L’autorité de régulation de la commande publique ARCOP a dévoilé son rapport d’activité 2024 lors d’une conférence de presse tenue ce 21 octobre à son siège à Ouagadougou. Sur la période concernée, ce sont 4 492 marchés publics qui ont été conclus.

En 2024, la commande publique a mobilisé près de 616 milliards de FCFA. La répartition des marchés révèle une nette priorité accordée aux investissements. Près de la moitié des montants y est consacrée contre 30% pour les marchés de fournitures.
«Comparativement en 2023 (4164 marchés conclus pour 206 milliards), on note une hausse importante de la contribution du secteur de la commande publique dans la circulation des ressources financières nationales», a indiqué Abdallah Traoré, président du conseil de régulation de l’ARCOP.
118 sessions tenues, 1 000 recours déposés

Sur le front des litiges, l’Organe de règlement des différends a été fortement sollicité. Il a tenu 118 sessions pour examiner près de 1 000 recours déposés. «En matière de litige, les ministères et institutions, les sociétés d’État et les Établissements publics de l’État sont les catégories d’AC (Autorités Contractantes dont les procédures ont le plus fréquemment fait l’objet de recours), lit-on dans le rapport intégral.
Le rapport de 54 pages met également en lumière des activités menées autour de la formation et la sensibilisation, les dénonciations ainsi que les audits du système.
«(Sur le deuxième volet, ndlr), 24 dénonciations ont été reçues par l’ARCOP, dont la moitié s’étant révélée fondée, a permis de corriger des procédures en cours ou de déceler des documents non authentiques utilisés», déclare Abdallah Traoré.
«Le bilan global des actions de l’ARCOP au titre de l’année 2024 présente des résultats fort appréciables allant de l’élaboration des politiques et autres outils stratégiques de régulation à la mise en œuvre des programmes d’actions de renforcement de la qualité du système national de la commande publique», s’est par ailleurs réjoui le président du conseil de régulation de l’ARCOP.
Au-delà des actions et des avancées
Au-delà des actions, des avancées, les échanges des premiers responsables de l’ARCOP, ce mardi 21 octobre, avec les hommes et femmes des médias, ont permis donc d’éclairer bien des aspects de la problématique, notamment la formation et la sensibilisation, le règlement des différends, les audits du système, ainsi que la définition des politiques publiques relatives à la gestion des marchés.
Autant d’aspects dont la bonne maîtrise participe à une meilleure gouvernance de la commande publique au Burkina Faso.
Pour les perspectives, les responsables de l’ARCOP renforceront la dématérialisation des procédures de passation des marchés et la mise en œuvre de l’Initiative pour une gouvernance performante, afin d’améliorer la traçabilité et la transparence du système.
Deux semaines après la remise du rapport au Premier ministre
La présente conférence de presse intervient près de deux semaines après la remise du rapport 2024 de l’ARCOP au Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, l’autorité de tutelle de l’institution.
C’était le 6 octobre dernier au cours d’une audience solennelle à la Primature au cours de laquelle le Chef du Gouvernement avait félicité les responsables et personnels de l’ARCOP pour les efforts accomplis tout en les exhortant à plus d’efficacité et d’innovation dans l’action de régulation pour plus de résultats appréciable sur le terrain.
«On ne peut plus se payer le luxe des lourdeurs. Sortez des sentiers battus et proposez des textes qui favorisent l’efficacité dans les marchés publics», avait notamment exhorté le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Et au sortir de la présente conférence de presse, au regard des explications et des assurances des conférenciers, on peut dire que tout est en bonne voie pour renforcer la gestion de la commande publique au Burkina Faso.
Windemi Ouédraogo
Burkina Demain

































