Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu ce 7 juillet 2016 au palais présidentiel de Ouaga 2 000, une imposante délégation du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), conduite par son président, Zéphirin Diabré. Ils ont échangé, une heure durant, autour des questions brûlantes d’actualité.
DIAL II

A la fin de l’audience, Zéphirin Diabré a annoncé qu’ils ont parlé des problèmes sociaux, en l’occurrence l’éducation, l’emploi et le pouvoir d’achat. Arguant que les Burkinabè croupissent sous la misère sociale, le CFOP a appelé le gouvernement à trouver rapidement des solutions à ces préoccupations.

Partant de là, Zéphirin Diabré a déclaré qu’il faudrait résoudre rapidement la question de la dette intérieure.
Au sujet des groupes d’autodéfense, Koglweogo, voici ce qu’il dit: « C’est à l’Etat, dans sa grande souveraineté, de faire en sorte que l’ensemble des facteurs qui ont donné lieu à la naissance de ce phénomène soient éradiqués et de restaurer donc l’autorité de l’Etat ».
Cela étant, il a souhaité une évolution visant à montrer que les Forces de défense et de sécurité font des progrès rapides en matière sécurité.
Abordant les questions politiques, il a encore déploré les violences électorales, en prétextant que ce n’est pas une bonne image pour la démocratie burkinabè. « …Mais nous avons tenu à informer le Chef de l’Etat et son gouvernement pour qu’ils prennent des mesures pour que tous les auteurs de ce genre d’acte soient identifiés, poursuivis, arrêtés et châtiés conformément à la loi », a-t-il ajouté.
Après avoir dit que les préoccupations relatives à la commission constitutionnelle chargée de rédiger l’avant projet demeuraient en l’état, le CFOP a avancé que son institution a appelé à l’application d’une justice indépendante.

Des excuses du président Kaboré

DIAL‘’Nous avons déploré, avec le chef de l’Etat, les différentes entraves dont ont été victimes certains leaders de partis politiques déclarés de l’opposition qui lorsqu’ils ont voulu se rendre à l’étranger, se sont vus interdits de quitter le territoire national‘’, a laissé entendre le CFOP qui a poursuivi en indiquant que  » le chef de l’Etat a tenu à nous présenter ses excuses pour ce qu’il a appelé « des malentendus et des erreurs ».
A entendre Zéphirin Diabré, le président Kaboré a pris l’engagement qu’il ne se produira plus jamais ce genre d’entraves.

« Aucune autorité, quel que soit son niveau, quels que soient son titre et son pouvoir, n’a le droit, en dehors d’une décision de justice, d’interdire à un citoyen de quitter le territoire national…S’il y a des choses que l’on reproche, non seulement aux opposants, mais à tout citoyen, il faut le lui faire savoir par des voies de droit appropriées », a-t-il soutenu, en arguant qu’il faut éviter de ‘’diminuer’’ des hommes et des femmes quel qu’en soit ce que l’on leur reproche.
A entendre Zéphirin Diabré, le Chef de l’Etat et le CFOP tiendront des rencontres ordinaires, deux fois l’an, exceptés les cas d’urgence

La délégation de l’opposition politique était composée, entre autres, de Zéphirin Diabré de l’UPC, Me Gilbert Noël Ouédraogo de l’ADF-RDA, Victorien Tougouma du MAP et Rasmané Ouédraogo de la NAFA.

Mathias Lompo
Burkina Demain

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