Prévue du 10 août au 10 septembre 2025, en pleine période de risques de paludisme, première cause d’hospitalisation et de mortalité dans le pays (10 millions de cas et 3 000 décès en 2024) ; l’immersion patriotique des bacheliers nécessitera au-delà des aspects sécuritaires, un dispositif de protection sanitaire adéquat. Conscients, les responsables du Ministère de l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnel en charge du programme sont à pied d’œuvre pour cette prise en compte des risques sanitaires soit effective.
«Au regard des effectifs des élèves sur chaque site et de la période de formation, il conviendrait non seulement de doter chaque élève d’une moustiquaire imprégnée, mais aussi d’assurer une présence d’agents sur chaque site», peut-on lire dans une correspondance du coordonnateur national de l’initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous adressée au ministre de la santé.
62 230 bacheliers, 62 230 moustiquaires sollicitées
Dans cette correspondance datée du 18 juillet2025, le coordonnateur du IPEQ, Dr Zakaria Soré, sollicite au total 62 230 moustiquaires imprégnées, soit l’équivalent du nombre des admis au Baccalauréat 2025.
Et ce n’est pas. «J’ai l’honneur de solliciter la pulvérisation de tous les sites de formation et la mise à disposition d’agents de santé dans les différents sites de formation», peut-on lire dans la suite de la lettre du coordonnateur national de l’initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous au ministre de la santé, avec ampliation au Ministère de l’Enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle.
Toutefois, les nouvelles bachelières enceintes ou mères d’enfants de moins de deux ans seront temporairement exemptées de l’immersion patriotique 2025, juste le temps qu’elles soient en mesure d’accomplir cette obligation.
70 théâtres d’opération dans 21 villes
Le dispositif sanitaire envisagé dans le cadre de cette première édition de l’immersion patriotique des élèves bacheliers devrait permettre de couvrir les 70 sites retenus sur l’ensemble du territoire national.
Ces 70 théâtres d’opération sont répartis dans 21 villes du pays : Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya, Fada N’Gourma, Dédougou, Dori, Kaya, Tenkodogo, Gaoua, Ziniaré, Banfora, Manga, Boromo, Solenzo, Nouna, Toma, Boulsa, Kongoussi, Bogandé, Orodara.
«Ces sites sont situés dans tous les chefs-lieux de régions et dans les chefs-lieux des provinces des Balé, des Banwa, de la Kossi, du Nayala, du Namentenga, du Bam, de la Gnagna, et du Kénédougou», rappelle la présente correspondante portant «prise en charge sanitaire des élèves dans le cadre de l’immersion patriotique».
Une opération dans l’opération
Du côté du ministère de la santé, l’opération sanitaire envisagée viendra s’ajouter à une autre plus vaste en cours. Il s’agit de la campagne nationale de distribution gratuite des Moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA) lancée le 19 juin 2025 à Komsilga en présence du Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Cette campagne gouvernementale de distribution de MILDA de grande ampleur vise, faut-il le rappeler, à mettre à la disposition des populations quelques 15 millions de moustiquaires. Au ministère de la santé, on parle de campagne de couverture universelle de la population accompagnée d’actions de sensibilisation pour une utilisation des MILDA.
Christian Tas
Burkina Demain


































