Le Cadre de concertation nationale des Organisations de la société civile (CCNOSC) a organisé, ce 16 juillet 2016 à Ouagadougou, un panel sur les questions d’actualité brûlantes.
CCNSOC

Abordant le premier thème: » Le passage à la cinquième République », Abdoul Karim Sango, a tenu à faire remarquer qu’elle est controversée, mais qu’un courant, resté dans la dynamique de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 exige une nouvelle Constitution. Arguant qu’il est partisan de ce courant, il a laissé entendre : »Si on veut tuer l’ordre ancien, il faut tuer la Constitution de la quatrième République.

De ses explications, le passage à la quatrième République entérine les recommandations du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), du Cadre de concertation et des réformes politiques (CCRP) et du collège des sages. Sans compter, a-t-il ajouté, que la Constitution actuelle est devenue un « document vulgaire », après neuf modifications.

Abdoul Karim Sango a alors proposé que la nouvelle loi fondamentale reflète « notre histoire, notre identité et notre rêve commun »; « On ne doit plus maintenir les chefs traditionnels dans la politique politicienne. On doit les mettre au dessus de la compétition politicienne partisane », a-t-il souhaité.
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Selon lui, la nouvelle loi doit être rédigée pour le Burkina de demain et elle doit transcender les intérêts momentanés, claniques. Ainsi, a-t-il appelé, à un rééquilibrage des trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire). Pour finir, il a proposé que la nouvelle Constitution soit adoptée par voie parlementaire, compte tenu du marasme économique et de l’éventualité de la faiblesse de la participation des électeurs à ce scrutin. Acclamation du public!

Le deuxième thème, portant sur  » Le phénomène des Kolwéogo », a été abordé par le contrôleur général de police, Thomas Dakouré. Il a fait savoir qu’il y en a deux types: ceux qui existent depuis les années 90 et ceux qui ont émergé en 2015, suite à un drame intervenu dans la famille du chef du village de Kassamkandé, dans la province du Bazèga.

Parlant de ces derniers, organisés pour pister et traquer les délinquants, M. Dakouré a avancé que les Kolwéogo ne connaissent pas  » les délais de prescription, ni de liberté provisoire, ni même de non lieu ».

« Autant on peut comprendre la soif de justice, autant on ne peut pas comprendre les dérives constatées dans leurs actions », a-t-il soutenu, en déclarant que la sécurité reste du domaine exclusif de l’Etat qui a décidé d’en partager avec la population, mais cela doit se faire dans le respect des lois.

A l’entendre, le gouvernement va poursuivre la sensibilisation des associations de Kolwéogo, appelées à se faire connaitre et encadrer par les éléments de la police et de la gendarmerie.

Quant au troisième point à l’ordre du jour, il n’a pu être réellement débattu à cause de l’absence remarquée du représentant des syndicats de magistrats.

Anderson Koné
Nicolas Bazié
Burkina Demain

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