Les officiels procédant à la coupure du ruban marquant le début de la SAMAO 2023

La salle de conférences de Ouaga 2000 abrite du 28 au 30 septembre 2023 la cinquième édition de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’ouest (SAMAO). Discours, visites de stands, entretiens avec la presse et coupure de ruban ont marqué l’ouverture officielle de l’évènement qui a enregistré la présence du Premier ministre Kyelem de Tambèla, du président de l’Assemblée législative de Transition Jérôme Bougma, des membres du gouvernement dont le ministre des mines Pierre Simon Boussim, et des représentants de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.

«Exploitation minière en Afrique : Quelle stratégie pour impacter les économies locales ?». C’est sous ce thème qu’a débuté, ce jeudi matin dans la salle de conférences de Ouaga 2000, la cinquième édition de la Semaine des activités minières d’’Afrique de l’ouest (SAMAO), sous le haut patronage du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré.

«La SAMAO de la résilience»

le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Pierre Simon Boussim,se prêtant à la presse à l’issue de l’ouverture

Livrant le discours du Capitaine Traoré marquant l’ouverture officielle de l’évènement, le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Pierre Simon Boussim, a insisté sur le caractère résilient de l’édition 2023 de la SAMAO. «La tenue de cette cinquième édition de la SAMAO est la preuve de la résilience du peuple burkinabè qui, face à la situation sécuritaire, n’a jamais plié l’échine. Ce peuple a décidé de défendre la terre léguée par nos ancêtres et dont nous nous évertuons à restaurer l’intégrité et la dignité. Malgré le contexte sécuritaire difficile, nous avons tenu à sacrifier à la tradition en organisant cette édition qui vise à la fois à rassurer nos partenaires actuels et attirer d’autres investisseurs dans ce secteur qui fait partie des plus résilients de notre économie dans le contexte actuel».

Le président du Comité d’organisation, Jean-Baptiste Kaboré, a salué la participation des pays frères d’Afrique de l’Ouest et du Centre

Même conviction du côté du président du Comité national d’organisation, Jean-Baptiste Kaboré qui estime que cela permettra de rassurer les investisseurs qui hésiteraient encore à venir au Burkina Faso à cause du problème de sécurité lié au terrorisme. «Au fil des années, la SAMAO s’est positionnée comme un évènement d’envergure internationale de promotion du secteur minier ouest africain de par l’engouement qu’elle suscite à chaque édition. A cette édition encore, plusieurs milliers de participants composés d’experts, d’investisseurs, de chercheurs, des représentants des administrations minières et de visiteurs d’horizons divers prennent part à cette rencontre d’échanges et de réflexions des acteurs du secteur minier», a relevé le secrétaire général du Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières qui se réjouit de la tenue de cette 5e édition de la SAMAO.

   Cadre de partage d’expérience et de bonnes pratiques

La SAMAO, faut-il le rappeler, est un cadre de promotion et de partage d’expériences et de bonnes pratiques en matière d’exploitation minière, d’intégration du secteur minier à l’économie nationale, de gestion et de protection environnementale. Pour ce faire, sont au programme de la présente édition : panels, sessions techniques, visites sur le terrain. Des cadres d’échanges, du donner et du recevoir qui devraient permettre aux participants, acteurs de «faire l’état des lieux, les enjeux et les défis de l’exploitation minière ainsi que les perspectives et recommandations pour une exploitation rationnelle, durable et profitable de nos ressources minières».

Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre participent à cette édition de la SAMAO. Il s’agit entre autres du Bénin, du Cameroun, du Congo Brazzaville, de la Tanzanie, du Tchad.

  En droite ligne de l’axe 4 de la PND

A écouter le ministre Simon Pierre Boussim, la tenue de la SAMAO 2023 s’inscrit en droite ligne de l’axe 4 de la Politique nationale de développement (PND), à savoir «dynamiser les secteurs porteurs de l’économie et les emplois » avec pour objectif stratégique de « Développer un secteur industriel et artisanal compétitif, à forte valeur ajoutée et créateur d’emplois décents».

«Dans cette perspective, des reformes ont été opérées dont entre autres :

-l’adoption en conseil des ministres d’un projet de loi relatif au contenu local dans le secteur minier au Burkina Faso . Ce projet de loi vise à disposer d’un cadre juridique complet sur le contenu local.

-l’adoption d’un décret relatif aux taxes et redevances minières dans le but de corriger les insuffisances du décret du 23 janvier 2017.

-La création de la société nationale de substances précieuses (SONASP) qui est déjà bon termes avec les compagnies minières dans sa mission de commercialisation», a- t-il rappelé.

Et d’ajouter : «Ces actions font partie des priorités du département de l’énergie, des mines et des carrières, qui est déjà à l’œuvre à travers certaines réformes engagées se rapportant au Code minier, à la commercialisation de l’or, la transformation des substances précieuses etc.».

Bernard Bazié

Burkina Demain

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