Le tribunal militaire a renvoyé, le 12 janvier 2017 à Ouagadougou, au lundi prochain les plaidoiries de la tentative d’attaque de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), à la demande des avocats de la défense.JUSTICE

A l’ouverture de l’audience jeudi matin, l’un des avocats de la défense, Me Arnaud Kpoda a pris la parole au nom de tous ses collègues pour demander un report de 72 heures, afin de mieux préparer la défense.

Il a expliqué cette démarche par la requalification des infractions initialement retenues. Selon lui, la veille, le tribunal a invité les avocats à voir subsidiairement, l’infraction de complot. Et 24 h paraissent insuffisantes au regard du degré de gravité de la requalification qui implique, de son avis, des conséquences.

«La requalification telle que formulée, peut aggraver le sort des accusés qui encourent désormais, la condamnation à perpétuité… C’est pourquoi nous demandons un report du procès en vue de mieux examiner cette nouvelle donne et préparer au mieux la défense», a dit Me Kpoda.

Me Christophe Birba a ajouté que tout le dossier a été instruit sur la base d’association de malfaiteurs et que la jurisprudence est claire sur ce sujet : «Si le tribunal requalifie de manière à ce que la nouvelle infraction envisagée encourt une peine plus grave, la réouverture des débats est automatique».

En outre, les avocats estiment que le report pourrait favoriser la comparution de certains témoins cités par le principal inculpé, Madi Ouédraogo, notamment, les généraux Gilbert Diendéré et Pingrenoma Zagré.
Le tribunal a répondu favorablement à la première requête; il a suspendu l’audience et a annoncé sa reprise pour lundi à 8 heures.

Les inculpés de ce procès sont principalement des éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Ils sont accusés, entre autres, de «détention illégale d’armes de guerre et d’«association de malfaiteurs», des infractions punies par la loi.

Ces militaires, selon les chefs d’accusation, projetaient d’attaquer la MACA pour libérer les présumés cerveaux du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé.

Anderson Koné
Burkina Demain

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