C’est ce 21 octobre que devrait se tenir le meeting de « dénonciation de la mauvaise gouvernance » du Cadre d’expression démocratique (CED) et du Mouvement populaire de la jeunesse (MPJ) avec leur tête Pascal Zaïda. On se souvient que la manifestation avait été interdite par le maire de la commune de Ouagadougou. Ce meeting qui eu plus d’échos dans la presse que sur le terrain s’est soldé par l’arrestation de Zaïda et de quatre autres personnes.  

Malgré  l’interdiction de l’autorité communale, Pascal Zaïda et certains de ces camarades ont tenu à manifester ce samedi 21 octobre comme convenu. Initialement prévu se tenir à 8h, c’est autour de 10 h30 que Zaïda accompagné d’une poignée de jeune sont aperçus, et se dirigeant vers le rond-point des Nations Unies, le nouveau lieu du meeting.

Mais c’était mal compter avec les agents de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). Très rapidement l’ordre lui ait donné de mettre fin à son action et de « disparaître » avec son groupe.  Après quelques altercations avec les agents de la CRS, Pascal Zaïda et quatre autres de ses compagnons seront arrêtés par les agents de forces de l’ordre.

Cette marche-meeting tant annoncé par Zaïda et ses camarades a finalement eut plus d’échos dans la presse que sur le terrain au regard de la mobilisation que nous avons observée. Elle a fait couler d’encre et de salive. On se souvient certains chef coutumier s’était même invité dans la danse en mettant en garde Zaïda et sa bande. En effet  Pascal Zaida avait laissé entendre lors de sa conférence de presse qu’il se retrancherait chez le Moogho Naba, si toutefois l’on l’empêchait de tenir son meeting ce samedi.

En réponse à cette déclaration de Zaïda, le Naaba Kiiba de Tampouy avait exprimé son mécontentement face ces propos. Il dira alors que « Son meeting, c’est son problème » puis d’expliquer que « la cour royale, c’est une cour où il y a la paix et l’entente. Et surtout c’est une cour où on parle de pardon alors, je ne sais pas ce qu’il veut aller y faire s’il y a un refus », dit-il.

Il a terminé ces propos tout en mettant en garde que « S’il refuse et part chez le Moogho Naba, ce qui va se passe, c’est lui seul qui connaît. Si c’est bon, c’est pour lui, si c’est mauvais aussi c’est lui seul qui va récolter »

Après lui, c’est un autre groupe, composé d’ancien camarades de Zaïda, réunis au sein du CED Renouveau, disons des démissionnaires du CED qui appelait « les jeunes, femmes et hommes du Burkina à ne se rendre ni à la place de la nation, ni chez le Moogho Naba le 21 octobre », car la manifestation a été interdite disaient-ils.
Le porte parole de ce nouveau groupe Roland Yerbanga concluait en lançant « nous demandons aux gens de rester chez eux pour éviter les affrontements ». Manipulation ou simple prise de conscience de ce groupe, seul Dieu sait.

Bien avant ces sorties anti meeting du CED, c’est le ministre de la sécurité Simon Compaoré lors de la rentrée politique du MPP le 05 octobre dernier qui déclarait « Zaïda, il est qui ce bonhomme pour oser défier l’Etat ? », et d’ajouter «  même celui qui est saoul c’est que le feu brule ».

Visiblement, au regard de l’interdiction et de tout ce qui précède tout était réuni pour que ce meeting se termine de la sorte. Mais pourquoi un tel entêtement de la part de Zaïda et sa bande ?

Joachim Batao

Burkina Demain

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