Le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Abdoulazize Bamogo, a décliné ce mardi face aux journalistes, 10 conseils aux citoyens burkinabè

Pour la préservation de la paix dans le contexte de crise sécuritaire, le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Abdoulazize Bamogo, a décliné ce mardi face aux journalistes, 10 conseils aux citoyens burkinabè pour des comportements responsables sur les réseaux sociaux et dans les émissions d’expression directe.

1 Citoyens burkinabè, exprimons-nous toujours avec honnêteté. Parlons de ce dont nous avons été nous-même témoin. Parlons des faits que nous connaissons vraiment.

2 Citoyens burkinabè, faisons preuve de bon sens et d’esprit critique quand nous recevons des informations sensationnelles surtout si elles émanent de personnes qui ne sont ni liées aux faits, ni professionnelles de l’information.

3 Citoyens burkinabè, n’approuvons pas, ne relayons pas les messages graves quand nous ignorons la source, les vrais auteurs et leurs intentions, même si l’information nous paraît vraisemblable.

4 Citoyens burkinabè, évitons d’indexer une personne, une ethnie, une religion, un groupe spécifique quand il est question de faits graves qui sont pourraient provoquer des réactions violentes.

5 Citoyens burkinabè, évitons l’incitation à la haine, à l’apologie de la violence, à l’attisement des conflits et la stigmatisation des personnes en raison de leur origine, de leur race, de leur croyance.

6 Citoyens burkinabè, n’agressons personne dans nos propos. Exprimons notre point de vue avec un effort d’argumentation, dans le respect et la courtoisie.

7 Citoyens burkinabè, avant de partager une image, une vidéo ou un audio, vérifions si elle est authentique, si sa source est crédible et si le sens qu’on lui donne à travers les réseaux sociaux correspond bien au contexte dans lequel l’élément a été enregistré.

8 Citoyens burkinabè, avant de publier, de partager, de liker ou de commenter, assurons-nous que le message transmis n’est pas interdit par la loi : les informations à caractère confidentiel ou personnel, les opérations sécuritaires, les données militaires, les messages de nature à démoraliser les forces combattantes.

9 Citoyens burkinabè, avant de partager, de liker ou de commenter, assurons-nous que le message transmis n’est pas incompatibles avec nos convictions et nos ambitions personnelles.

10 Citoyens burkinabè, publions, partageons, likons, commentons les contenus qui contribuent au renforcement de la cohésion sociale et à la construction de la paix.

   «Conseils inspirés de nos valeurs »

Dans son intervention, le président du CSC  a évoqué le contexte sécuritaire, ses énormes conséquences sur la vie de la Nation. «La crise sécuritaire qui secoue notre pays depuis maintenant 8 ans continuent de causer de nombreuses pertes en vies humaines tant militaires que civils, des déplacés internes tout en mettant à mal la cohésion sociale, la coexistence pacifique des communautés qui est au cœur de notre modèle social et qui nous vaut jusque-là d’être admiré », a souligné Abdoulazize Bamogo.

Et d’ajouter : «Face à la situation, les pouvoirs publics ne ménagent aucun effort pour arriver à bout de l’ennemi sur le plan militaire, mais également sur d’autres plans dont celui de la communication où  les enjeux de perception se présentent comme des défis cruciaux dans la lutte contre le terrorisme».

«Ces conseils sont inspirés de nos valeurs morales, de sagesse et de bon sens. Ce sont des règles qui s’imposent à chacun de nous aujourd’hui, au regard de la situation de fragilité de notre pays, au regard du défi sécuritaire et de la nécessité de maintenir les liens solides dans notre vivre ensemble. Nous devons les respecter pour donner à notre Nation, tous les soins dont elle a besoin pour tenir debout», a soutenu  le président du CSC. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, le CSC compte sur l’implication des acteurs du monde de l’éducation et de l’enseignement, l’implication des acteurs médiatiques, l’implication des organisations de la société civile et en particulier celles actives auprès de notre jeunesse pour promouvoir ces 10 conseils et assurer leur adoption par les citoyens burkinabè.

Jean Bazié

Burkina Demain

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