La rentrée scolaire 2023-2024 débutée le 2 octobre dernier au Burkina Faso, ne se déroule pas dans de meilleures conditions chez beaucoup de parents d’élève, vu le contexte de vie chère. Témoignages de quelques parents d’élèves de Ouagadougou, rencontrés ce vendredi 6 octobre 2023.

Marcel Tondé : ‘’Tout n’est pas encore réglé’’

Marcel Tondé : ‘’Tout n’est pas encore réglé’’

A notre niveau, tout n’est pas encore réglé pour cette rentrée scolaire. Certes, mon enfant a un vélo pour se rendre à l’école et j’ai aussi payé la scolarité, mais les fournitures ne sont pas encore au complet. Il manque encore d’argent pour tout honorer. Vous voyez que ce n’est pas facile. Il n’y a pas assez d’argent pour tout régler d’un coup. Mais, je me bats pour tout régler d’ici là. Si le gouvernement pouvait faire quelque chose pour nous aider aussi, ce serait bien.

 Barkissa Akadié/Ki : ‘’Ce n’est pas aisé’’

Barkissa Akadié/Ki : ‘’Ce n’est pas aisé’

Toutes les fournitures sont au complet. J’ai aussi réglé la scolarité. Mon problème à cette rentrée, c’est le déplacement de l’enfant qui est encore petit. Souvent il se rend à l’école à pied, souvent c’est moi qui pars le déposer ou le chercher après l’école. Tout compte fait, ce n’est pas aisé, vu que je dois aller au travail également.

Lamien Hontié : ‘’J’ai dû retirer mon enfant d’un établissement privé’’

Lamien Hontié : ‘’J’ai dû retirer mon enfant d’un établissement privé’’

Ce n’est vraiment pas facile cette rentrée scolaire pour moi. La vie est déjà chère et les établissements en rajoutent en augmentant les frais de scolarité d’au moins 10 000 à 15 000 F. Ce ne pas supportable pour nous, qui n’avons pas assez de moyens. J’ai dû retirer mon enfant d’un établissement privé pour l’inscrire dans un établissement public où les frais de scolarités sont abordables. Vous voyez que c’est très difficile pour nous. Si l’Etat pouvait voir aussi pour nous soulager un tant soit peu.

Théophile Ilboudo : «La hausse des frais de scolarité et les drogues»

Théophile Ilboudo : «La hausse des frais de scolarité et les drogues»

Pour cette rentrée, nous pensons qu’il y a deux phénomènes qu’il faudra que tous les acteurs du système éducatifs travaillent à prendre en charge pour un meilleur avenir de nos enfants, de notre pays. Il y a d’abord l’augmentation des frais de scolarités dans les établissements privés qui n’est pas de nature à favoriser l’accès de tous les enfants à l’éducation. Et l’autre phénomène dangereux que nous constatons dans nos établissements, la consommation des produits toxiques, les stupéfiants ou drogues qui constituent de véritables freins à l’épanouissement de la jeunesse. L’Etat et tous les autres acteurs du système éducatifs sont interpellés sur cette question pour un meilleur avenir de nos enfants, du pays.

Propos recueillis par Bernard Bazié et Rosine Bado

Burkina Demain

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