Les conférenciers du Balai citoyen face à la presse ce mardi 16 février 2021. Au micro, le porte-paroleÉric Ismaël Kinda

Zéphirin Diabré aura du mal à rallier, à sa bataille pour la réconciliation nationale, un acteur important de la société civile, en l’occurrence le Balai citoyen qui s’en démarque clairement. C’est au cours d’un point de presse animé ce mardi à Ouagadougou, que le Balai citoyen a affirmé son opposition au processus de réconciliation enclenché à la faveur de l’avènement du Gouvernement Dabiré II, avec Zéphirin Diabré comme chef d’orchestre.

Les conférenciers du Balai citoyen face à la presse ce mardi 16 février 2021. Au micro, le porte-paroleÉric Ismaël Kinda

Contre ce qu’ils qualifient «d’arrangement politique entre camarades politiques», de «comédie institutionnel» ; les responsables du Balai de citoyen annoncent des actions populaires de sensibilisation et de mobilisation. C’était au cours de leur conférence de ce mardi 16 février 2021.

Les Cibals entendent organiser des réunions populaires à travers le pays, des conférences. Ils entendent ainsi être à la pointe de la lutte contre l’impunité dans le pays.

Impératif de justice sociale

Au cœur de la position du Balai citoyen, il y a comme, à entendre les responsables du Balai du Citoyen, un impératif  de justice sociale que ne saurait occulter cette question de réconciliation nationale portée en chef par Zéphirin Diabré dans le gouvernement Dabiré II. Pour eux, ce n’est ni moins, ni plus qu’un faux débat et ils s’en expliquent.

«Le peuple burkinabè n’a pas un problème de réconciliation nationale. Qui veut-on réconcilier avec qui ? De quoi parlent ces agitateurs de la réconciliation nationale. Si ce n’est de l’impunité à accorder à ceux qui ont commis des crimes économiques ? Le projet qui se cache derrière ce faux débat sur la réconciliation nationale, c’est de faire l’impasse sur la justice. Aucun Burkinabè, soit-il président, ministre, député, maire, etc., ne doit échapper à sa responsabilité devant la justice », a relevé le porte-parole du Balai citoyen, Éric Ismaël Kinda.

Et Smockey de renchérir : «Je ne vois pas au nom de quoi, un voleur de poulet ou de motocyclette serait plus coupable qu’un détourneur de milliards ou quelqu’un qui a commis des crimes de sang. Il y a une éthique derrière tout cela. Si vous commettez des crimes, ne serait-ce que pour la morale, pour l’exemple, vous devez être entendu par la justice qui vous reconnait coupable ou non».

 

Christian Tas

Burkina Demain

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