Les conférenciers de la Coalition nationale contre la vie chère face à la presse ce jeudi

La situation au pays des hommes intègres se dégrade de jour en jour. De l’insécurité à la situation sanitaire, en particulier la COVID-19, sans oublier le coût de plus en plus élevé de certains produits de grande consommation, c’est à croire que le gouvernement se soucie peu des conditions de vie des citoyens. C’est le constat dressé ce jeudi  au cours d’un point de presse à Ouagadougou par  la Coalition nationale  de lutte contre la vie chère (CCVC).

Les conférenciers de la Coalition nationale contre la vie chère face à la presse ce jeudi

Le Burkina Faso traverse depuis quelques années une crise sans précédent. Cette crise connaît une aggravation ces derniers temps, selon le constat fait par la Coalition de lutte contre la vie chère, en particulier la coordination des CCVC de la ville de Ouagadougou.

En effet, la coalition s’est exprimée  ce jeudi au cours d’une conférence de presse sur ce qu’elle a pu constater. II s’agit de la hausse des prix des produits de grande consommation en cette période de la pandémie de la maladie à coronavirus, des attaques terroristes contre les populations des villes et campagnes, des dégâts causés par les inondations en cette saison hivernale.

Flambée des prix des produits de grande consommation

Pour Frédéric Mandi, responsable de la CCVC Bogodogo, président de la conférence, la flambée des prix des produits de grande consommation en cette période de COVID-19 a conduit à la baisse drastique du pouvoir d’achat des populations, en particulier les ouvriers,  les artisans, les paysans, les petits commerçants des marchés et yaars, les travailleurs du secteur informel et les travailleurs salariés.

Sur le marché, bien de produits connaissent une hausse de prix. C’est par exemple le cas du plat de yôrôba (maïs ) qui est passé de 550 à 650 francs, du haricot passé de 800 à 950 francs, du riz de 50 kg passé de 18.500 à 21.000 francs. II est aussi fait mention du prix du litre d’essence qui, compte tenu de l’insécurité, atteint parfois 2000 francs dans certaines zones du pays. Pour la coalition, les prix pratiqués sur les produits les plus consommés sont rarement en baisse; se sont plus des augmentations qui, selon elle deviennent un « acquis  » contre le consommateur.

Mesures sociales gouvernementales

Pour les conférenciers, les mesures sociales du gouvernement relatives à la COVID-19 se sont avérées être des leurres. Il s’agit de la facturation faite par l’office nationale de l’eau et de l’assainissement (ONEA) qui a suscité une révolte des consommateurs, et aussi des mesures d’accompagnement promises par le gouvernement aux commerçants des marchés et yaars, qui jusque-là ne bénéficient pas à tous.

La question de l’IUTS a été abordée par la coalition.  Selon elle, en approuvant l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités, les coupures et suspensions arbitraires de salaires, les sanctions administratives arbitraires, les révocations des travailleurs, le gouvernement a mis de nombreuses familles dans la misère.

Saison hivernale

La saison hivernale a elle aussi décidé d’avoir voix au chapitre. En effet, la pluie qui tombe en abondance sur l’étendue du territoire rend encore plus compliquées les choses, surtout pour les populations vivant dans la précarité. Pour la CCVC, le pire est que c’est en cette période hivernale que le gouvernement déguerpit de force les populations des zones non-loties, comme à Garghin dans l’arrondissement 12.

Face à la dégradation des conditions de vie des populations, la coordination des CCVC de Ouagadougou dénonce la démission du pouvoir et alliés face à la baisse du pouvoir d’achat ; la flambée des prix des produits de grande consommation, la montée du terrorisme et des conflits intercommunautaires et le bradage du foncier rural et urbain par les sociétés immobilières.

Proposition de dialogue franc avec le gouvernement

Par ailleurs, pour résoudre la situation  » chaotique  » dans laquelle sont plongées les différentes couches sociales, la coalition propose qu’il y ait un dialogue franc entre le gouvernement et toutes les structures qui interviennent dans question liée à la vie chère et aussi que le gouvernement se penche sur la précarité dans laquelle vivent les populations et mette en place un système qui permettra à ces dernières de s’approvisionner à des coûts réduits.

Elle exige la prise de mesures idoines contre la détérioration sans cesse continue des conditions de vie des populations.

Aziz Yoda

Burkina Demain

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