«C’est le lieu pour moi de saluer le peuple burkinabè pour sa résilience, pour avoir compris le sens du combat que nous menons pour la reconquête du territoire et pour l’indépendance réelle du Burkina Faso.  2024 sera une année au cours de laquelle nous allons continuer ce combat. Nous allons continuer à briser les chaînes de l’esclavage, à briser les chaînes du néocolonialisme qui nous empêchent de connaître le bonheur. Ceci est le message de nouvel an du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré ». Ceci est un extrait de l’adresse à la Nation du Président du Faso à l’occasion du nouvel an. Voici l’intégralité de son discours!

«MESSAGE DE NOUVEL AN A LA NATION

(Ouagadougou, 31 décembre 2023)

Peuple du Burkina Faso,

Camarades combattants pour la liberté, pour la paix, la souveraineté et l’indépendance réelle ;

C’est un honneur et un plaisir pour moi de m’adresser à vous au seuil du nouvel an 2024 pour souhaiter aux Burkinabè de l’intérieur comme de l’extérieur, aux amis et aux partenaires du Burkina Faso, bonne et heureuse année 2024.

Rendons grâce à Dieu qui nous a permis de voir ce jour qui marque la fin de l’année 2023. Prions également le bon Dieu pour ceux qui ont donné leur vie pour l’indépendance du Burkina Faso dans la reconquête de notre territoire ; que leurs âmes reposent en paix sur la terre libre du Burkina Faso.

Nous prions également que Dieu accorde la santé à tous ceux qui, aujourd’hui, se retrouvent blessés du fait de l’hydre terroriste et qui ont mené le combat noble pour notre liberté.

Nous sommes solidaires de toutes ces personnes qui ont dû quitter leur contrée, qui se retrouvent aujourd’hui  personnes déplacées internes.

Camarades ;

2023 a été une année au cours de laquelle nous avons fait une analyse profonde de la situation du Burkina Faso. Une année au cours de laquelle nous avons posé un diagnostic profond des maux qui minent le Burkina Faso ; ce qui a amené, à l’orée de cette année 2024, à prendre des décisions importantes. Ces décisions ont été de briser les premières chaînes de l’esclavage, de l’impérialisme, du néocolonialisme. Parce que, dit-on, vous ne pouvez espérer retrouver votre objet perdu en faisant appel à l’aide, à celui qui vous l’a dérobé.

2023 a été une année où beaucoup d’initiatives ont vu le jour. Le 11 décembre dernier, comme nous le résumions, à propos de tout ce que nous avons pris comme initiatives dans le domaine de la défense, dans le domaine sanitaire, aussi dans le domaine de l’autosuffisance alimentaire, beaucoup d’initiatives de développement, d’industrialisation ont été lancées. C’est le lieu pour moi de saluer le peuple burkinabè pour sa résilience, pour avoir compris le sens du combat que nous menons pour la reconquête du territoire et pour l’indépendance réelle du Burkina Faso.

2024 sera une année au cours de laquelle nous allons continuer ce combat. Nous allons continuer à briser les chaînes de l’esclavage, à briser les chaînes du néocolonialisme qui nous empêchent de connaître le bonheur.

Au cours de cette année 2024, nous allons poursuivre les efforts de reconquête du territoire et amplifier la lutte. C’est pour cela qu’au niveau de la Défense, nous verrons la création de la première brigade de combat que nous avons dénommée, la Brigade spéciale d’intervention rapide qui regroupera les différents bataillons d’intervention rapide, un groupement de forces spéciales et un groupement spécifique.

Cela s’inscrit toujours dans le sens de la réorganisation de notre armée, de sa réarticulation, de la relocalisation des différentes forces en mesure de faire face à la situation sécuritaire. Un plan d’équipement stratégique et un plan de réorganisation des différentes forces a vu le jour en 2023. Cela va se concrétiser en 2024 par l’arrivée de nouveaux moyens lourds de protection et l’augmentation de la puissance de feu des unités combattantes. En plus de ce volet, il faut savoir que 2024 sera aussi une année de défis parce que nous nous sommes fixés des objectifs dans le domaine de la reconquête et aussi pour le retour des PDI dans leurs localités et leur sécurisation.

Au cours de l’année 2023, comme je vous le disais, beaucoup d’initiatives ont été entamées et en 2024, nous devrons pouvoir approfondir et mettre réellement en œuvre tout ce que nous avons entamé, notamment l’Initiative présidentielle pour l’autosuffisance alimentaire et aussi l’Offensive agro-pastorale du ministère de l’agriculture qui a été lancée dernièrement. La campagne sèche est en cours dans le cadre de ces deux initiatives pour que nous puissions, au cours de l’année 2024, atteindre sinon nous approcher de l’autosuffisance alimentaire.

C’est un défi pour nous et j’invite donc le peuple burkinabè à s’approprier ces initiatives et à vous lancer partout où vous êtes pour que l’État puisse aussi vous accompagner et que nous puissions relever ce défi- là. Dans le domaine de l’industrialisation et de tout ce qui peut aller dans le sens d’apporter un plus à tous ces vaillants commerçants qui font de leur mieux pour desservir les différentes localités de Burkina Faso, beaucoup d’initiatives seront prises dans ce sens. L’APEC est déjà lancée pour nous permettre d’avoir un certain nombre d’usines. Beaucoup d’initiatives sont à venir au cours de l’année 2024.

Au cours de l’année 2024, nous allons encore demander au peuple burkinabè de s’approprier l’Initiative présidentielle pour le développement communautaire. Après analyse de la situation sanitaire comme nous l’avons dit le 11 décembre dernier, il faut que nous puissions reconstruire nos villes et les assainir. Il s’agira donc pour les populations de s’approprier cette initiative et de se lancer dans l’assainissement, l’urbanisation et faire en sorte que nos cadres de vie soient encore plus agréables pour que certaines épidémies que nous avons connues ne puissent pas ressurgir au cours de cette année.

Le combat que nous menons aujourd’hui est également un combat de la culture. Comme vous l’aurez remarqué, en posant un diagnostic du problème, nous avons compris que la colonisation nous a déracinés. Nous avons perdu notre culture, notre belle culture qui nous enseigne la paix, la solidarité, l’entraide. Nous avons perdu ces valeurs. Voilà pourquoi nous tenons à ce que la culture occupe une place importante dans notre combat.

C’est ce qui nous a amené à officialiser nos langues nationales et à créer le Conseil national des communautés à travers le projet de loi qui vient d’être adopté à l’Assemblée législative de Transition. Ceci doit nous amener à revenir à nos racines, à nos traditions, à nos cultures pour pouvoir faire ressurgir ces valeurs de solidarité qui nous manquent beaucoup, ces valeurs de paix, de tolérance et d’entraide.

Sur le volet de la corruption, le phénomène a perduré au cours de l’année 2023. Pour 2024, nous comptons lancer la machine de la lutte contre la corruption. C’est le lieu pour moi d’inviter toutes ces institutions et structures qui œuvrent dans la lutte contre la corruption à redoubler d’efforts pour que nous puissions bannir ce phénomène de notre société.

Camarades ;

Nous restons convaincus de notre trajectoire, de la ligne que nous avons adoptée. Il n’y a pas mieux que cet itinéraire que nous avons emprunté pour notre liberté, pour notre souveraineté et pour que le Burkina puisse prospérer. Nous sommes convaincus et avec le peuple burkinabè, nous sommes rassurés plus que jamais que le combat que nous menons est noble pour le Burkina Faso, pour l’AES (Alliance des Etats du Sahel) et pour l’Afrique toute entière.

Je vous souhaite une très bonne année 2024 ; une année pleine de santé, une année de combattivité, une année au cours de laquelle tous les Burkinabè pourront cultiver l’amour entre eux ; une année au cours de laquelle nous souhaitons que les Burkinabè fassent fi des différends qu’ils ont connus afin de regarder ensemble vers l’avenir ; une année de bonheur, une année au cours de laquelle les espoirs des uns et des autres vont se voir accomplis.

Je ne saurai terminer sans remercier le peuple burkinabè qui a compris le sens de la lutte et qui se bat, jour et nuit, à travers la veille citoyenne pour protéger cette transition. Parce que dit-on, l’ennemi n’a pas encore rangé sa hache de guerre ; que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur, l’impérialisme est toujours en activité.

Merci au peuple burkinabè pour ce combat que nous menons ; et merci à tous ceux qui, de près ou de loin, nous soutiennent, qu’ils soient de l’intérieur, de l’extérieur, partout dans le monde, qui soutiennent le Burkina Faso dans cette lutte.

Vive le Burkina Faso !

Que Dieu protège le Burkina Faso !

La patrie ou la mort, nous vaincrons.

Le Président de la Transition,

Chef de l’Etat,

le Capitaine Ibrahim TRAORE»

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