Le succès de la COP22 repose plus ou moins sur les épaules des 3 hommes

C’est ce lundi 7 novembre que débute à Marrakech, ville millénaire et touristique du sud du Maroc, la vingt deuxième Conférence des parties (COP22) à la Convention-cadre des Nations unies sur le climat. Objectif : passer des engagements théoriques contenus dans l’accord de Paris sur le climat conclu en 2015 à la COP21 aux actions concrètes.

Le succès de la COP22 repose plus ou moins sur les épaules des 3 hommes
Le succès de la COP22 repose plus ou moins sur les épaules des 3 hommes

La vingt deuxième Conférence des parties (COP22), qui débute ce lundi 7 novembre 2016 à Marrakech, intervient après la COP21 de Paris qui a abouti à l’accord international sur la lutte contre le réchauffement climatique. Marrakech 2016 intervient surtout après la ratification de l’accord de Paris par plus d’une centaine de pays et sa signature par 193 pays de la planète.
Mieux, l’accord est entré en vigueur depuis le 4 novembre 2016 ; le seuil des ratifications – 55 Etats représentant 55 % des émissions de gaz à effet de serre – ayant été allègrement franchi. Et cela en moins d’un an seulement.
C’est la première fois qu’un traité international rencontre un tel engouement de ratification. Même les Etats-Unis et la Chine qui ont boycotté le processus de Kyoto ont activement participé à l’avancement de l’accord de Paris.

Rôle des Nations-Unies et de la France

 

Si la COP22 peut commencer sur des bons auspices avec notamment pour objectif central : passer des engagements théoriques contenus dans l’accord de Paris sur le climat conclu en 2015 à la COP21 aux actions concrètes ; c’est qu’un certain nombre d’acteurs ont joué un rôle catalyseur. Que ce soit pendant la conclusion de l’accord à Paris ou pendant le processus de signature et de ratification. Il s’agit de l’organisation des Nations-Unies (ONU) sous la houlette de son secrétaire général Ban-ki-moon et de la France dont le président François Hollande et les ministres en charge de la question -Laurent Fabiuset Ségolène Royal- ont été à la hauteur des enjeux climatiquesde l’heure. Le rôle de ces acteurs ont été on ne peut plus déterminant sur l’avancement du processus de Paris.

Défis pour Mohammed VI et le Maroc

Pour la poursuite de la dynamique enclenchée par Ban-ki-moon, François Hollande et ses ministres Laurent Fabius et Ségolène Royal ; Mohammed VI et son Maroc sont particulièrement attendus. La réussite de l’organisation de la COP22 ne suffira pas. Il faudra assurer l’après COP, comme l’ont fait les autorités françaises et onusiennes. A ce niveau, le président de la COP22 SalaheddineMezouar aura besoin du soutien du Roi Mohammed pour assurer le plan diplomatique et autre. Puisqu’il est maintenant question de passer à l’action, ce qui est bien plus compliqué à réaliser que les engagements théoriques pris à Paris et à New York d’aller à une réduction de moins de deux degrés le réchauffement climatique de la planète d’ici la fin du siècle.

Comment faire pour que les engagements qui seront pris à Marrakech en termes de règles de transparence des processus de réduction des émissions des gaz à effet de serre ; de financement des initiatives d’adaptation aux changements climatiques soient respectés ? C’est tout l’enjeu de la COP22 pour Rabat qui a absolument besoin d’assurer le plan diplomatique. D’où les efforts du Royaume chérifien de renforcer ses liens avec les pays africains à travers cette demande de réintégrer l’Union africaine qu’il avait quitté il y a 32 ans.

Le roi Mohammed VI est en ce moment même à Dakar au Sénégal, loin du théâtre de l’ouverture de la COP22, pour assurer déjà cette offensive diplomatique qui devrait restée permanente tout au long de la présidence marocaine de la COP22, tant les défis sont les immenses. Le Maroc devrait même, s’il veut être plus ambitieux, travailler à faire ratifier l’accord de Paris par plus de pays et pourquoi pas, le faire signer par les Etats restés en marge : Irak, Nicaragua, Ouzbékistan, Syrie et Vatican. Par ailleurs Mohammed VI et SalaheddineMezouar devraient suivre attentivement ce 8 novembre 2016 la présidentielle américaine dont l’issue pourrait compliquer davantage, voire brouiller ses plans, si Donald Trump l’emportait. En effet, le candidat républicain n’a jamais fait mystère de ses intentions de retirer les Etats-unies du traité de Paris.

Grégoire B. Bazié
Burkina Demain

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.