Cinq jours après l’énoncé du verdict de l’affaire des ex-soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), le commissaire du gouvernement, Alioune Zanré, et le directeur des enquêtes de la police judiciaire, le lieutenant-colonel Sam Djiguibou Ouédraogo, ont animé une conférence de presse , ce 23 janvier 2017 à Ouagadougou. Objectif, «lever toute équivoque sur un certain nombre d’interrogations sur le déroulement de la procédure ».ZANRE

 » Les généraux Gilbert Diendéré et Pingrenoma Zagré dont la défense a exigé en vain les témoignages lors du procès du caporal Madi Ouédraogo et autres, «peuvent faire l’objet d’une nouvelle procédure, s’il existe des preuves suffisantes », a affirmé le commissaire du gouvernement, le commandant Alioun Zanré qui a dit qu’il appartient au président du Tribunal d’user de son pouvoir discrétionnaire pour faire entendre ces deux généraux, s’il le jugeait nécessaire .

Son explication, le caporal Madi Ouédraogo, présenté comme le cerveau du coup, tendait à dire qu’il a déjoué un complot ourdi par le lieutenant-colonel, Yacouba Isaac Zida, contre certaines autorités militaires et politiques et que les généraux Gilbert Diendéré et Pingrenoma Zagré ont été informés.

Arguant que le tribunal n’a pas été saisi pour cette affaire, il a dit que les dénonciations de Madi peuvent faire l’objet d’une nouvelle procédure au sens de l’article 53 du Code de justice militaire.
Se prononçant sur la vidéo que les avocats de la défense ont reversé au parquet et au tribunal militaire comme preuve des affirmations du caporal Madi, M. Zanré a expliqué que le document concerne une réunion de la hiérarchie militaire avec les éléments de l’ex- RSP.

Abordant la question des sévices et maltraitances dont auraient été victimes Madi Ouédraogo et ses compagnons durant leur incarcération à la gendarmerie, le lieutenant-colonel Sam Djiguibou Ouédraogo a dit qu’il en n’est « absolument rien ». «Aucun d’entre eux n’a été incarcéré dans une cellule. Ils avaient droit à 3 repas par jour. Même s’ils se sont égarés pour avoir commis des erreurs, ce ne sont tout de même pas nos ennemis ». Et de dire que les auditions ont été conduites par des commandants de brigade expérimentés dans le respect des règles.

De la requalification de l’association de malfaiteurs en complot militaire, le commissaire du gouvernement, a laissé entendre qu’il avait été notifié, le mardi 10 janvier 2017, à toutes les parties «l’éventualité de la requalification de l’association de malfaiteurs en complot militaire au regard des débats à l’audience».
En rappel, trois soldats ont été condamnés à 15 ans de prison ferme, 15 autres à 10 ans de prison ferme. 2 autres, 6 mois de prison ferme et 9, été acquittés.

Anderson Koné
Burkina Demain

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