A Luanda, dans le cadre du 3e sommet sur le financement des infrastructures en Afrique, le Ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc Sorgho, a fait, ce mercredi 29 octobre, une intervention fort appréciée à un panel de haut niveau, au cours duquel il a vanté la vision du Burkina Faso en matière de réalisation d’infrastructures, sous le leadership du Capitaine Ibrahim Traoré.

«L’initiative Faso Rail, société nationale burkinabè dédiée à la fabrication et à la pose de rails, illustre la détermination du Burkina Faso à construire son avenir de ses propres mains, en formant des ingénieurs africains et en valorisant ses ressources minières pour bâtir une véritable industrie ferroviaire souveraine. Ce que nous ne fabriquons pas aujourd’hui, d’autres le fabriqueront pour nous demain. Et c’est ce que nous refusons désormais », a-t-il soutenu, appelant à rompre avec la dépendance extérieure et à bâtir, par la solidarité et l’ingéniosité africaine, les fondations d’un développement autonome et durable.
«L’heure n’est plus aux dépendances. L’heure n’est plus aux discours stériles. L’heure est à l’action concertée. Unissons nos forces, mobilisons nos ressources et bâtissons ensemble le réseau ferroviaire de notre souveraineté. Construisons nos rails pour construire notre futur», a-t- il indiqué.
«Par cette intervention vibrante, le Burkina Faso s’est imposé à Luanda comme l’un des porte-voix d’une Afrique debout, fière et actrice de son propre développement. Une Afrique qui refuse la fatalité, qui ose rêver grand et qui choisit de tracer, sur ses propres rails, le chemin de sa liberté et de sa dignité retrouvée», résume un communiqué de presse du Ministère des Infrastructures et du Désenclavement.
«Capitaux, corridors et commerce : investir dans les infrastructures pour la Zone de libre-échange continentale africaine et la prospérité partagée», c’est thème de ce troisième sommet sur le financement des infrastructures en Afrique dont l’ouverture officielle le 28 octobre dernier, a été présidée par le président angolais, Joao Manuel Lourenço, président en exercice de l’Union africaine qui avait à ses côtés des homologues, parmi lesquels le président du Conseil des Ministres togolais, Faure Gnassingbé.
Outre les présidents et ministres du secteur des infrastructures, l’on notait entre autres, la présence du président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf ; de la directrice générale de AUDA-NEPAD, Nardos Bekele-Thomas ; de la Commissaire à l’infrastructure et à l’énergie de la Commission de l’Union africaine Lerato Dorothy Mataboge ; du vice-président, Énergie, Climat et croissance verte, Banque africaine de développement Kevin Kariuki ou de l’actuel PDG de la Mission 300 et ancien coordinateur de Power Africa, Andrew Herscowitz.
Le sommet, qui a réuni 2.000 participants, vise, faut-il le rappeler, à mobiliser des ressources financières afin d’accélérer le financement des infrastructures en Afrique et à renforcer les partenariats public-privé, tout en mettant en œuvre le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), Programme phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Martin Philippe
Burkina Demain




































