Près de deux semaines après sa participation au deuxième sommet africain sur le climat à Addis Abeba, où il a beaucoup été question de plus d’engagements et de solutions endogènes face aux périls climatiques ; le Burkina Faso, avec l’appui de la Banque mondiale, s’est doté, ce mardi 23 septembre 2025, d’un outil moderne et adéquat : le Système d’Alerte Précoce des Crues et Inondations (SAPCI).

«Nous sommes ici ce matin pour inaugurer le système d’alerte précoce sur les crues et les inondations. C’est un outil moderne qui a été mis à la disposition des usagers, des utilisateurs, grâce à l’appui du gouvernement du Burkina Faso en collaboration de la Banque mondiale, dans le cadre du projet hydromet», a indiqué Roger Baro, Ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, qui a présidé la cérémonie de lancement du SAPCI.

«SAPCI, un système d’alerte et d’anticipation»

Lancement du SAPCI ce 23 septembre par les officiels dont le Ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro

«Le SAPCI  est un système qui a été conçu pour les populations, pour leur permettre d’anticiper et d’avoir l’information en temps réel afin de prendre les mesures qu’il faille pour pouvoir les protéger  et également protéger les infrastructures qui sont véritablement réalisées  à des coûts de milliards. Nous comptons véritablement sur l’ensemble des acteurs pour s’approprier les messages d’alerte qui vont être diffusés via les canaux.

Les informations que nous collectons sont des informations fiables parce qu’elles sont collectées à des stations hydrométéorologiques à temps réel qui transmettent les informations que nous traitons et que nous mettons à la disposition des populations», a expliqué Nadège Flora Barry/ Bationo, Directrice Générale des Ressources en Eau du Burkina Faso.

«SAPCI, le fruit d’une synergie d’action, un outil de résilience communautaire et nationale»

« Il faut saluer la synergie d’action qui a permis la mise en place de ce centre avec la Direction générale des ressources en eau comme chef de file, la Direction générale de la protection civile, l’Agence nationale de la météorologie et le CONASUR qui ont travaillé d’arrache-pied pour que ce système voit le jour», s’est félicité le Ministre Baro, exhortant tous ces acteurs «à une bonne diffusion de l’information » et la population, «à une bonne exploitation des informations  donnée.

Pour le MEEA, le SAPCI n’est ni plus ni moins qu’un «outil de résilience et sécurité pour la communauté et pour la population entière»

Le SAPCI, une initiative louable

Nadège Flora Barry/ Bationo, Directrice Générale des Ressources en Eau du Burkina Faso, expliquant le dispositif aux autorités

Si ce type de système d’alerte précoce existait à l’époque, les inondations du 1er septembre 2009 n’auraient certainement pas été aussi catastrophiques.

Vu du Burkina, cet évènement malheureux illustre à souhait le lourd tribut que l’Afrique paie avec le dérèglement climatique avec ses effets dévastateurs alors que le continent participe pour moins de 4% aux émissions des gaz à effet de serre.

D’où l’impérieuse nécessité pour les Etats africains, comme cela a été réitéré lors du récent sommet d’Addis Abeba, de prendre des initiatives pour adresser plus efficacement la problématique de l’adaptation au changement climatique.

Et en cela, le lancement ce 23 septembre 2025 par le Burkina Faso de son Système d’Alerte Précoce des Crues et Inondations est une initiative louable.

Martin Philippe

Burkina Demain