervenant. Et d’ajouter que la lecture est le fondement de beaucoup de compétences.

Afin de galvaniser la lutte contre la pauvreté d’apprentissage et de mieux cibler le soutien en faveur de l’enseignement de base, le groupe de la Banque mondiale a trouvé une nouvelle stratégie. Laquelle stratégie qui va aider à réduire de moitié au moins, le nombre d’enfants ne sachant pas lire à dix ans d’ici 2030. Donc, pour réaliser ce nouvel objectif, les experts du domaine pensent qu’il faudra multiplier par deux les progrès à l’échelle mondiale, mais par deux fois et demie en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne.

Nicolas Bazié

Burkina Demain

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