
L’Université Polytechnique de Bamako (UPB) a abrité ce 20 décembre 2025, une soutenance académique marquant l’aboutissement du parcours de Licence en Communication-Journalisme de Bassolé Hioua Éric. À l’issue de sa présentation, l’impétrant a obtenu la note de 16,5/20, consacrant un travail de recherche jugé pertinent et d’actualité par le jury.

Dans le cadre des soutenances de fin de cycle à l’Université Polytechnique de Bamako (UPB), Bassolé Hioua Éric, étudiant en Licence Communication-Journalisme, a soutenu avec succès son mémoire de fin d’études portant sur le thème : «L’usage du data-journalisme dans le journalisme scientifique au Burkina Faso».
Devant un jury composé du Dr Amidou Diarra, de Mamadou Mallé et de DIAWARA Mohamed, l’impétrant a démontré une bonne maîtrise de son sujet, à travers une présentation claire, structurée et appuyée par des données empiriques. La qualité scientifique du travail et la pertinence du thème ont valu au candidat la note honorable de 16,5/20, saluée par l’ensemble des examinateurs.
Dans son mémoire, Bassolé Hioua Éric s’est intéressé à l’appropriation du data-journalisme par les journalistes spécialisés en sciences au Burkina Faso, un champ encore peu exploré dans le paysage médiatique national. L’objectif principal de la recherche était d’analyser les conditions d’émergence de cette pratique innovante, tout en identifiant les facteurs favorisants ou freinant son développement.

Sur le plan méthodologique, l’étude a mobilisé une approche mixte, combinant des questionnaires quantitatifs et des entretiens qualitatifs menés auprès d’un échantillon de 30 journalistes basés à Ouagadougou. Cette démarche a permis de croiser les données et d’obtenir une lecture approfondie des pratiques professionnelles.
Les résultats révèlent une forte reconnaissance du potentiel du data-journalisme, notamment en matière de crédibilité de l’information scientifique : 70 % des journalistes interrogés estiment que cette pratique renforce la fiabilité et la rigueur journalistique. Toutefois, cette perception positive contraste avec une faible utilisation effective, puisque 60 % des répondants déclarent y recourir rarement dans leur travail quotidien.
L’étude met également en évidence trois principaux obstacles au développement du data-journalisme scientifique au Burkina Faso. Il s’agit du déficit de formation spécialisée (80 %), de la précarité économique des médias (80 %), et du manque d’accès à des données publiques et scientifiques fiables (70 %). Face à ces défis, l’auteur plaide pour la mise en place de formations continues, une meilleure ouverture des données publiques, ainsi qu’un soutien matériel et institutionnel aux rédactions.
À l’issue de la délibération, le jury a salué la pertinence du sujet, l’actualité de la problématique et la qualité de l’analyse, tout en encourageant l’impétrant à approfondir cette thématique dans ses futurs travaux de recherche. Visiblement ému, Bassolé Hioua Éric s’est dit satisfait de cette reconnaissance académique, qu’il considère comme une étape importante dans son parcours professionnel et scientifique.
Cette soutenance vient ainsi rappeler l’importance croissante du journalisme de données dans le traitement de l’information scientifique et ouvre de nouvelles perspectives pour l’innovation journalistique au Burkina Faso.
Christian Tas
Burkina Demain































