Comme annoncé, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, a bien effectué une visite au Burkina Faso.

Il a en effet séjourné les 29 et 30 septembre 2025 à Ouagadougou, avec un agenda assez chargé marqué entre autres par sa forte participation au Forum de haut niveau contre la désertification en Afrique de l’Ouest et à une rencontre de haut niveau avec des membres du gouvernement burkinabè sur la problématique de l’emploi des secteurs stratégiques de développement (énergie, agriculture,  transformation digitale, formation professionnelle et enseignement supérieur).

Le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, a achevé ce mardi 30 septembre, sa visite à Ouagadougou

Au cours de la rencontre de haut niveau du vice-Président Diagana avec des membres de l’exécutif du Burkina Faso ; les questions de la maîtrise de l’eau pour l’irrigation, du développement du secteur de l’énergie et le renforcement des capacités dans la transformation digitale ont polarisé les échanges, avec en toile de fond la création des emplois pour favoriser une croissance économique inclusive.

«L’emploi constitue un levier essentiel de sécurité, d’inclusion socio-économique et de transformation structurelle», a soutenu le ministre de l’économie et des finances Aboubacar Nacanabo, réaffirmant la volonté du Burkina Faso de poursuivre avec des investissements stratégiques afin de stimuler la croissance. Choses pour lesquelles, l’appui de la Banque mondiale est toujours indispensable.

Un interlocuteur de poids attentif et engagé pour le Sahel

Le ministre de l’économie et des finances, Aboubacar Nacanabo (à droite) a présidé la rencontre de haut niveau le vice- président Diagana

Le ministre burkinabè de l’économie et des finances et ses collègues, entre autres, de l’énergie, de l’agriculture, de la transition digitale, avaient en face d’eux un interlocuteur de poids et surtout attentif aux préoccupations.

En effet, en poste depuis le 1e juillet 2020, le vice-président Ousmane Diagana coordonne les relations de la Banque mondiale auprès de 22 pays du continent et gère un portefeuille de projets, d’assistance technique et de ressources financières de plus de 38 milliards de dollars. Un homme dont l’engagement pour le développement de la région du Sahel est réel.

Ainsi, par cette tournée de son vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, la Banque mondiale réaffirme son engagement à soutenir durablement les pays du Sahel, en apportant des solutions de financement pour améliorer les conditions de vie des populations et renforcer la résilience face aux crises multiformes.

Comprendre la démarche de proximité de la Banque

Ousmane Diagana visitant la bibliothèque centrale de l’UPJK ce 30 septembre 2025

En déplacement ce mardi 30 septembre à l’Université Joseph Ki Zerbo pour toucher du doigt l’impact d’un projet financé par la Banque mondiale, à savoir le projet d’appui à l’enseignement supérieur dont fait partie la rénovation de la bibliothèque centrale ; Ousmane Diagana a eu des mots justes pour expliquer la démarche de proximité de la Banque mondiale.

«Tous les pays, dont le Burkina Faso, sont actionnaires de la Banque mondiale. Par conséquent, l’institution financière mondiale accompagne les politiques publiques de développement des gouvernements au profit des populations. Et pour bien faire, il faut au préalable bien comprendre», a laissé entendre en substance, l’économiste chevronné de nationalité mauritanienne.

Avant la capitale du Burkina, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a d’abord séjourné les 27 et 28 septembre à Cotonou, au Bénin, où il a prononcé un discours à la cérémonie inaugurale de la Conférence internationale sur la nutrition, organisée par le gouvernement béninois. Cet événement de haut niveau, dit-on, «s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale visant à placer la nutrition au cœur des priorités de développement, afin de favoriser un impact transformateur du capital humain».

Après Ouaga, cap sur Niamey

Après la mission accomplie à Ouagadougou, Ousmane Diagana est attendu ce mercredi même à Niamey, au Niger où il séjournera jusqu’au 3 octobre. Là aussi, un programme alléchant de visite à déjà tracé sa feuille de route.

«Ousmane Diagana y rencontrera les autorités nigériennes ainsi que des partenaires stratégiques afin d’évaluer l’état de la coopération entre le Niger et le Groupe de la Banque mondiale. Les discussions porteront notamment sur le développement urbain, l’amélioration de l’accès à l’éducation, la sécurité énergétique, ainsi que la gestion durable des ressources en eau. Un accent particulier sera mis sur l’évolution du projet de barrage de Kandadji, infrastructure stratégique pour la production d’électricité, l’irrigation agricole et l’approvisionnement en eau potable», peut-on lire.

Martin Philippe

Burkina Demain