Les conférenciers du SYNATRAME ont dressé l’état des lieux des problèmes dans les secteur stratégique du secteur de l’énergie et des mines au Burkina Faso

Au sortir de la conférence de presse du Syndicat national des travailleurs des mines et de l’énergie (SYNATRAME) de ce jeudi 19 janvier 2023, l’on en sait un peu plus sur les problèmes dans le secteur de l’énergie et des mines qui ne sont pas seulement d’ordre sécuritaire. A écouter le secrétaire général du SYNATRAME, Augustin Sebgo, la mal gouvernance y est pour beaucoup.

Dans la déclaration liminaire, le SG du SYNATRAME, Augustin Sebgo, a dressé l’état des lieux des problèmes dans les secteur stratégique du secteur de l’énergie et des mines au cours de la conférence de presse aux allures de meeting

Ce n’est un secret pour personne, la crise sécuritaire impacte négativement le secteur de l’énergie et des mines au Burkina Faso. Face à la presse ce jeudi 19 janvier 2023, les responsables du Syndicat national des travailleurs des mines et de l’énergie (SYNATRAME) n’ont pas passé sous silence la préoccupation.

‘’ Pour notre pays, l’insécurité reste un problème majeur. Il impacte tous les secteurs d’activités et le nôtre n’est pas en marge. Certaines zones sont inaccessibles pour les travailleurs et les conséquences qui en découlent sont désastreuses, avec 7 mines en arrêt d’exploitation’’, a indiqué le secrétaire général du SYNATRAME, Augustin Sebgo.

Mais, à écouter le SG Sebgo, au-delà de la crise sécuritaire, c’est surtout la mal gouvernance qui freine le développement du secteur. Pire, l’entraîne dans un gouffre. «Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières se meurt et le pays avec. Nous saisissons cette occasion pour dépeindre l’état moribond dans lequel se trouve le secteur et prendre l’opinion nationale et internationale à témoin car nous ne voulons pas être complices de cette tragédie», a-t- il indiqué.

‘’Aucun représentant de l’Etat à la coulée de l’or’’

Et de confier qu’aucun agent de l’Etat n’est présent pendant la coulée de l’or dans les mines industrielles du pays. Ce manquement grave laisse la porte ouverte à toute sorte de fraudes, avec naturellement un manque à gagner pour le budget de l’Etat.

Toujours, selon les conférenciers du SYNATRAME, les résultats sont loin d’être au rendez-vous dans le sous- secteur de l’énergie, le pays dépendant encore des importations du Ghana et de la Côte d’Ivoire pour assurer son approvisionnement énergétique. ‘’Le taux d’électrification nationale est passé de 15,3 % en 2015 à 24,5 % en 2020. Le taux d’électrification rurale, il est de 5,9 % en 2021 alors qu’il était de 1 % en 2011’’, a relevé Augustin Sebgo. Les conférenciers du SYNATRAME ont pointé du doigt l’instabilité institutionnelle du ministère caractérisée par des incessantes fusions et des scissions qui traduit un certaine manque de vision claire de la part des autorités par rapport au développement du secteur de l’énergie et des mines. «Alors que l’énergie et les mines sont un secteur stratégique pour le développement du pays».

Le SYNATRAME jouera sa partition

Le SYNATRAME est décidé à jouer sa partition pour une meilleure gouvernance dans le secteur des mines et de l’énergie au Burkina Faso. Dans cette perspective, il préconise la promotion d’une fonction publique minière et énergétique ; la présence des agents de l’Etat à la coulée de l’or pour plus de transparence et moins de fraude dans l’exploitation des mines du pays.

En tous les cas, le SYNATRAME est décidé à veiller au grain. «Désormais, le personnel se donne le droit de mener des actions pour demander le changement, parce que le ministère de l’Energie, des mines et des carrières n’est pas la propriété d’un individu, c’est aussi notre bien à tous et nous voulons que ce bien se porte à merveille pour le bonheur du peuple burkinabè. Le devoir historique nous interpelle et nous allons répondre », a martelé le SG Augustin Sebgo.

Martin Philippe

Burkina Demain

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