Des tensions de plus en plus grandes au sein de la classe poltique

La situation politique en Côte d’Ivoire, avec les derniers développements, notamment le retour manqué de Guillaume Soro et l’émission dans la foulée du mandat d’arrêt contre lui, préoccupe plus d’un dans la sous-région en général, et en particulier au Burkina Faso où vivent des Ivoiriens qui s’intéressent à ce qui se passe dans leur pays. Certains nous ont livré leurs analyses de la situation et s’en inquiètent.

Des tensions de plus en plus grandes au sein de la classe politique ivoirienne

« Si le mandat d’arrêt contre Soro Guillaume avait été émis avant l’approche des élections, personne ne crierait au scandale. Mais quand on voit la manière dont il a été émis, on a comme l’impression que c’est une manière de barrer la route à l’ancien président de l’Assemblée nationale, pour qu’il ne puisse pas se présenter aux élections de 2020 », a indiqué Franck Aristide Jeffar, Ivoirien résident au Burkina Faso et journaliste à la radio Ouaga FM. Pour lui, le mandat d’arrêt est arrivé au mauvais moment et l’on craint de nouvelles troubles en terre ivoirienne. Et on peut dire que ces troubles ont déjà commencé avec les perquisitions aussi bien chez monsieur Soro que chez ses proches et les arrestations. Cela fait vraiment peur surtout quand Soro de son côté dit vouloir organiser la résistance contre Alassane Ouattara depuis Paris. Selon Aristide Jeffar, il faudra que les uns et les autres prennent conscience que l’intérêt général de la nation prime au détriment des intérêts individuels.

Tout allait bien jusqu’au moment où Daniel Kablan Duncan soit nommé vice-président de la république de Côte d’Ivoire et que le premier ministre Amadou Gon Coulibaly soit « le dauphin du chef de l’Etat » qui est en fin de mandat, pendant que Soro Guillaume, un proche du Président Ouattara qui a dirigé la rébellion en 2011, pour mettre Laurent Gbagbo aux arrêts est mis à « l’écart ». « Quand on regarde tout ce qui se passe au pays pourtant les cœurs des victimes de la crise de 2011 ne sont pas encore apaisés, on est vraiment inquiet », a laissé entendre Benjamin Kwamé, ressortissant ivoirien et journaliste à la télé LCA à Ouagadougou.

A l’écouter, pour éviter des tensions au sein de la classe politique ou au sein même de la société civile, il va falloir que Alassane Dramane Ouattara face un consensus. « Il faut que ceux qui tiennent les rênes du pouvoir s’asseyent et pensent un tant soit peu aux Ivoiriens et au devenir de la Côte d’Ivoire car, eux ils passeront mais le pays va demeurer », a-t-il dit. La situation aujourd’hui en Côte d’Ivoire faut-il le dire, est comme l’épée de Damoclès qui pèse sur tout le monde. En effet, « tout le monde est inquiet, tout le monde a peur. Les Ivoiriens ne veulent plus vivre ça, ils ont besoin de vivre dans la paix et dans la quiétude », a renchéri Benjamin Kwamé avant d’ajouter qu’il y a eu assez de tueries de par le passé. Franck Aristide Jeffar fait donc un appel à ses frères et sœurs à faire attention dans cette situation, au risque de tomber dans le piège des politiciens qui instrumentalisent et utilisent les jeunes à des fins politiques.

Nicolas Bazié                                                 

Burkina Demain

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