Dans le cadre du projet Albi Voice l’Association des femmes albinos du Burkina (AFAB) a organisé, ce samedi 27 décembre 2025 à Ouagadougou, un atelier de formation visant à renforcer les connaissances de ses membres et des points focaux sur l’albinisme en lien avec la question de la santé mentale, souvent minimisée. C’est la présidente de l’AFAB, Maimouna Déné qui a prononcé l’allocution d’ouverture. Cérémonie d’ouverture suivie de l’atelier de formation des membres de l’AFAB.

La présente formation est destinée à améliorer la compréhension des liens entre les personnes atteintes d’albinisme, la stigmatisation et la santé mentale ; de développer les capacités des participants en écoute active, gestion du stress et accompagnement psychosocial ;d’outiller les leaders associatifs pour détecter les signes de détresse mentale et orienter les cas nécessitant un appui professionnel ; de favoriser un environnement inclusif et d’écoute au sein de l’AFAB et auprès de ses points focaux.
‘’Ce n’est pas imaginaire, mais des réalités vécues’’

«Ce n’est pas de l’imaginaire, qui d’entre nous n’a jamais été frustré de son albinisme, pleurant sous un soleil brûlant et se rappeler que c’est son sort de tous les jours( …….. ), circuler et entendre dans chaque coin de rue des enfants et pire des adultes qui te rappellent ta différence avec des mots qui titillent ton humanité, ton intégrité» a démantelé la présidente de l’AFAB Maimounata Déné.
De poursuivre son édifiant témoignage, insistant la pertinence et l’importance de la problématique au centre de la présente formation : «Les stéréotypes poussent beaucoup de personnes atteintes d’albinismes à se replier, à s’isoler ou carrément à se mettre sur la défensive et ainsi cela devient difficile à la personne de pouvoir participer activement à la vie de la société. C’est pourquoi, cette thématique nous tient à cœur».
Outiller les participants à y faire face

A l’issue de cette formation, les participants doivent être en mesure de détecter les signes de dépression et de tristesse.
En ce qui concerne la gestion du stress et de la santé mentale, elle a été développée par le psychologue clinicien Clément Lankoandé. A l’en croire, la santé mentale ne concerne pas seulement les maladies mentales mais aussi la capacité du sujet à gérer son bien-être. «Quand vous prenez les personnes atteintes d’albinisme, la gestion de ce bien-être est mise en difficulté du fait du regard, du fait du poids de la stigmatisation et du fait des critiques (…….) c’est dans ce sens que la formation va être dispensée pour les donner des outils qui leur permettront de mieux s’accepter et de mieux supporter la différence» a-t- il expliqué.
Rachel Bazié
Burkina Demain



































