C'est le ministre de l'énergie, des mines et des carrières qui a présidé l'ouverture du séminaire

Les usagers de la plateforme du Système d’information énergétique (SIE) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine pourront bientôt accéder aux données des bilans énergétiques 2021 et 2022 du Burkina Faso. Les données desdits bilans énergétiques ont été examinées et validées ce jeudi 7 décembre 2023 à Ouagadougou au cours d’un séminaire national présidé par le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Simon Pierre Boussim.

C’est le ministre de l’énergie, des mines et des carrières qui a présidé l’ouverture du séminaire

Présidant ce jeudi 7 décembre 2023 à Ouagadougou l’ouverture du séminaire national d’examen et de validation des bilans énergétiques 2021 et 2022, le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Simon Pierre Boussim, a souligné toute l’importance desdits bilans pour le secteur de l’énergie burkinabè, son département.

Le ministre Boussim se prêtant aux questions de la presse à l’issue de l’ouverture du séminaire

«Les bilans énergétiques des années 2021 et 2022 que nous nous apprêtons à examiner, est bien plus qu’une simple compilation de chiffres et de statistiques. Ils représentent le socle de notre compréhension du paysage énergétique, offrant des informations capitales pour orienter notre politique énergétique et prendre des décisions éclairées. En effet, le bilan énergétique sert de boussole pour la gouvernance de notre secteur énergétique, nous guidant vers des choix stratégiques et durables. La transparence et la fiabilité des données énergétiques sont essentielles pour assurer une gestion efficace des ressources et des infrastructures. C’est grâce à des bilans énergétiques précis que nous pouvons évaluer la demande croissante en énergie, identifier les tendances émergentes, et élaborer des politiques qui favorisent la sécurité énergétique et le développement durables», a-t- il relevé dans son Discours d’ouverture. Et d’y exprimer sa gratitude et celle du gouvernement à l’UEMOA pour son accompagnement du Burkina Faso dans la recherche d’outils de gestion durable de son secteur de l’énergie.

Bilan énergétique, un cadre comptable précis

C’est le directeur général de l’énergie Dr Alidou Koutou (micro) qui a présidé la conduite des travaux du séminaire ; à sa gauche le directeur énergies renouvelables de l’UEMOA Bourama Kanadjigui, et à sa droite le coordonnateur SIE Burkina Thierry Ouédraogo

Pour sa part, le directeur des énergies renouvelables, Bourama Kanadjigui, s’est félicité de la tenue du présent séminaire au regard notamment de l’importance des bilans énergétiques des pays membres pour la coordination et le suivi de la mise en œuvre de la politique énergétique régionale. Ainsi les bilans énergétiques validés des pays membres sont publiés et accessibles sur la plateforme du système d’information énergétique de l’UEMOA.

Le Bilan énergétique (BE), faut-il le rappeler, est un cadre comptable précis permettant d’intégrer tous les flux énergétiques d’un pays, exprimés dans une unité commune. Présentée sous forme de tableau, le BE permet de suivre l’énergie depuis sa production jusqu’à sa consommation. Il fournit la photographie annuelle du système énergétique d’un pays et fait apparaître la production, l’approvisionnement ou la consommation totale primaire de l’énergie ; l’efficacité des transformations des industries d’énergie ; ainsi que la consommation finale totale et sectorielle.  Le bilan énergétique contribue à diagnostiquer, planifier, maîtriser et décider.

La biomasse toujours en tête dans la consommation finale des BE 2021 et 2022

Le présent séminaire a permis aux participants d’examiner, de discuter et d’enrichir, à travers des suggestions ou recommandations à prendre à prendre en compte dans les documents finaux, les documents des BE 2021 et 2022. En attendant la prise en consolidation et la confirmation des données présentées, il ressort comme dans les précédents BE que la biomasse reste l’énergie la plus consommée (65% en 2021 et 64% en 2022) suivie par les produits pétroliers (31% en 2021 et 32% en 2022) et l’électricité arrive loin derrière (4% de la consommation énergétique du pays en 2021 et 2022).

En termes de consommation finale, en 2021 et 2022, la consommation d’énergie au Burkina Faso s’élève respectivement à 5 521 Ktep et 5 645 ktep. Cette consommation finale rapportée à la population est de l’ordre de O,25 tep par habitant en 2021 et 2022.

«Ces données montrent la nécessité d’agir sur la fourniture d’énergie dans son ensemble (source, qualité, prix, disponibilité) en vue de permettre un plein développement du secteur industriel. Au lieu que ce soit seulement le sous-secteur de l’électricité qui polarise les efforts des pouvoirs publics parce que l’Etat y investit le plus», souligne le coordonnateur du SIE du Burkina Thierry Ouédraogo.

«C’est une réalité qui impose la responsabilité de repenser et de renforcer notre stratégie énergétique nationale», a assuré le directeur général de l’énergie, Dr Alidou Koutou.

Contraintes dans la collecte des données

Les membres du présidium à la clôture du séminaire se sont félicités des résultats

Le Burkina Faso a une vieille tradition en matière de collecte de données mais son équipe nationale SIE connaît un certain nombre de difficultés relatives, entre autres, au retard dans la fourniture des données par les sociétés ; à l’insuffisance de la qualité des données fournies ; à la non-disponibilité de certaines informations et au retard de publication des rapports d’activités des structures. A ce niveau, des suggestions ont été formulées en vue d’une résolution de ces problèmes. Ces suggestions portent par exemple sur la sensibilisation des acteurs concernés sur la nécessité des BE ou l’implication des premiers responsables des structures qui fournissent les données énergétiques.

Et à écouter le DGE Dr Koutou qui a présidé la cérémonie de clôture au nom du ministre Boussim ; la représentante de l’UEMOA à cette clôture Abibata Zerbo/Traoré et d’autres participants ; le présent séminaire a pleinement atteint ses objectifs. D’où les sentiments de satisfaction exprimés par les uns et les autres.

Bernard Bazié

Burkina Demain           

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