Les participants vont, entre autres, explorer les possibilités d'amélioration de la prise de décision pour des investissements en eau résilients au changement climatique, à travers entre autres le renforcement des informations climatiques et des systèmes d'alerte précoce selon une approche régionale

«Accroissement des investissements pour la sécurité en eau et la résilience climatique en Afrique de l’Ouest : acquis, défis et opportunités». C’est le thème de l’atelier régional qu’organisent en mode hybride (présidentiel à Ouagadougou et en ligne) ces 12 et 13 décembre 2022, les Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, et d’autres acteurs avec l’appui technique du Partenariat mondial de l’Eau-Afrique de l’Ouest (GWP-AO) et continental.

Les membres du présidium à l’ouverture de l’atelier régional ce 12 décembre à Ouaga 2000, de gauche à droite, Armand Houanye, Secrétaire Exécutif du GWP-AO ;Christophe Deguenon, Directeur du Département Agriculture Environnement et Ressources en Eau (DAREN) de la Commission de l’UEMOA et  Djeri- Allassani Bougounou, Directeur du Centre de Gestion des Ressources en Eau de la CEDEAO

L’Afrique de l’Ouest veut accroître les investissements dans le secteur de la sécurité en eau et de la résilience climatique à travers une accélération de l’accès des pays aux ressources du Fonds vert climat (FVC) et à d’autres guichets de financement, y compris les ressources du Programme de préparation et de soutien préparatoire au niveau national ainsi que les possibilités de développement d’un programme régional d’investissement en eau résilient au changement climatique.

Un double constat qui appelle à l’action

Cette volonté affichée de la région de changer la donne part du double constat du déficit important d’investissement dans le secteur de l’eau et des faiblesses d’un environnement peu favorable  pour mobiliser le financement  nécessaire pour garantir l’accès universel à l’eau ; tant pour l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement, le développement de l’agriculture que pour la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique en vue de soutenir l’adaptation au changement climatique.

Les besoins en investissement de l’Afrique de l’Ouest dans ce domaine sont estimés à 324,5 millions de dollars d’ici 2030. Combler ce gap permettra de soutenir et améliorer les interventions dans les États membres et au niveau régional.

Des participants présentiels et online

Les participants vont, entre autres, explorer les possibilités d’amélioration de la prise de décision pour des investissements en eau résilients au changement climatique, à travers entre autres le renforcement des informations climatiques et des systèmes d’alerte précoce selon une approche régionale

 

Les participants (en présentiel ou online) à l’atelier sont de différentes structures concernées que sont :

-les Autorités nationales désignées du FVC des Etats membres de la CEDEAO et de l’UEMOA ;

-les directions techniques en charge de la gestion et de la gouvernance des ressources en eau, du suivi hydrologique et météorologique, de l’agriculture, et de l’environnement ;

-les institutions sous- régionales : Commission de la CEDEAO, Commission de l’UEMOA, Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Banque D’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et autres partenaires régionaux impliqués dans la mobilisation du financement climatique et intervenant dans les secteurs liés à l’eau et au climat en Afrique de l’Ouest ;

-les Entités nationales et régionales accréditées auprès du FVC ;

-les Points focaux et Autorités désignée du Fonds d’adaptation ;

-les Organismes de bassins transfrontaliers, notamment l’Autorité du bassin de la Volta (ABV), l’Autorité du bassin du Niger (ABN), l’Autorité du bassin du Mono (ABM), l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), l’Union du fleuve Mano (UFM) et le Réseau africain des organismes de bassin (RAOB).

Echanger et explorer les possibilités d’amélioration

Le Directeur du Département Agriculture Environnement et Ressources en Eau (DAREN) de la Commission de l’UEMOA, Christophe Deguenon (micro) se prêtant aux questions des journalistes à l’issue de l’ouverture. A ses côtés, le Secrétaire Exécutif du GWP-AO Armand Houanye (à gauche) et le Directeur du Centre de Gestion des Ressources en Eau de la CEDEAO Djeri- Allassani Bougounou  (à droite)

Au cours du présent atelier, la soixantaine participants échangeront sur les guichets de financement climatique y compris le Programme de préparation et de soutien préparatoire (Programme Readiness) du FVC et le Fonds d’Adaptation comme des opportunités pour renforcer les capacités institutionnelles, les mécanismes de gouvernance et les cadres de planification et de programmation mis en place par les pays de l’Afrique de l’Ouest pour accéder à des ressources pour une action transformationnelle du genre pour la sécurité en eau et la résilience climatique dans la région.

Les participants vont également explorer les possibilités d’amélioration de la prise de décision pour des investissements en eau résilients au changement climatique, à travers entre autres le renforcement des informations climatiques et des systèmes d’alerte précoce selon une approche régionale.

En outre, il est attendu  de l’atelier régional, la production d’une feuille de route d’engagement avec des structures nationales et partenaires régionaux pour accélérer l’accès des pays aux ressources du FVC et d’autres guichets de financement y compris le FA en vue de développer et mobiliser les ressources financières pour la mise en œuvre en Afrique de l’Ouest  d’un Programme Readiness – Secteur de l’eau pour l’accès aux ressources du FVC et  d’un Programme régional d’investissement en eau résilient au changement climatique.

Tirer profit du potentiel hydraulique de la région et réaliser l’OMD 6

Les actions à envisager au cours du présent atelier devront permettre à l’Afrique de l’Ouest de tirer pleinement profit de son important potentiel hydrographique et de réaliser l’objectif 6 des Objectifs de développement durable (OMD) des Nations-Unies.

En effet, la région ouest africaine compte de très nombreux et grands cours d’eau (Niger, Sénégal, Volta) et 28 bassins transfrontaliers avec 80 % d’eaux de surface.

A ce jour, malgré cet énorme potentiel hydraulique, les pays de la région ne pourront pas atteindre d’ici 2030 l’Objectif de Développement Durable 6 (ODD 6) qui vise à « garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et à assurer une gestion durable des ressources en eau».

Pour parvenir à réaliser l’ODD6 les Etats ouest-africains doivent impérativement combler le déficit de financement en faisant des investissements massifs et soutenus.

Pour faire face à la situation, selon la Banque africaine de développement (BAD), il faut investir chaque année 64 milliards de dollars. Actuellement les investissements en la matière sont estimés seulement à 10 à 19 milliards de dollars.

L’atout que représente le processus AIP

Dans leurs efforts, les organismes régionaux, sous- régionaux et les Etats ouest-africains pourront tirer profit de l’existence du Programme continental d’investissement pour l’eau en Afrique (AIP). Faut-il le rappeler, l’AIP, qui représente un atout pour la région, a été adopté lors de sa 34ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union tenue le 7 février 2021 à Addis-Abeba, en Éthiopie. L’AIP vise à transformer et à améliorer les perspectives d’investissement pour la sécurité en eau et l’assainissement durable pour une Afrique prospère, pacifique et équitable.

Son adoption par l’Union africaine s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du Plan d’action prioritaire (PIDA-PAP 2) du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA).

Martial Gouba

Burkina Demain

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