Au moins 25 personnes, dont six gendarmes, ont été tuées les 27 et 28 octobre 2016 en Centrafrique, lors de violences déclenchées par des groupes armés dans la ville de Bambari (250 km au nord-est de Bangui) et ses environs, selon la force de l’Onu en Centrafrique (Minusca). centrafrique

« Selon les informations reçues, six gendarmes et quatre civils auraient perdu la vie vendredi matin, lors d’une embuscade sur l’axe Bambari-Grimari. La veille, des affrontements entre éléments anti-balaka et ex-séléka avaient causé 15 morts et un certain nombre de blessés à Mbriki et Belima, dans les environs de Bambari », apprend-on dans un communiqué.

La Minusca condamne par ailleurs une attaque armée menée vendredi après-midi par des anti-balaka contre huit de ses fonctionnaires, alors qu’ils se dirigeaient vers l’aérodrome de Bambari. « Un enfant de sept ans a été blessé et est actuellement soigné par les Casques bleus mauritaniens », ajoute le communiqué, soulignant que « toute atteinte contre les Casques bleus est passible de poursuites pénales internationales ».

Relevant la récente montée de la tension dans certaines régions du pays, provoquée par des affrontements entre éléments armés des ex-séléka et anti-balaka, la force de l’ONU appelle les groupes armés « à mettre fin au cycle d’attaques et représailles ».

La Centrafrique peine à se relever du chaos de la guerre civile provoquée en 2013 par le renversement de l’ex-président François Bozizé par des rebelles séléka (coalition en sango) majoritairement musulmans, qui avait entraîné une contre-offensive des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes.

Des attaques de groupes armés dans plusieurs localités de province ont ainsi fait plusieurs dizaines de morts ces dernières semaines. Le 24 octobre dernier, 4 civils ont été tués et 14 personnes blessées lors de violences à Bangui où un collectif de la société civile centrafricaine avait appelé à une journée ville morte pour demander le retrait de la Minusca, accusée de passivité face aux groupes armés. La Minusca, qui compte plus de 10 000 soldats et policiers, rejette avec vigueur ces accusations.

Anderson Koné
Burkina Demain

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