
Après Dakar I en 2014 et Dakar II 2023, c’est Luanda, la capitale de l’Angola, qui accueille depuis ce mardi 28 octobre, le troisième Sommet africain sur le financement des infrastructures. Objectif de ce Sommet organisé conjointement par l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) et la Commission de l’Union africaine (CUA), en collaboration avec le pays hôte : mener de profondes réflexion afin de mobiliser plus d’investissements, surtout privés, pour réduire le chronique gap annuel estimé à plus de 100 milliards de dollars.
En Afrique, alors que de nombreux grands projets d’infrastructures à fort impacts socioéconomiques sont connus, à l’image du Grand Inga en République démocratique du Congo ; la question de la mobilisation des financements demeure un casse-tête chinois. C’est dans ce contexte que s’est ouvert ce mardi 28 octobre à Luanda, en Angola, le troisième sommet sur le financement des infrastructures en Afrique. Il intervient deux ans après le précédent sommet qui a eu en début février 2023 à Dakar, la capitale sénégalaise, qui avait même abrité le premier sommet du genre en 2014.
Ce sommet de Luanda se tient à un moment crucial où le continent est confronté à un déficit de financement des infrastructures supérieur à 100 milliards de dollars et doit mobiliser les 1 300 milliards de dollars nécessaires à la mise en œuvre du Plan directeur continental pour les systèmes électriques (CMP) en vue de la création d’un marché unique de l’électricité en Afrique d’ici 2040.
A ce niveau, le besoin est pressant avec plus de 600 millions d’Africains qui attendent d’être connecté à un réseau électrique. Alors, comment faire pour trouver des ressources nécessaires pour financer par un projet comme le Grand Inga qui pourrait permettre d’injecter dans le réseau électrique africain au moins 39 000 MW ?
C’est l’un des enjeux de ce 3e sommet de l’Union africaine sur les infrastructures. Les réflexions du sommet, devraient, entre autres, permettre de faire en sorte que le secteur privé africain participe davantage aux financements, en plus des Etats et des partenaires extérieurs.
Les résultats attendus de Lunda III devront par ailleurs permettre de donner un coup d’accélérateur au deuxième plan prioritaire du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) en cours et dont la mise en œuvre nécessite au moins 16 milliards de dollars par an. En tout cas, beaucoup d’acteurs du développement du continent, à l’image de la Directrice Générale de AUDA-NEPAD, fondent beaucoup d’espoirs sur sommet de Luanda pour surmonter les problèmes de financement des infrastructures africaines. Vivement qu’il débouche sur de bonnes résolutions à même de faire bouger les lignes sur le front du nerf de la guerre des infrastructures.
Martin Philippe
Burkina Demain


































