Olivier Tuina (extrême gauche), représentant des OSC du Burkina, remettant leur déclaration au président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou

Au Burkina Faso, les organisations de la société civile engagées sur les questions du climat, de l’adaptation au changement climatique sont vent debout pour que les préoccupations des communautés soient prises en compte lors de la vingt-septième Conférence des Nations-Unies sur le climat (COP 27) prévue du 6 au 18 novembre 2022 à Shar-El Sheikh, en Egypte.

 Dans cette perspective, une délégation des représentants desdites OSC s’est rendue ce mercredi 12 octobre 2022, respectivement chez le chef de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou Maurice Konaté et chez le Cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de la capitale. Objectif : porter à leur connaissance leur Déclaration.

Olivier Tuina (extrême gauche), représentant des OSC du Burkina, remettant leur déclaration au président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté (en veste à l’extrême droite)

«L’Afrique contribue pour seulement 2 à 3% aux émissions mondiales de gaz à effets de serre (GES), mais le changement climatique menace d’exposer jusqu’à 118 millions d’africains parmi les plus pauvres à des sècheresses, des inondations et des chaleurs extrêmes d’ici 2030», annonce d’emblée la Déclaration.

Dans cette déclaration, les OSC  en appellent, en autres, à :

-soutenir sans réserve les initiatives de résilience des communautés en matière d’agroécologie paysanne face au changement climatique par l’adoption de la stratégie nationale de développement de l’agroécologie, de l’institutionnalisation de l’agroécologie paysanne, et par le financement de son plan d’actions ;

-renforcer les mesures réglementaires contre les accaparements de terre et favoriser l’accès sécurisé à la terre aux jeunes, aux femmes et aux communautés de base pour la promotion de l’agriculture familiale et de petites exploitations agricoles ;

-constitutionnaliser et institutionnaliser l’éducation environnementale y compris des jardins agro-écologiques et pédagogiques de manière obligatoire et gratuite ;

plaider pour une justice climatique à travers une augmentation du financement des mesures d’adaptation au changement climatique, de compensations des exploitations des ressources naturelles et minières, financer des programmes pro climat genre et de recherche-action paysanne et pour l’accessibilité du Fonds vert climat à la hauteur des dégâts et des responsabilités ;

décentraliser les mesures d’énergie renouvelable propre en multipliant les unités locales de production et élaborer une véritable stratégie nationale pour la gestion durable des déchets solides dans toutes les communes, assortie d’un plan d’actions à financer ;

-faciliter la mise en place d’outils numériques scientifiques de suivi des CDNs et de contribution à la réduction des GES.

Démarche bien appréciée par les personnalités hôtes

Que ce soit au niveau de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou ou chez le Cardinal Philippe Ouédraogo, la démarche de plaidoyer des OSC a été bien appréciée par les personnalités hôtes.

Au niveau de la délégation spéciale, le président Maurice Konaté s’en est félicité. «Les questions d’environnement et de climat font partie aussi de nos préoccupations», a- t-il indiqué. Et de souhaiter que les OSC mobilisées au niveau de la coordination des OSC puissent l’être davantage pour la mobilisation sociale à venir.

Ce fut aussi le même tempo à l’archevêché où le Cardinal Philippe Ouédraogo a salué la démarche à sa juste valeur. Cela participe aussi quelque part, dira -t-il, de la recherche de la paix et de la cohésion sociale qui est essentielle pour nos communautés.

Une disponibilité des deux personnalités qui ne pouvait que réjouir la délégation des OSC qui était conduite par Olivier Tuina. La présente visite chez le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou et chez l’archevêque métropolitain de la capitale fait partie d’une série d’actions programmées par les organisations de la société civile burkinabè engagées sur les questions de climat et de lutte contre le changement climatique.

Elles entendent ainsi, à l’approche de la COP27, jouer pleinement leur partition, que ce soit en termes d’information, de sensibilisation et de plaidoyer, sur ces problématiques cruciales pour l’avenir de la planète.

On ne le dira jamais assez, il n’y a qu’une planète terre. Et tous les efforts individuels et collectifs devraient donc viser à la protéger et à protéger la vie de ses habitants face aux périls du changement climatique, ses conséquences désastreuses.

Philippe Martin

Burkina Demain

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