Les officiels de l'ouverture de l'atelier se prêtant aux questions de la presse

En janvier 2021, si le calendrier est tenu, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) entrera en vigueur, avec ses contraintes mais surtout  ses opportunités que le Burkina Faso ne voudrait pas rater. Pour ce faire, les acteurs nationaux de la question, avec l’appui technique de Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), réfléchissent depuis ce lundi 26 octobre 2020 sur une stratégie nationale.

Le présidium à l’ouverture de l’atelier de formulation de la stratégie nationale ZLECAf; le secrétaire général du MCIA, Boubacar Traoré (micro), prononçant le discours de son ministre

La préparation du Burkina Faso en vue d’une meilleure participation à  la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) prévue pour entrer en vigueur dès janvier 2021, a entamé ce lundi à Ouagadougou une phase décisive avec le début de l’atelier de lancement et de consultations.

Pendant deux jours, 26-27 octobre 2020, les acteurs nationaux de la question, avec l’appui technique de Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), vont  mener des réflexions pour formuler la stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAf.

«Enjeu important pour le Burkina»

Les officiels de l’ouverture de l’atelier se prêtant aux questions de la presse

«La ZLECAf offre des possibilités d’industrialisation et de transformation et de transformation structurelle de l’économie nationale à travers la diversification de l’économie, le développement des chaînes de valeurs régionales, le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire. Sa mise en œuvre constitue un grand défi pour notre pays, surtout pour nos Petites et moyennes entreprises/Petites et moyennes industries (PME/PMI)», a indiqué Harouna Kaboré, ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, dans son discours d’ouverture livré par son secrétaire général, Boubacar Traoré.

«L’enjeu est important parce qu’il y va du développement de nos pays, de création d’emplois, de la lutte contre la pauvreté. Ces entreprises seront amenées à travailler, à produire ou à transformer la production locale aussi bien pour notre marché que pour le marché des autres pays africains», explique le SG Traoré, relevant les attentes.

«Les attentes du Burkina Faso, c’est d’abord développer l’économie burkinabè, faire en sorte que nous puissions davantage transformer notre production locale, la mettre à la disposition des consommateurs et également travailler à pouvoir exporter ces produits sur des marchés africains. Donc, cela suppose qu’il faut réfléchir aux contraintes, aux défis que le pays doit relever pour faire en sorte que les entreprises puissent être compétitives».

A terme un PIB de plus de 2 500 milliards de dollars

la coordinatrice résidente du système des Nations-Unies au Burkina Faso, Metsi Makhetha

Dans son intervention, la coordinatrice résidente du système des Nations-Unies au Burkina Faso, Metsi Makhetha a relevé l’importance de la ZLECAf pour le développement en Afrique.

«A terme, la ZLECAf, devrait créer un marché continental unique et intégré de plus de 1,2 milliard de personnes et un produit intérieur brut supérieur  à 2 500 milliards de dollars américains, soit quasiment un niveau équivalent au PIB du continent en 2018», a-t-elle indiqué.

Dans sa démarche d’élaboration de stratégie nationale de mise en œuvre de l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ; le Burkina Faso bénéficie de l’appui technique de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) qui intervient à travers son Bureau sous- régional pour l’Afrique de l’Ouest.

Cet appui de la CEA s’inscrit en droite ligne du cadre de coopération signé en janvier 2018 entre le secrétaire général des Nations unies et le président de la commission de l’Union africaine afin de mieux coordonner l’appui du système des Nations unies à la mise en œuvre  de l’agenda 2030 de développement durable et l’agenda 2063 de l’Union africaine.

«La ZLECAf est l’un des plus ambitieux projets du premier plan décennal de mise en œuvre de l’agenda 2063 où le système des Nations Unies intervient de manière cohérente, intégrée et mutualise ses efforts pour accompagner la mise en œuvre de l’accord. C’est dans ce contexte que la CEA assure le leadership des Nations Unies dans l’appui des Etats à la formulation des stratégies nationales de mise en œuvre de la ZLECAf», a rappelé Mme Metsi Makhetha.

La CEA jouera sa partition dans l’accompagnement du Burkina

Mamoudou Sebego,  chargé des affaires économiques au Bureau sous- régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique

En tant que bras technique mandatée par l’Union africaine pour appuyer les Etats, la CEA, explique Mamoudou Sebego,  chargé des affaires économiques au Bureau sous- régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, jouera sa partition dans l’accompagnement du Burkina Faso.  «Notre rôle, c’est de sensibiliser les Etats, les informer sur les contraintes et les opportunités ;  et  aussi les appuyer à mettre en œuvre les cadres, les  référentiels nécessaires pour que les pays africains puissent tirer profit des grandes opportunités qu’offre ce grand marché de plus d’un milliard de consommateurs».

L’atelier réunit des représentants du secteur privé, des structures administratives, des partenaires techniques et financiers et la société civile

A ce jour, 7 pays de la sous-région disposent déjà d’une stratégie nationale ZLECAf. Il s’agit notamment de la Côte d’Ivoire, Gambie, du Niger, Sénégal, de la Sierra Léone et du Togo. Et le Burkina Faso et deux autres pays (Bénin et Guinée Bissau) ont pour leur part entamé le processus de formulation de leurs stratégies qui devraient en principe finir avant l’entrée en vigueur de la ZLECAf en janvier 2021.

Le Burkina Faso fait partie, faut-il le rappeler des 28 pays qui ont ratifié la ZLECAf et déposé auprès de l’Union africaine ses instruments de ratification. L’accord a été ratifié par l’Assemblée nationale le 24 mai 2019 et les instruments de ratification, déposés le 29 mai 2019.

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

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