Sous l’égide des évêques catholiques, les pourparlers directs entre les signataires de l’accord du 18 octobre et le Rassemblement, principale plateforme de l’opposition congolaise, ont débouché, le samedi 31 décembre 2016, à la signature d’un « accord politique global et inclusif », au cours d’une cérémonie solennelle, par les représentants de différentes parties.cenco

Certaines divergences dont le sort de l’opposant Moïse Katumbi ont renvoyés à plus tard.
« Pour l’intérêt de la nation, j’ai demandé au Rassemblement de faire en sorte que mon cas ne bloque pas l’issue du dialogue », a confié, samedi 31 décembre à Jeune Afrique, Moïse Katumbi. Le sort de l’ex-gouverneur du Katanga était l’un des derniers blocages des pourparlers directs entre la principale plateforme de l’opposition et les signataires de l’accord du 18 octobre (Majorité présidentielle et une frange de l’opposition congolaise).
Toutefois, tout n’est pas réglé: certaines questions doivent faire l’objet d’un « arrangement particulier » qui devra être discuté à partir du début de la semaine prochaine. Ces questions portent entre autres sur le calendrier de l’application de l’accord, la composition du gouvernement d’union nationale et celle des gouvernements provinciaux.

Autre disposition de l’accord mis en doute : l’organisation des trois scrutins (présidentiel, législatif et provincial) d’ici la fin 2017. « Nous avons laissé dans l’accord cette possibilité parce que c’était une ligne rouge à ne pas franchir pour la majorité présidentielle. Mais techniquement, la Céni, qui est sous leur contrôle jusqu’à présent, a démontré qu’on n’aurait beaucoup de problèmes », a expliqué Christopher Ngoyi, fer de lance de la lutte contre le troisième mandat. « Si ce n’est pas faisable, nous allons tous nous en rendre compte et s’il faut les décaler, nous allons les décaler de trois mois. Notre ligne rouge est qu’en 2017, les présidentielles et législatives nationales doivent être tenues, c’est en respect de toutes les dispositions au niveau international avec les bailleurs de fonds et tout le reste », a ajouté le membre du Rassemblement.

« C’est le peuple qui gagne. On est satisfait à 80%, on ne peut jamais l’être à 100% mais je crois qu’on a l’essentiel », a lancé Félix Tshisekedi, chef de la délégation du Rassemblement aux négociations directes. « On a l’engagement du président Kabila à ne pas se représenter, on a l’engagement du camp Kabila à ne pas toucher à la Constitution, ni à la révision ni aller à un référendum. Nous avons un chronogramme pour aller à des élections en 2017 », a ajouté le secrétaire général de l’UDPS.

Anderson Koné
Burkina Demain

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