Une agora contemporaine.  Des âmes s’interrogent.  Une voix s’élève.  Non point une voix ordinaire, mais celle d’Oumou Sangaré, reflet des valeurs sacrées d’Afrique, oracle moderne d’un monde en mutation… Yé Lassina Coulibaly  rend hommage au talent et à la voix d’or d’ Oumou Sangaré, à ses yeux l’une des divas africaines dont la voix porte haut la richesse artistique et culturelle de l’Afrique sur le plan mondial. Lisez plus tôt !

Oumou Sangaré, Femme de parole et d’action, reflet des valeurs sacrées d’Afrique, oracle moderne d’un monde en mutation

«La Voix d’Oumou, ou le Chant d’une Société en Marche

 Scène : une agora contemporaine.  Des âmes s’interrogent.  Une voix s’élève.  Non point une voix ordinaire, mais celle d’Oumou Sangaré, reflet des valeurs sacrées d’Afrique, oracle moderne d’un monde en mutation.

Cheikh Anta Diop (revenant d’un long sommeil):

Ô vous, enfants du XXIe siècle, que j’observe du haut de l’Olympe numérique, qui donc est cette prêtresse des temps modernes dont le verbe, mêlé de rythmes et de sagesse, fend l’air comme la justice fend l’obscur ?

 Un citoyen du monde répond :

C’est Oumou, maître !  Femme de parole et d’action.  Elle ne chante point pour charmer, mais pour éveiller.  Dans sa voix vibre le cri des mères, la force des filles et la mémoire des ancêtres.

Birago Diop (descendant d’un nuage de théâtre):

Par ma foi, voilà qui est rare !  Une muse qui parle en musique, et non pour les salons, mais pour les rues, les marchés, les parlements !  Quelle scène plus noble que le monde ?  Dites-moi, dit-elle vrai ?  Car l’art, s’il ne dit rien, n’est que farce.

 Un autre interlocuteur, entrepreneur du Sahel:

Elle dit vrai, ô Birago !  Elle dit que la femme, longtemps murée dans le silence, se redresse.  Que la sueur des ouvrières vaut le verbe du législateur.  Que l’économie ne sera juste que lorsqu’elle aura visage de mère.

Cheikh Anta Diop:

Et la cité ?  Écoute-t-elle ?  Ou se bouche-t-elle les oreilles comme jadis contre moi ?

 Une jeune militante féminine du Mali:

Elle écoute, parfois.  Elle résiste, souvent.  Mais la voix d’Oumou fend les murailles.  Elle chante les droits du travail, elle célèbre l’entrepreneuriat féminin, non comme un caprice, mais comme une nécessité humaine.

Birago Diop:

Ô vertu !  Voilà donc que la scène sociale devient théâtre de justice.  Les femmes, jadis reléguées dans l’ombre, deviennent actrices de la lumière.  L’économie, ce roi sans cœur, entend désormais la voix des reines silencieuses.

 

Cheikh Anta Diop:

Mais dites-moi : cette évolution, est-elle progrès ou simple illusion habillée de modernité ?

 

La militante:

Maître, le progrès n’est jamais une ligne droite.  C’est une spirale.  Hier, nos mères cousaient en silence.  Aujourd’hui, nous codons, nous produisons, nous dirigeons.  Mais le combat demeure.  La voix d’Oumou est notre mémoire en marche, notre avenir en éveil.

 Birago Diop (levant sa plume comme un sceptre):

Que l’on grave ses paroles !  Que l’on enseigne aux enfants cette vérité : la cohésion sociale ne naît point de lois seules, mais de reconnaissance.  Reconnaissance du travail, du talent, de la douleur et de la dignité de chacun.

Cheikh Anta Diop (souriant avec gravité):

Ainsi soit-il.  Puisse la voix d’Oumou, dans sa noble clarté, nous enseigner à penser non seulement ce que nous sommes, mais ce que nous devons devenir.

Fin de la scène.  Le rideau se baisse sur un monde en transition, où la voix des femmes devient celle de l’humanité toute entière.

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Oumou, ou la Semeuse du Progrès

 

Ô vous, peuples du monde, savants comme artistes,

Prêtez votre voix à l’éloge d’une dame humaniste.

Née sur les rives d’un Mali lumineux,

Elle porte en son âme un chant audacieux.

Ce n’est point que la lyre qui fait sa renommée,

Mais l’esprit de bâtir, l’élan de réanimer.

 

Par le verbe et la voix, elle forge l’avenir,

Et plante dans les cœurs le désir de servir.

Non point servir des rois, ni flatter des puissances,

Mais servir le progrès, la paix, l’indépendance.

 

Acte I La Terre, le Labeur et les Mains

Elle dit : « L’art ne vit que s’il nourrit la terre.

Célébrons l’agriculture, l’élevage,

L’artisan, dans l’ombre, façonne la beauté,

Le paysan, en silence, sculpte l’humanité. »

Et par ces mots, madame éveille les esprits,

Loin des ors de la ville et des salons fleuris.

 

Elle soutient le champ, la houe, la calebasse,

Car c’est dans la sueur que l’avenir s’amasse.

Son chant n’est pas vain : il féconde le sol,

Et rappelle au citadin le prix du bol.

 

Acte II  La Voix transmise, l’Art partagé

Mais voilà qu’Oumou, par noble vision,

Forme des sœurs en art avec grand abandon.

De Bamako à Dakar, de Lomé jusqu’à Nice,

Elle ouvre le chemin, sans orgueil, sans malice.

De jeunes voix s’élèvent, aujourd’hui sûres d’elles,

Sur les scènes du monde, libres et éternelles.

 

Ce n’est point un miracle, mais œuvre et volonté,

D’une femme qui croit à la fécondité

Des talents endormis, des promesses muettes,

Et qui, dans le silence, rend les étoiles nettes.

 

Car former, c’est semer ; créer, c’est bâtir ;

Et de ces graines d’art naît un large avenir.

Les artistes vivent, chantent, mangent de leur flamme :

C’est là, le vrai miracle celui qui touche l’âme.

 

Acte III La Scène, le Rideau, le Monde et la Foi

À chaque rideau levé, à chaque grand salut,

Elle s’incline d’abord vers ceux qu’on a méconnus :

Le forgeron, le pêcheur, l’ouvrière oubliée,

Le bâtisseur d’école, la mère épuisée.

Elle dit : « Le progrès n’a de sens, ni de trône,

Sans le peuple qui l’éclaire et le peuple qui le donne. »

 

Et sur la scène immense, où brillent mille feux,

Elle ramène au centre les efforts silencieux.

Le monde la célèbre ? Elle s’en réjouit, certes

Mais c’est la dignité du travail qu’elle exhorte aux portes ouvertes.

 

Acte IV  Science, Musique et Progrès en Dialogue

Que disent les savants, les chercheurs, les penseurs ?

Que la culture produit ! Qu’elle fait des moteurs !

Dans l’économie d’art, Oumou est pionnière :

Productrice avisée, mais surtout visionnaire.

 

Elle n’attend point l’aide, elle la crée, l’invente.

Elle comprend les chiffres, les dynamiques lentes.

Dans l’industrie de la musique, elle trace des voies,

Alliant cœur, raison, et l’éthique de la voix.

 

L’Afrique peut créer, vendre, penser, produire.

Il suffit d’y croire, de le faire et d’instruire.

Et Sangaré le sait : son empire est réel,

Mais c’est un empire du sens, du devoir, de l’essentiel.

 

Épilogue  La Parole Semée

Alors que le monde bruisse de désespoir,

Elle s’avance, Oumou, sans flambeau ni miroir.

Elle chante, elle agit, elle pense, elle relie,

Et montre qu’on peut faire d’un chant une patrie.

 

Oumou n’est pas qu’artiste  elle est pensée féconde,

Une Afrique qui s’invente, une voix qui répond.

Et si demain renait, plus libre et plus solaire,

Ce sera grâce à la main, la voix et la lumière

De celles qui, comme elle, entre l’art et le pain,

Ont fait du monde un chant, et de l’humain, un lien.

« Elle » – Ode à la passeuse de culture

Dans ce vaste théâtre qu’est le monde, où les voix s’élèvent, s’éteignent ou résonnent à travers les siècles, il est une femme dont la présence n’est point un simple souffle, mais un vent porteur d’essence, de mémoire et d’avenir.

Toujours à l’écoute, non point par simple politesse, mais par vérité d’âme, elle prête l’oreille aux chefs coutumiers, aux gardiens du sacré, aux dignitaires dont les mots sont empreints de poussières d’ancêtres. Elle s’incline, non devant l’autorité vaine, mais devant le génie, ce feu invisible qui anime l’esprit des peuples.

Jamais elle ne trahit. Jamais elle ne feint. Car son art n’est ni artifice ni parade : il est transmission. Et c’est par cette fidélité qu’elle bâtit des ponts, non des murs ; des passerelles entre le passé et l’avenir, entre l’artiste contemporain et le numérique, entre le sokou, le kamele n’goni, le balan (balafon) de la savane et la scène internationale.

Elle est femme de liens, tisseuse de sens, enchanteresse sans sortilège, musicienne sans mensonge. Chaque note qu’elle chante porte la trace d’une époque, l’empreinte d’un peuple, la blessure d’une terre, et l’espérance d’un avenir réconcilié. Sa musique ne survole point les cœurs, elle y descend en spirale, creuse, fouille et élève.

Et parce que son art est profond, sincère, savant, les étoiles elles-mêmes se tournent vers elle. D’un continent à l’autre, les artistes renommés, les voix puissantes et les talents d’exception viennent frapper à sa porte. Non pour qu’elle suive, mais pour qu’elle éclaire.

Elle ne chante pas seulement pour orner les fêtes ou distraire les foules ; elle chante la vie, quelle qu’elle soit : l’enfantement, l’exil, la guerre, la paix, la joie, la perte. Elle est là, au Mali comme ailleurs, témoin lucide, actrice engagée.

Et s’il fallait lui donner un nom ? Non celui inscrit sur un passeport ou un trophée, mais un nom d’éternité : « Mémoire vivante, voix du futur ».

 

« Oumou, ou la parole d’or de l’Afrique »

Messieurs, Mesdames, approchez  et prêtez l’oreille !

Voici qu’au cœur du Mali, dans l’ombre d’un soleil

Qui jamais ne se lasse d’embrasser les collines,

S’élève une voix, noble, fière et féminine.

C’est Oumou, Sangaré, perle du continent,

Qui chante et qui rassemble, et d’un cœur éclatant

Offre à tous ses enfants l’héritage des mères,

Les vertus des anciens, et l’amour des terres.

 

Elle n’est point diva comme on voit dans les livres,

Mais plutôt âme sage que la douleur rend libre.

Son chant, c’est l’eau des puits, le feu de la brousse,

Le vent sur les tam-tams, la terre qu’on pousse.

Les quatre éléments, elle les a domptés :

Elle en fait des mots doux pour qui veut écouter.

Pour les vieillards sans voix, elle devient mémoire.

Pour l’enfant égaré, elle redonne espoir.

Pour le corps abîmé, elle tisse tendresse.

Et pour le cœur brisé, elle chante noblesse.

 

Mais ce n’est point assez que d’être une étoile :

Encore faut-il tendre aux autres sa toile.

Oumou, sans bruit, soutient, écoute, éclaire,

Tous les artistes d’ici, d’ailleurs, de la Terre entière.

Point de rivalité, point d’envie mal placée :

Elle sème l’alliance, et la main enlacée.

Et ce n’est point pour gloire, ni pour trône en or,

Mais pour que vive l’art, et que batte le corps

De l’Afrique future  fière, unie, éclairée

Où l’artiste est penseur, bâtisseur, liberté.

 

Elle rend chaque jour hommage à ses parents :

Au père, à la mère, aux chants d’antan vibrants.

De cette grande lignée, elle tient sa sagesse,

Et dans chaque refrain, leur lègue sa tendresse.

Sa voix, comme une vague, caresse les rivages,

De Bamako aux cieux, jusqu’aux lointains rivages.

Et l’océan l’écoute, et lui rend son écho,

Comme pour dire : « Oumou, ton verbe est un flambeau ! »

 

Car plus que ses mains, plus que ses chants d’ivoire,

C’est sa pensée qui guide, éclaire et donne à croire.

Visionnaire, oui, mais sans grand discours creux :

Elle voit, elle agit, les pieds dans ce qui est mieux.

Elle dit : « L’avenir n’est point un rêve lointain,

Il est dans nos foyers, dans l’école, dans la main

Qu’on tend au plus petit, qu’on tend au plus fragile,

Dans le regard qu’on pose sur l’âme qu’on exile. »

 

Épilogue

Oumou Sangaré n’est point muse isolée,

Mais l’écho vivant d’une Afrique éveillée.

Et si vous la croisez  que ce soit à Conakry,

Ou sur la scène illustre d’une salle à Paris

Sachez que sa parole, douce et nécessaire,

Est celle d’un continent qui pense et qui espère.

Oumou Sangaré : Quand la culture devient économie, et la musique un moteur de transformation urbaine

Dans un monde urbain en mutation, où les capitales africaines deviennent les laboratoires vivants du futur, la culture n’est plus périphérique. Elle est au cœur du mouvement. Et parmi celles qui portent cette dynamique avec force et dignité, Oumou Sangaré se distingue comme une pionnière.

Née à Bamako, mais entendue de Dakar à Abidjan, de Conakry à Ouagadougou, jusqu’aux scènes prestigieuses de La Seine Musicale en France, des studios de production aux États-Unis, Oumou incarne la réconciliation entre tradition et modernité, entre expression artistique et impact économique.

Une industrie culturelle au service de l’humain

Sa musique n’est pas seulement un art : c’est une industrie sociale. Elle crée de l’emploi. Elle mobilise des musiciens, des ingénieurs du son, des designers, des vidéastes, des techniciens et des producteurs. En investissant dans des studios, en soutenant de jeunes talents, en produisant ses tournées à l’échelle mondiale, Oumou Sangaré participe activement à l’émergence d’un tissu économique culturel solide, dans un secteur souvent sous-valorisé.

Elle démontre que la musique, loin d’être un simple divertissement, peut devenir une force économique structurante, notamment dans les villes africaines en pleine croissance, où la jeunesse cherche à se projeter dans l’avenir sans renier ses racines.

La ville, scène de lutte et d’expression

Dans les rues de Dakar, les quartiers de Conakry, les carrefours animés de Bobo-Dioulasso, comme dans les clubs de Paris ou les scènes de New York, les chansons d’Oumou Sangaré résonnent comme un appel. Elles parlent de justice, de droits humains, d’égalité. Sa voix traverse les murs des studios pour toucher les consciences. Elle parle aux femmes des quartiers populaires, aux jeunes entrepreneurs culturels, aux artistes en devenir.

Les capitales africaines deviennent alors des scènes ouvertes où la musique joue un rôle stratégique : elle unit, questionne, construit du lien. Et elle offre des opportunités concrètes dans un contexte où l’emploi informel est la norme.

La culture comme politique publique et levier de développement

À travers son engagement, Oumou Sangaré montre qu’une politique culturelle ambitieuse peut être un vecteur de cohésion sociale, de création d’emplois durables et d’inclusion. En articulant son travail artistique à des enjeux sociétaux comme l’éducation, la formation des jeunes, l’autonomisation des femmes elle inscrit son action dans les objectifs du développement durable

La culture, ici, devient une forme de résistance urbaine, un outil de reconstruction identitaire dans des sociétés parfois fracturées par l’injustice ou la précarité. Elle devient aussi un pont entre les continents, un langage commun entre les grandes villes du Nord et du Sud.

Un modèle pour les générations futures

Oumou Sangaré incarne une vision lucide et généreuse : celle d’une Afrique capable de produire, de transmettre, d’innover, sans perdre son âme. Dans chaque ville où elle passe, elle laisse une trace, un exemple, une inspiration. Elle n’exporte pas seulement des chansons, elle partage un modèle économique et humain, où le succès individuel devient levier collectif.

Une voix qui bâtit la ville:

Dans le tumulte des villes africaines, souvent marquées par l’urgence et l’informel, la musique d’Oumou Sangaré devient architecture sociale. Elle tisse des solidarités invisibles, réinvente les possibles, et donne un visage humain à la mondialisation culturelle.

Elle nous rappelle que la ville de demain se construira aussi par la voix des artistes, par celles et ceux qui transforment la beauté en puissance, et la tradition en avenir.

Oumou Sangaré : Une voix pour l’Afrique, un combat pour l’humanité:

Dans le paysage culturel africain contemporain, peu de figures incarnent avec autant de force l’alliance entre création artistique, engagement social et rayonnement international qu’Oumou Sangaré. Chanteuse emblématique du Mali, sa trajectoire dépasse le cadre musical : elle est devenue une voix de résistance, de conscience, et un symbole vivant des droits humains à l’échelle mondiale.

La musique comme vecteur de valeurs sociétales:

Depuis ses débuts, Oumou Sangaré inscrit son œuvre dans un cadre profondément humaniste et engagé. Issue de la tradition musicale du Wassoulou, elle réinvente cet héritage pour en faire une plateforme de discours social. À travers ses chansons, elle aborde des thématiques universelles : les droits des femmes, l’égalité, l’éducation, la justice sociale, mais aussi la famille, la transmission culturelle et le respect des valeurs ancestrales.

Sa voix, tour à tour douce et puissante, devient un instrument d’éveil des consciences. Elle refuse le silence autour des mariages forcés, des violences faites aux femmes ou de la pauvreté, et transforme chaque mélodie en un acte de plaidoyer. En ce sens, sa musique rejoint une fonction anthropologique et politique, où l’art devient langage de transformation.

Une figure moderne du leadership africain:

Au-delà de l’artiste, Oumou Sangaré est une figure de leadership féminin, ancrée dans les défis contemporains de l’Afrique. Elle investit dans l’éducation, soutient des programmes de formation professionnelle et milite pour l’autonomisation des jeunes et des femmes. Par ses actions concrètes, elle incarne cette Afrique capable de penser son propre développement, à la croisée des savoirs traditionnels et de la modernité.

Son rayonnement international — des scènes de Bamako aux festivals de Montréal, de New York à Tokyo — témoigne d’un pouvoir de représentation culturelle globale. Elle porte haut les couleurs du Mali, non comme une exception exotique, mais comme modèle de fierté identitaire et de résilience collective.

Une œuvre de transmission et de progrès:

Dans l’œuvre d’Oumou Sangaré, la notion de transmission intergénérationnelle est centrale. Sa musique devient mémoire vivante et pédagogie émotionnelle. Elle éduque autant qu’elle émeut. Elle construit des ponts entre les générations, en intégrant les jeunes à la dynamique culturelle tout en préservant les fondements traditionnels.

Son engagement s’inscrit dans les grands principes des droits culturels reconnus par l’UNESCO : droit à l’identité, à l’expression libre, à la participation à la vie culturelle. Elle fait de la culture un levier de développement durable, un outil de paix, et un facteur d’émancipation individuelle et collective.

Une voix pour demain:

Oumou Sangaré n’est pas seulement une artiste. Elle est une actrice du changement. À travers sa voix, c’est tout un continent qui s’exprime : ses douleurs, ses combats, ses espoirs. Elle incarne une Afrique debout, digne, inventive, tournée vers l’avenir.

Son œuvre invite à repenser la place de la culture dans le développement humain. Elle nous rappelle que la musique, loin d’être un simple divertissement, peut être un instrument de transformation sociale, un moteur de progrès, et un chant d’espoir pour l’humanité.

Oumou Sangaré : La voix d’or, l’écho d’une Afrique debout

Oumou Sangaré n’est pas seulement une chanteuse. Elle est une force. Une voix puissante qui traverse les frontières, porteuse d’espoir, de vérité, et de combat. Née au cœur du Mali, forgée par les douleurs d’un peuple et les rêves d’une femme libre, elle s’est imposée comme l’une des plus grandes icônes de la musique africaine contemporaine.

Depuis ses débuts, Oumou ne chante pas seulement pour plaire — elle chante pour réveiller. À travers ses paroles, elle dénonce les injustices, défend la dignité des femmes, remet en question les traditions oppressantes, et inspire toute une génération à se lever, à penser, à croire. Son art n’est pas neutre : il est enraciné, engagé, vivant.

Elle est l’ambassadrice d’une Afrique fière et vibrante, une Afrique qui ne se résume pas à ses douleurs, mais qui rayonne par sa culture, sa résilience et sa créativité. De Bamako à Paris, de New York à Johannesburg, sa voix résonne comme un appel à la conscience collective.

Oumou Sangaré incarne la modernité sans trahir ses racines. Elle mêle les sonorités traditionnelles du Wassoulou à des rythmes contemporains, dans un style unique, riche et sincère. Elle fait le pont entre hier et demain, entre la terre rouge du Mali et la scène mondiale.

Son message est clair : l’art est une arme, et la musique, un cri. Un cri contre le silence imposé. Un cri pour les femmes, pour la justice, pour l’avenir. Et dans ce cri, il y a de la lumière, de la beauté, et surtout, de l’espoir.

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« L’Artiste et l’Afrique : portrait d’une bâtisseuse de sonorités »

Pour Oumou Sangaré, l’art est une arme, et la musique, un cri : un cri contre le silence imposé, un cri pour les femmes, pour la justice, pour l’avenir ; et dans ce cri, il y a de la lumière, de la beauté, et surtout, de l’espoir

Messieurs, Mesdames, que l’on cesse un instant les bavardages frivoles ! Qu’on suspende le vacarme du monde, pour prêter l’oreille à cette voix, rare, singulière, que le destin a forgée comme on cisèle l’or dans le feu sacré des traditions et de l’audace.

Car elle, oui, elle n’est point une chanteuse de passage, ni une étoile filante perdue dans le ciel sonore de l’Afrique. Elle est pionnière. Elle est passeuse. Elle est ce souffle chaud venu du Sud, qui réveille les mémoires et pousse la création vers des cieux nouveaux.

Depuis toujours, son chemin fut jalonné de rencontres avec des artistes d’excellence, des professionnels aguerris, des talents vibrants, tous réunis non par opportunité, mais par affinité de vision et respect profond de sa démarche.

Elle n’attire point par le prestige creux, mais par la vérité artistique qu’elle incarne.

Oh, combien furent-ils, ces musiciens, chanteurs, compositeurs, venus du Mali, du Sénégal, du Congo ou de l’Afrique lointaine, à reconnaître en elle une lumière ?

Combien, encore aujourd’hui, rêvent de croiser sa route, non pour la gloire facile, mais pour l’élévation du sens ?

Car travailler avec elle, voyez-vous, c’est entrer en musique comme on entre en prière : avec foi, rigueur, et cette petite flamme qu’on appelle le génie.

Sa contribution à la production musicale du Mali, nul ne saurait la contester. Elle a semé là où il n’y avait que silence, et moissonné là où d’autres voyaient le désert.

Par elle, des sons nouveaux ont surgi ; des rythmes anciens ont été magnifiés ; et l’Afrique musicale, loin d’imiter, s’est mise à créer.

Elle unit l’écho du sokou, du kamele n’goni, du balafon à la pulsation urbaine, fait dialoguer le chant des ancêtres avec les machines du présent, et dans ce mariage rare, c’est l’âme d’un continent qui se raconte, s’invente, s’élève.

Ce n’est point un caprice d’artiste, ni l’ambition creuse d’un nom à bâtir. Non. C’est une œuvre, une vision, un engagement. Elle est à la musique ce que la sève est à l’arbre : invisible mais essentielle.

Alors que l’on soit à Bamako, à Dakar, à Abidjan ou à Paris, l’on murmure son nom comme on évoque une source d’inspiration. Elle ne suit pas la mode : elle devance l’époque. Et cela, Mesdames et Messieurs, c’est la marque des grands esprits.

Mesdames, Messieurs, Esprits du monde, et vous aussi, âmes rêveuses qui marchez les oreilles pleines d’échos et le cœur battant de chants muets… accordez-moi un instant, je vous en prie !

Car je viens ici non pour divertir, non pour plaire, mais pour réveiller.

Oui ! Réveiller les consciences, éveiller les volontés, redresser la musique de l’Afrique pour qu’elle devienne ce qu’elle est déjà en germe : une puissance universelle, bâtisseuse d’âme et d’économie.

Qu’on se le dise, enfin, et qu’on l’inscrive en lettres de flamme :

La musique n’est point une frivolité. Elle est nécessité. Elle est souffle. Elle est avenir.

Elle est ce qui nous reste quand tout s’écroule. Elle est le cri de l’enfant, le chant du vieux, la plainte de l’exilé, l’espoir du peuple, la mémoire des ancêtres et la promesse du monde.

Et dans ce concert planétaire, qui donc porte avec autant de vérité le rythme, la chaleur, la vie, que l’Afrique ?

Qui donc, dites-moi, a ce don sacré de faire danser la peine, sourire la mémoire, parler les tambours, et pleurer les pierres elles-mêmes ?

C’est notre musique, notre bien, notre fierté.

Mais à quoi sert ce trésor, si nous le laissons dormir dans l’ombre ?

À quoi bon le génie, si nul ne le cherche ?

À quoi bon la beauté, si elle n’est ni produite, ni protégée, ni portée au monde ?

Producteurs, bâtisseurs, acteurs culturels !

Réveillez-vous, et écoutez non le bruit, mais le génie ! Car il murmure partout dans les rues de Bamako, dans les ruelles de Kinshasa, dans les villages de Guinée, dans les clubs d’Accra.

Il y a des voix, des sons, des âmes ! Mais qui les écoute vraiment ?

Qu’on cesse de mépriser ce qui peut élever,

qu’on cesse de vendre ce qui peut sacrer,

qu’on cesse d’attendre que d’autres viennent nommer nos richesses, alors que nos terres chantent en or.

La musique africaine, entendez-moi bien, n’est pas une simple passion :

Elle est clé diplomatique,

Elle est lien économique,

Elle est pouvoir culturel,

Et surtout, elle est force vivante qui relie les cinq continents par le battement du cœur.

Ne voyez-vous pas ? Elle est l’avenir de l’Afrique dans le monde, et l’avenir du monde en Afrique.

Alors, bâtissons, produisons, élevons.

Qu’il y ait des écoles, des studios, des scènes, des politiques publiques.

Qu’on ne parle plus de folklore, mais de création contemporaine.

Qu’on ne traite plus les artistes comme des amuseurs, mais comme des piliers de civilisation.

Et qu’à chaque note, à chaque rythme, à chaque voix évélée,

l’Afrique se révèle au monde, non en copie, mais en majesté.

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LE COUPLE EST UN TEMPLE

Pour la diva malienne, les puissances qui composent l’humain, au cœur du monde ne sont pas opposées, mais liées.

Afrique noire, écoute ton nom.

Ton nom est tambour. Ton nom est silence.

Ton nom est tendresse qui tisse l’aube,

Ton nom est force qui laboure la nuit.

Et entre les deux, il y a le pacte.

Le feu sacré.

Le couple.

 

Les puissances qui composent l’humain, au cœur du monde,

ne sont pas opposées, mais liées.

Elles ne s’effacent pas, elles se complètent.

Elles sont racines et branches,

eau et feu,

parole et écoute,

ancrage et envol.

Deux souffles pour une même forge.

Deux regards qui rêvent l’avenir sous un même ciel.

Et ce rêve, au Mali comme ailleurs,

n’est pas une romance jetable

mais une alliance inviolable.

Dans la civilisation mandingue, le couple est royaume.

Le couple n’est pas possession,

il est transmission.

Il n’est pas domination,

il est partage.

Il n’est pas décor,

il est fondation.

 

La profondeur du couple africain,

c’est la sagesse de ceux qui savent

qu’aucune vie ne pousse sans enracinement,

qu’aucun arbre ne tient debout

sans plonger ses forces dans la terre rouge,

et tendre ses bras vers le ciel vaste.

 

Le couple est comme le baobab :

Ses racines boivent l’héritage des ancêtres.

Son tronc abrite les enfants et les paroles.

Ses branches touchent le souffle de l’esprit divin.

Il unit les mondes visibles et invisibles.

Il est mémoire et avenir.

Aucune puissance ne l’emporte sur l’autre.

Il n’y a ni supérieur ni inférieur,

mais équilibre vivant.

Car sans enracinement, l’arbre tombe,

et sans ciel, il ne grandit pas.

Le couple est une œuvre vivante.

Pas une statue figée,

mais une danse à deux voix.

Pas un combat, mais un accord.

Pas une servitude, mais un serment.

Aujourd’hui, jeunesse,

tu veux marcher vers l’avenir,

nu dans le cœur, vide dans la tête ?

Tu veux l’amour sans engagement,

le plaisir sans âme,

la famille sans effort ?

Tu veux fuir les fondations,

rejeter les ancêtres,

t’arracher de la terre

et croire que tu voleras ?

 

Mais sans couple, il n’y a pas de lignée.

Sans lignée, il n’y a pas d’histoire.

Sans histoire, il n’y a pas de peuple.

Sans peuple, il n’y a pas de liberté.

Tu ne seras qu’ombre dans un monde de vent.

 

Reviens à la source.

Pas pour te plier à la poussière,

mais pour puiser la force de grandir droit.

L’amour, chez nous, n’est pas caprice.

C’est travail, parole, respect, patience.

C’est offrande et ancrage.

C’est une alliance entre deux êtres et deux lignées,

entre la terre et le ciel,

entre les ancêtres et les générations à venir.

 

Le couple est le berceau du continent.

C’est par lui que l’Afrique renaîtra.

Pas avec des slogans,

mais avec des foyers solides,

des enfants enracinés,

des âmes liées par le respect,

des hommes et des femmes debout, ensemble,

reliés comme les branches du baobab à ses racines.

 

Celui qui honore son couple,

honore sa terre.

Celui qui trahit la confiance,

brise le fil des ancêtres.

Celle qui oublie l’engagement,

dessèche la source du futur.

 

Jeunesse d’Afrique,

Tu veux des révolutions ? Commence par le foyer.

Tu veux des héros ? Sois un être d’engagement.

Tu veux des reines ? Sois digne de les protéger.

Tu veux des rois ? Sois capable d’en devenir un.

 

Le couple est sacré.

Non parce qu’il est ancien,

mais parce qu’il est nécessaire.

Parce qu’il est la racine et le fruit.

Et dans sa lumière,

l’Afrique redeviendra flamme.

 

Yé Lassina Coulibaly art et culture,gg

Site officiel : www.yecoulibaly.com

Artiste auteur-compositeur interprète

Musicothérapie sociétaire de la SACEM, ADAMI, SPEDIDAM, Union des Artistes Burkinabés

Chevalier de l’ordre du mérite, des lettres et de la communication (agrafe musique et danse)   du   Burkina-Faso.  concert, spectacle, pédagogie 00 336 76 03 71 66

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