La Secrétaire exécutive adjointe et Économiste en chef de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Hanan Morsy, a appelé le 26 mai dernier, à poursuivre l’action collective à l’appui du Groupe de travail africain de haut niveau sur l’architecture financière mondiale (HLWG). Communiqué de Presse.

«L’action collective peut « déplacer des montagnes » pour l’Afrique

Charm el-Cheikh, le 26 mai 2023 (CEA) – La Secrétaire exécutive adjointe et Économiste en chef de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Hanan Morsy, a appelé à poursuivre l’action collective à l’appui du Groupe de travail africain de haut niveau sur l’architecture financière mondiale (HLWG).

«Notre objectif principal est de construire un consensus africain sur ce qui doit être fait et d’amplifier la voix du continent sur la scène mondiale », a déclaré Mme Morsy, ajoutant : « Le travail de ce Groupe (HLWG) montre qu’il est possible de déplacer des montagnes lorsque nous agissons de concert ».

Mme Morsy coprésidait le HLWG avec le Commissaire Albert Muchanga, de l’Union africaine et le Ministre des finances du Ghana, Ken Ofori-Atta.

Dans ses observations lors d’une réunion avec les chefs d’institutions régionales et continentales, tenue le 25 mai en marge des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) à Charm el-Cheikh, en Égypte, Mme Morsy a déploré le coût élevé de la dette contractée par les gouvernements africains.

«Le service de la dette représente 22 % des revenus » en Afrique, ce qui limite la capacité des pays à faire des investissements essentiels dans la santé, l’éducation et les infrastructures pour contribuer à mettre en œuvre la ZLECAf ».

Mme Morsy a souligné la nécessité urgente de reformer l’architecture mondiale de la dette afin que les pays surendettés puissent obtenir une restructuration rapide et efficace de leur dette.

L’Économiste en chef de la CEA a souligné certaines des propositions de réforme à court terme présentées par le HLWG, notamment la nécessité de suspendre le service de la dette pour tous les pays entrant dans les restructurations du Cadre commun afin de fournir un allégement et d’inciter à des restructurations rapides ; d’étendre l’éligibilité aux pays à revenu intermédiaire ; d’établir des comités élargis de créanciers pour intégrer les créanciers du secteur privé, d’aplanir les problèmes de coordination et d’accélérer les restructurations ; d’établir une formule de « comparabilité de traitement » pour réduire les litiges techniques et d’accélérer davantage les restructurations ; et enfin d’utiliser de façon plus audacieuse les politiques de prêt en retard du FMI pour réduire l’effet de levier des créanciers réfractaires.

Les outils de rehaussement de crédit et les facilités de garantie aideraient également à débloquer davantage de ressources pour l’investissement, a-t-elle noté. De tels mécanismes peuvent être combinés avec des échanges de dette contre des investissements climatiques, qui permettent de réduire les coûts du service de la dette des pays et de créer un espace budgétaire.

Mme Morsy a exhorté les parties prenantes à se rallier à une proposition de la BAD et de la Banque interaméricaine de développement pour la réorientation des Droits de tirage spéciaux (DTS) par l’intermédiaire des banques multilatérales de développement.

« Cela augmentera l’effet de levier des ressources en DTS et fournira des liquidités indispensables », a noté Mme Morsy.

La réunion a été présidée par le Président de la BAD, Akinwumi Ayodeji Adesina, qui a salué le travail de la CEA et du HLWG, ajoutant que « Sur la question du règlement de la dette, la BAD et la CEA continueront à travailler très dur » pour s’assurer que l’Afrique parle d’une « voix commune ».

La réunion a réuni plus de 18 chefs d’institutions régionales et continentales africaines.

Le Groupe de travail africain de haut niveau sur l’architecture financière mondiale (HLWG) est coordonné par la CEA et comprend les ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, l’Union africaine, la Banque africaine de développement, Afreximbank et la Banque mondiale ; y participent également le personnel et les directeurs exécutifs du FMI. Le Groupe sert de forum pour élaborer des propositions de réforme de l’architecture financière mondiale et renforcer la voix africaine sur la scène mondiale.

 

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