La COP26 s'est achevée ce samedi à Glasgow par l'adoption d'un pacte sur le climat plus ou moins ambitieux

C’est terminé pour la vingt-sixième Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26). La clôture est intervenue ce samedi 13 novembre à Glasgow avec l’adoption par 200 pays d’un pacte pour le climat. Les pays africains qui n’ont pas pu obtenir gain de cause sur les 100 milliards de dollars promis par les pays développés, vont devoir revoir leurs plans et se préparer pour la COP 27 qui aura lieu en terre africaine, du 7 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh, ville balnéaire égyptienne.

Le déblocage rapide des 100 milliards de dollars par an promis par les pays développés aux pays pauvres pour les aider à faire face aux effets néfastes du réchauffement climatique.

C’était l’un des objectifs majeurs des représentants africains aux négociations de la vingt-sixième Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) qui s’est achevée ce samedi soir à Glasgow, en Ecosse.

Objectif des 27 milliards de dollars supplémentaires non atteint

A l’arrivée, cet objectif n’est pas atteint. Encore moins le mécanisme des « pertes et dommages » sollicité par eux et les autres pays pauvres en vue d’obtenir une compensation financière pour les dommages déjà subis par les tempêtes, sécheresses et canicules provoquées par le changement climatique, vu qu’ils contribuent faiblement au réchauffement climatique. En lieu et place, le pacte de Glasgow pour le climat propose juste de lancer un dialogue sur la question.

Alors que des pays développés, l’Afrique espérait des ressources additionnelles de l’ordre de 27 milliards dollars pour un engagement de contribution propre des Etats africains à hauteur de 6 milliards de dollars en vue de la mise en œuvre de son programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (PAAA). Programme lancé conjointement par les pays africains, le Centre mondial pour l’adaptation, la Banque africaine de développement et d’autres partenaires.

«Le financement de l’adaptation qui est alloué à l’Afrique est nettement insuffisant par rapport aux énormes ressources dont le continent a besoin pour s’adapter au changement climatique», a  ainsi déclaré au cours de la COP, Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union africaine.

Pour sa part, le président de la Banque africaine de développement, M. Akinwumi A. Adesina, avait appelé le 12 novembre dernier, les pays développés du monde à honorer leurs engagements financiers envers les pays en développement, parce que ces derniers luttent contre les effets du changement climatique et l’impact de la pandémie de COVID-19 ; assurant que la COVID-19 avait plongé des millions de personnes dans la pauvreté, en particulier en Afrique.

Ces sorties des grandes voix de l’Afrique n’ont apparemment pas eu grand impact sur les résultats de la COP26. Ainsi, en ce qui concerne la promesse des 100 milliards de dollars que les pays attendent avec impatience depuis quelques années, la déclaration finale note « avec grand regret » que cette promesse n’a pas été tenue et exhorte les pays développés à le faire « urgemment » jusqu’en 2025, date à partir de laquelle cette enveloppe doit être réévaluée à la hausse.

COP 27 à Charm el-Cheikh, l’autre espoir ?

En plus de n’avoir obtenu grand-chose au sortir de cette COP26, certains pays africains regorgeant de potentialités en matière d’énergies fossiles pourraient commencer à se faire des soucis pour l’exploitation de leurs gisements avec la mention dans le texte final du terme ‘’limitation’’ aussi  »limitée » soit-elle, des énergies fossiles. Ce qui pourrait leur coûter plus d’une dizaine de milliards de dollars d’investissements étrangers.

L’une des rares bonnes nouvelles pour les pays africains en particulier ceux forestiers, c’est peut-être l’accord non- contraignant signés par 180 Etats qui prévoit de mobiliser 16,5 milliards d’euros pour la protection et la restauration des forêts.

L’autre espoir pour les pays africains au sortir de cette COP26, c’est peut-être aussi le retour de la COP en Afrique après celle de 2016 (COP22) à Marrakech au Maroc. La COP 27 se tiendra en effet du 7 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh, ville balnéaire égyptienne. Espérons que cette prochaine COP en Egypte leur apportera plus de bonnes nouvelles à la hauteur de leurs attentes.

Martin Philippe

Burkina Demain

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