Le président du Congo, Denis Sassou Nguesso, a annoncé 100 milliards de francs pour faire face à la crise du Covid-19

Quelques jours après l’apparition du premier cas du coronavirus en République du Congo, le président Denis Sassou N’Guesso a pris la parole pour la première fois, le 28 mars 2020. A l’occasion, il a décrété le confinement général de la population et un couvre-feu pour une durée d’un mois à compter du 31 mars.

Le président du Congo, Denis Sassou Nguesso, a annoncé 100 milliards de francs pour faire face à la crise du Covid-19

Denis Sassou N’Guesso a fait observer que « toutes les grandes puissances économiques mondiales se disent désormais en guerre contre le COVID-19 », parce qu’a-t-il dit, « le mal est là, toujours agressif et encore souvent mortel ». Un mal qui « résiste farouchement et s’étend chaque jour un peu plus », a poursuivi le chef de l’Etat Congolais dont l’adresse à la nation a débuté par rappel sur l’évolution de la pandémie : « Depuis trois mois, l’humanité entière est ébranlée par un virus, appelé COVID-19. Du nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de la planète terre, aucun pays n’est épargné ou ne sera épargné, affirment les scientifiques. Aujourd’hui, les personnes contaminées recensées à travers le monde se comptent par certaines de milliers et les morts par milliers », a déclaré le chef de l’Etat congolais.

Poursuivant ce constat, le président Denis Sassou N’Guesso a fait savoir que « le COVID-19 est désormais le principal ennemi à combattre et à vaincre. Il mobilise toutes les énergies et a pris le dessus sur tout, dans le monde ». Il a relevé le caractère vertigineux de la progression du virus son agressivité, en dépit ce qui est déjà fait à travers le monde. « Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, le nouveau coronavirus, ce mal absolu, est encore là, bien là. Il continu de gagner du terrain », a déclaré le chef de l’Etat congolais.

La responsabilité et la discipline des Congolais

Le président de la République n’a pas fait mystère de la réalité de la pandémie au Congo. Selon Denis Sassou N’Guesso la maladie s’installe progressivement au Congo. « Peu à peu, il [le Covid-19] s’installe dans notre pays », a-t-il signalé, tout en rappelant les dernières statistiques qui « font état de 19 personnes contaminées, dûment recensées sur le territoire national ». Face à cette réalité, avertit le chef de l’Etat, « … si nous ne nous mettons pas en ordre serré de bataille, dès à présent, le mal va vite percer nos lignes de défenses et se répande comme une traînée de poudre sur l’ensemble du territoire national ».

Dans ce contexte, les Congolais doivent tous engager le combat contre le Covid-19, selon le président de la République.   « Pour ce combat-ci, ce ne sont pas seulement nos services de santé et nos forces de défense et de sécurité qui doivent monter seuls au front », a précisé Denis Sassou N’Guesso. « C’est tout le peuple qui doit se porter en première ligne pour arrêter net la progression de l’ennemi, le COVID-19 », a-t-il martelé. Le président de la République a eu à cœur, le souci de protéger les Congolais de l’expansion du Covid-19, pour qu’il ne détruise pas plusieurs vies sur notre territoire. Ce faisant, il s’agit de préserver chaque vie humaine menacée, sauver notre économie et notre société de la noyade consécutive au règne de la pandémie de COVID-19, a expliqué le chef de l’Etat congolais. Le pays doit rester debout et poursuive sa marche vers le développement, a poursuivi Denis Sassou N’Guesso.

 

Des mesures fortes pour le salut collectif

Pour Denis Sassou N’Guesso, dans ce combat contre le Covid-19, l’engagement doit triompher sur le fatalisme, la responsabilité sur l’inconscience et l’organisation sur la peur. Pour cela, il a pris des mesures pratiques destinées à éviter la propagation de la pandémie sur l’ensemble du territoire congolais, à compter du mardi 31 mars 2020.

Ainsi, l’Etat d’urgence sanitaire es instauré dans notre pays, alors que l’ensemble de la population est confinement à domicile, à l’exception de ceux qui travaillent à la fourniture des biens et services indispensables. L’interdiction est faite de circulation sur l’ensemble du territoire national, excepté les déplacements jugés essentiels. De même que tous les lieux de vente autres que ceux des aliments et des produits essentiels sont fermés. La vente sur les marchés domaniaux sera régulée, pendant qu’un couvre-feu est mis en place pendant cette période d’un mois, de 20 heures à 5 heures du matin.

Par ailleurs, le président de la République a annoncé la création d’un Fonds national de solidarité pour le soutien des entreprises, la compensation des pertes de revenus des actifs et l’aide aux personnes vulnérables. Ce fonds doit mobiliser au moins 100 milliards de francs CFA courant avril 2020, a précisé Denis Sassou N’Guesso qui a énuméré un ensemble de structures techniques mises en place pour la mise en musique toutes ces mesures pour le respect desquelles les forces de défense et de sécurité sont mobilisées.

Wilfrid LAWILLA/ Brazzaville

Burkina Demain

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