Côté Burkina Faso, cela avait été sans doute l’un des moments forts de la participation au dernier Forum économique international de Saint Petersbourg. Il s’agit de la signature le 19 juin dernier, dans le cadre du Projet de Centrale nucléaire civile, d’un Accord intergouvernemental avec la Fédération de Russie. Trois mois après la signature dudit accord, l’exécutif burkinabè a décidé après approbation lors de son conseil de ce jeudi 2 octobre, de transmettre le dossier à l’Assemblée législative de transition (ALT) pour ratification.

«En vue d’assurer une indépendance énergétique et de faire de l’électricité le moteur d’un développement durable, le Gouvernement a entrepris depuis 2023, le développement d’un programme électronucléaire à moyen terme. Dans le processus de mise en œuvre dudit programme, un Accord de coopération avec le Gouvernement de la Fédération de Russie dans le domaine de l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques a été signé le 19 juin 2025 à Saint-Pétersbourg. Cet accord établit un cadre juridique et technique pour la mise en œuvre du Projet de construction d’une centrale nucléaire au Burkina Faso», peut-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres qui rappelle que la dépendance du pays aux énergies fossiles totalement importées est l’une des causes du faible accès des populations à l’électricité dans notre pays.
«Selon les données de l’annuaire statistique de l’année 2023 du ministère de l’Energie, des mines et des carrières, le taux national d’électrification des ménages, par raccordement au réseau électrique, est de 26,29 % au 31 décembre 2023, avec de fortes disparités entre le milieu urbain 87,04% et le milieu rural 7,02 %.».

Et au vu des besoins pressants des populations en matière d’énergie, une ratification rapide par les parlementaires devrait permettre au processus de réalisation de la centrale nucléaire civile de suivre son cours. Car, comme l’expliquait le ministre de l’énergie, des mines et des carrières le 19 juin dernier, «Cette signature est une étape très importante dans le processus administratif préalable à la construction de la centrale nucléaire. Après la signature de l’accord, il est attendu de la partie russe notamment de ROSATOM, une offre technique et financière qui sera examinée par le Burkina Faso. Une phase qui va ouvrir ainsi les discussions sur les aspects techniques du processus de construction de la centrale et des moyens pour y parvenir».

Il convient de rappeler qu’en plus de cet accord intergouvernemental en attente de ratification, il y a aussi quatre documents aussi importants qui sont conclus dans le cadre de la bonne réalisation du projet. Il s’agit notamment du Mémorandum d’Entente ; de la Feuille de route ; de 3 mémorandum sur la formation, la sensibilisation de l’opinion publique et la construction de l’infrastructure nucléaire.
Martin Philippe
Burkina Demain

































