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ADO chez le Mogho Naaba

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Venu prendre part à la cérémonie d’investiture du président burkinabè, le 29 décembre 2015 à Ouagadougou, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a profité pour rendre visite au Mogho Naba Baongo, chef suprême des Mossé.
ADO

Ils ont parlé en tête-en -tête, mais aucune information n’a filtré.
Avant cela, Alassane Ouattara avait échangé, une dizaine de minute durant, avec le président Roch Marc Christian Kaboré.

Notons que président ivoirien a fait le déplacement de Ouagadougou à la tête d’une importante délégation.

Anderson Koné

Roch Marc Kaboré, Président du Faso : Bâtir le Burkina dans un dialogue social fécond

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C’est fait. Roch Marc Christian Kaboré est désormais le maître à bord du navire battant pavillon Burkina Faso. Le nouveau président élu du Burkina a en effet été officiellement investi ce 29 décembre 2015, président du Faso pour cinq ans.

Pendant sa prestation de serment devant les juges du Conseil constitutionnel, le président Roch Marc Christian Kaboré s’est engagé à respecter, à faire respecter la Constitution, et à faire en sorte qu’il y ait la justice pour tous les Burkinabè.

Roch Marc christian Kabore, Président du Faso investi des pleins pouvoirs
Roch Marc christian Kabore, Président du Faso investi des pleins pouvoirs

La justice, à l’entendre, est très indispensable pour la construction du Burkina nouveau pour lequel il s’est porté candidat à la magistrature suprême. La construction de ce Burkina de demain, dira-t-il, sera une œuvre collective et se fera dans un dialogue social fécond.
Le tout nouveau chef de l’Etat a également parlé de la nécessité du civisme et de la restauration de l’autorité de l’Etat. C’est aussi la condition, assure-t-il, de ce Burkina nouveau et prospère dont les fruits de la croissance seront équitablement partagés.
De nombreux chefs d'Etat africains ont honoré de leur présence l'investiture de Kaboré
De nombreux chefs d’Etat africains ont honoré de leur présence l’investiture de Kaboré

Roch a par ailleurs souhaité que son Burkina ait de bonnes relations empreintes de confiance et de cordialité avec les pays voisins. Du reste, les différents pays étaient représentés au plus haut niveau à son investiture. Le président Alassane Ouattara pour la Côte d’Ivoire ; le président Ibrahim Boubacar Kéita pour le Mali ; le président Mahamadou Issoufou pour le Niger ; le président Yayi Boni pour le Bénin ; le président Faure Gnassingbé pour le Togo et le président John Mahama Dramani pour le Ghana.
Le palais des sports a affiché plein pour cette cérémonie.
Le palais des sports a affiché plein pour cette cérémonie.

A ces présidents voisins, se sont joints d’autres chefs d’Etat de l’Afrique de l’ouest comme le sénégalais Macky Sall, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou de l’Afrique centrale comme le gabonais Ali Bongo Ondimba.

L’on notait également la présence des anciens présidents ghanéen John Rawlings et nigérian, Olésugun Obasanjo, sans oublier l’ancien président burkinabè, Jean-Baptiste Ouédraogo. D’ailleurs, c’est à ces anciens chefs d’Etat que sont allés les premiers hommages du président de la transition Michel Kafando, désormais ancien chef d’Etat lui-aussi. Pour Kafando, la présente investiture marque le triomphe des aspirations d’alternance, de démocratie et de liberté du peuple burkinabè.

Philippe Martin
Burkinadeamain.com

Investiture de Roch : Trois présidents socialistes au rendez-vous

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Le président Alpha Condé à Ouaga

Après le président guinéen, Alpha Condé, accueilli le dimanche 27 décembre ; c’était le tour, ce lundi 28 décembre, des présidents nigérien et malien, en l’occurrence Mahamadou Issoufou et Ibrahima Boubacar Kéita de fouler ce mardi le sol burkinabè dans le cadre de l’investiture prévue ce mardi 29 décembre 2015 au palais des sports de Ouaga 2000.

Jusqu’au moment où nous tracions lignes, ils étaient les premiers chefs d’Etat accueillis à Ouagadougou dans le cadre de l’investiture ce mardi du nouveau président élu du Burkina, Roch Marc Marc Christian Kaboré. Eux ce sont Alpha Condé de Guinée Conakry ; Mahamadou Issoufou du Niger et Ibrahim Boubacar Kéita du Mali.
Ces trois présidents ont ce point commun d’être socialistes, tout comme Roch Marc Christian Kaboré qui sera investi. Ils sont donc là pour assister à la prise de fonctions d’un ami, d’un membre de l’international socialiste comme eux.

Ibrahim Boubacar Kéita fait partie des premiers chefs d'Etat qui ont salué la victoire de Roch à la présidentielle
Ibrahim Boubacar Kéita fait partie des premiers chefs d’Etat qui ont salué la victoire de Roch à la présidentielle

Pour Ibrahim Boubacar Kéita et Mahamadou Issouffou, cette investiture sera certainement une partie de plaisir, eux qui ont objectivement de bonnes raisons de voir d’un bon œil la venue aux affaires de Roch.
IBK espère qu’avec Roch kaboré, il pourra sécuriser davantage les frontières du Mali avec le Burkina que du temps du régime Compaoré où les rebelles du Nord étaient toujours bien reçus à Ouagadougou.
En plus, il voit en Kaboré un vrai ami. En témoignent ses propos à l’annonce de la victoire du candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à la présidentielle du 29 novembre 2015 :
«Je suis très heureux de la victoire de mon ami Roch. On est très liés, et nos destins, bizarrement, se sont recoupés. On a été Premiers ministres en même temps, présidents de l’Assemblée nationale en même temps. Et voici qu’il rejoint la fratrie».
Mahamadou Issoufou a lui aussi de bonnes raisons de soutenir l'ami Kaboré
Mahamadou Issoufou a lui aussi de bonnes raisons de soutenir l’ami Kaboré

Le président nigérien, Mahamadou Issoufou est aussi ami au nouveau président du Burkina. On le sait, Issouffou n’avait pas de bons rapports avec l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré.
L’on se rappelle que dans sa fuite, suite à l’affaire de trafic de bébés, l’ancien chef du parlement nigérien Hama Amadou, farouche adversaire de Issoufou, avait transité par Ouaga, au grand dam des autorités nigériennes. Et aujourd’hui, avec l’ami Kaboré à Kosyam, Mahamadou Issouffou sera plus que jamais serein, surtout que l’adversaire politique redoutable est en lieu sûr-De retour au Niger en mi-novembre dans la perspective de la présidentielle nigérienne de 2016, Hama Amadou a été arrêté et détenu jusqu’à ce jour-. Et ce n’est pas tout, le pouvoir nigérien vient de déjouer un putsch et a opéré des arrestations parmi les personnes suspectées.
Alpha Condé a été le premier chef d'Etat à faire le déplacement de Ouaga pour l'investiture du socialiste Kaboré
Alpha Condé a été le premier chef d’Etat à faire le déplacement de Ouaga pour l’investiture du socialiste Kaboré

Quant à Alpha Condé, qui est un ami de longue date du Burkina, même du temps de Blaise Compaoré, médiateur en Guinée, il devrait aussi être content de voir un socialiste aux affaires au Burkina Faso.
En attendant l’arrivée du président libéral Alassane Ouattara, qui a déjà envoyé en éclaireur à Ouaga son ministre de l’Intérieur Ahmed Bakayoko, en attendant de faire lui-même le déplacement ; les quatre présidents socialistes auront bien de choses à se dire entre eux.

Martin Philippe
Burkinademain

Gouvernement de la transition : Les bons et mauvais élèves

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Le gouvernement Zida a rendu le tablier ce 28 novembre 2015, après treize mois d’exercice. Des ministres ont conduit avec brio, les missions à eux confiées, tandis que d’autres se sont négativement illustrés.

Les plus malchanceux d’entre eux, rattrapés par leur passé, n’ont pas eu la chance de prendre véritablement service. En effet, les Organisations de la société civile (OSC) se sont vite mobilisées pour dénoncer leur nomination.
Le premier à subir les tirs de barrage des OSC est Moumouni Djiguemdé. Il a démissionné quelques jours seulement après sa nomination, le 8 janvier 2015. Il a été précédé par le ministre de la culture, Adama Sagnon, qui a démissionné le 25 novembre 2014.
Pour rester dans le gouvernement, il fallait avoir des mérites; il fallait avoir été zain toute sa carrière durant; il fallait avoir été aux côtés du peuple tout ce temps.
C’est à priori ces critères que remplissaient les 26 ministres du gouvernement Zida. A l’épreuve du feu, il est apparu que ces hommes n’étaient pas réellement ce que le commun des mortels pensait. Sauf trois qui se sont, à notre sens, bien illustrés.

Joséphine Ouédraogo, la mieux notée du gouvernement Zida
Joséphine Ouédraogo, le meilleur ministre du gouvernement Zida

Joséphine Ouédraogo, première de la classe Zida

Le premier des membres du gouvernement Zida est la ministre en charge de la Justice. Elle aurait pu avoir la note de 9/ 10, si elle était scolaire. Elle, c’est Joséphine Ouédraogo. C’est une femme bien discrète, au caractère bien trempé, avec un grand volume de travail. En 13 mois, elle a réalisé de grands chantiers. Ce que Blaise Compaoré et cie n’ont pu faire en 27 ans d’exercice.
Les dossiers pendants de Norbert Zongo et Thomas Sankara ont connu des avancées comme jamais. Il a été décidé de la réouverture des dossiers, de la désignation de nouveaux juges d’instruction, de la mise à la disposition de juges d’instruction et de moyens conséquents pour la conduite des dossiers. En mai 2015, le tribunal militaire, institué, a ordonné l’exhumation des restes du président Sankara. Près d’une dizaine de personnes ont été inculpées, avec la mise en examen du général Diendéré. Comme si cela ne suffisait pas, un mandat d’arrêt international a été émis contre l’ex-président burkinabé, Blaise Compaoré.

René Bagoro talonne Joséphine Ouédraogo avec une note de 8/10
René Bagoro talonne Joséphine Ouédraogo avec une note de 8/10

Joséphine Ouédraogo est talonnée par le ministre René Bagoro. Il est jeune, mais brillant. Disponible et brillant, il est apparu, en quelque sorte, comme la caution morale du gouvernement. Il était présent à presque toutes les sorties officielles du chef du gouvernement. Pas seulement, les ministres du gouvernement se l’arrachaient. Il se multipliait sans cesse pour accompagner qui dans une province, qui à l’ouverture d’un colloque, qui pour aller rendre visite au Mogho Naaba, qui d’autres encore au traditionnel point de presse du gouvernement, quand bien même il n’avait pas de dossiers à l’ordre du jour. On comprend dès lors qu’il ait été arrêté, toute suite par les éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui craignaient qu’il ne fasse barrage à leur forfaiture. Toutes ces sollicitudes et sa détention forcée ne l’ont point ébranlé. Il est resté lui-même, cool, ouvert et déterminé. C’est ainsi qu’il est parvenu à faire voter, avec brio la loi « Bagoro », pardon le projet de loi portant bail d’habitation privée au Burkina Faso. Une loi qui encadre le bail locatif et le coût du loyer. Désormais, le prix de la maison sera estimé à 7% du coût total variant entre 7 et 8 millions de francs CFA. Il aurait pu avoir 8 / 10. Il est l’un des rares ministres de la transition à qui l’on a rien à reproché et qu’on aimerait encore et encore revoir dans le gouvernement à venir.
Le ministre des Sports David Kabré s'en tire bien, lui aussi
Le ministre des Sports David Kabré s’en tire bien, lui aussi

Colonel David Kabré, un homme de mission très efficace

A l’image de Bagoro, un homme de tenue, le ministre en charge des sports, le colonel David Kabré. C’est un homme de mission, très efficace; c’est un homme de devoir et de compromis. Il a aussi souvent servi de tampon entre la base et le sommet de l’armée. De même, entre les hiérarchies des différentes composantes des forces armées. Il était au four et au moulin entre le RSP et les autres composantes de l’armée, au lendemain de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. C’est avec le même dynamisme qu’il est parvenu à juguler les crises qui secouaient le monde du cyclisme et du karaté do burkinabè. Pour en arriver là, il a dû multiplier les rencontres de conciliation, avant de passer au besoin par des votes de confiance.
Le colonel David Kabré est aussi un homme d’avenir. Le président élu peut compter sur lui pour la gestion du sport et de l’armée.

Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida n'a pas donné le bon exemple
Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida n’a pas donné le bon exemple

Cependant, il en est pas de même pour tous les militaires qui ont pris part au gouvernement de transition. Le premier d’entre eux, Yacouba Isaac Zida a été au centre de toutes les polémiques. Les vrai-faux coups d’état, jusqu’à ce que n’arrive le putsch manqué du 16 septembre 2015. Sorti plus fort que jamais de cette épreuve, il a multiplié les frasques, se faisant bombarder général de division, alors qu’il n’était que lieutenant-colonel. Plus grave encore et difficilement supportable, une rumeur de plus en plus persistante et persiflant argue qu’il a contracté un deal avec les nouvelles autorités du pays qui le nommeraient au poste d’ambassadeur du Burkina Faso aux Etats-Unis. Si cela venait à se réaliser, ce serait une prime à l’impunité. Car l’homme se serait rendu coupable de crimes économiques et de malversations graves. Après analyse des délibérations des conseils des ministres du 03 décembre 2014 au 25 novembre 2015, il apparait, tout sauf erreur, que 24 777 841 742 F CFA ont été débloqués pour des marchés passés par la procédure de gré-à-gré ou par entente directe.
Ce n’est pas tout, un montant de 5 195 202 743 F CFA a été dégagé pour des marchés passés par la procédure exceptionnelle d’appel d’offres restreint et accélérée.
Au total, on a un montant total de 29 973 044 485 F CFA pour des marchés ayant fait appel aux procédures exceptionnelles. C’est incompréhensible, dans la mesure où pour des montants de moins d’un milliards vendangés de gré à gré en 2009, des ministres de l’ancien régime sont poursuivis. Et les plus malchanceux sont déjà écroués à la MACO par ses soins. Pour tous ces faits, il aurait eu pas plus de 1/ 10. D’aucuns pensent même que c’est le mauvais Premier ministre que le pays ait connu depuis l’ère de Kadré Désiré Ouédraogo. En tout cas, il ne vaut pas aussi mieux que Roch Marc Christian Kaboré, Paramanga Ernest Yonly, et Tertius Zongo.
Auguste Denise Barry, une victime collatérale de Zida width=
Auguste Denise Barry, aussi mauvais élève de la classe Zida

Barry entraîné par Zida ou vice-versa

Le Premier ministre aura entraîné avec lui ou se serait laissé entraîner par un autre militaire, Auguste Dénise Barry, à tort ou à raison, présenté comme son maître à penser. Toujours est-il que ‘homme fut accusé de collusion avec les OSC et de fomenter des coups fourrés pour couler ses vis-à-vis. Son nom était cité en boucle dans le coup avorté de juin qui visait Zida à son retour de Taïwan. Vrai ou faux!
Ce qui est sûr, le président de la Transition, Michel Kafando fut obligé de le renvoyer le 19 juillet 2015 et de scinder son puissant ministère en deux. Cette évolution était du goût des OSC anti-exclusion qui avaient encore donné de la voix, le 30 avril 2015 à Ouagadougou, pour exiger sa démission. A côté de ces OSC, des formations politiques pensent que c’est lui qui fut le chef d’orchestre du nouveau code électoral à caractère exclusif. Lui aussi aurait eu une note pas vraiment reluisante, 3 pour être généreux.

Amina Billa est également mal lotie
Amina Billa, mal lotie, elle-aussi

Dans le sillage du premier ministre, une dame, Amina Billa, réputée sa proche. Elle s’est négativement illustrée. Comme par enchantement, elle fut bombardée ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès du Royaume du Danemark, alors qu’elle n’est pas diplomate, comme l’a reconnu le chef du gouvernement lui-même. De fait, par ses agissements, son département ministériel a été plongé dans la plus longue et sévère crise qu’il n’a jamais connu. Le SYNAFY a observé un sit-in au sein dudit ministère, depuis le 6 août. Puis, il est revenu à la charge du 7 au 25 septembre pour amener le gouvernement à respecter le protocole d’accord obtenu en 2011. Contre toute attente, ce sont les éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) qui ont assiégé le ministère, faisant usage de gaz lacrymogène.

Moussa Nébié a brillé par son incapacité à régler les problèmes de son ministère
Moussa Nébié, ministre burkinabè des Affaires étrangères

4/10 pour Moussa Nébié

A en croire le SYNAFI, la répression du vendredi 11 septembre 2015 a occasionné des blessés parmi ses militants dont certains graves ont été évacués d’urgence à l’hôpital Yalgado Ouédraogo.
Amina Billa aurait obtenu également 3/10.
1 point de plus seulement pour le très longtemps ministre délégué, Moussa Nebié, devenu entre-temps ministre des Affaires étrangères. Ses agents sont sortis pour dénoncer des actes et pratiques qu’ils ont qualifiés d’intolérables et scandaleux. Ils ont avancé que le ministère des Affaires étrangères ne serait pas mieux géré sous la transition qu’il ne l’était sous le régime chassé par la rue. « Les mauvaises pratiques, le népotisme, l’affairisme, le favoritisme, le copinage, l’abus de pouvoir et la gabegie n’ont jamais été aussi répugnants, surtout dans un climat où les gens ont une soif immodérée de changement », avait alors estimé Rasmané Congo, le secrétaire général du SAMAE qui a fait une révélation sur le ministre qui se serait rendu coupable de fautes abjectes en complicité avec son secrétaire général. « Jacob Pasgo a été nommé Secrétaire général (SG) en décembre 2014 alors qu’il était consul général à Libreville au Gabon. Il a pris fonction le 09 décembre sans avoir cessé service en tant que consul général. Jusqu’en juillet 2015, Jacob Pasgo continuait de bénéficier de sa rémunération de consul général puisqu’étant largement plus consistant que le salaire de SG. Ce n’est que le 03 juillet 2015, suite aux actions du SAMAE qu’il a été tenu de signer sa cessation de service en tant que consul général et le 15 octobre dernier le ministre des affaires étrangères lui-même a signé un certificat de prise de service au nom de Monsieur Jacob Pasgo indiquant que celui-ci a effectivement pris service en tant que SG le 06 juillet, ce qui est absolument faux. Toute chose qui finit de nous convaincre que le ministre lui-même est complice de cette situation qui a scandalisé tous les agents du ministère », a-t-il expliqué. Curieusement, c’est cet homme qui a été nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire près la Confédération helvétique ; ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, représentant permanent près l’Office des Nations Unies et institutions spécialisées à Genève, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, représentant permanent près l’Organisation mondiale du commerce. Dans quel monde sommes- nous ?

Pr Augustin Loada, l'un des espoirs déçus du gouvernement
Pr Augustin Loada, l’un des espoirs déçus du gouvernement

Les espoirs déçus et les no comment

Par ailleurs, il y a des ministres dont les noms suscitaient tant d’admirations que d’espoirs. Mais hélas, ils se sont rendus auteurs de fautes pour le moins pardonnable. Il s’agit du ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Augustin Loada. Certaines de ses nominations ont été décriées, parfois même remises en cause. Ce fut le cas du directeur général de la Fonction publique. De plus, des fraudes ont été enregistrées lors des concours, session 2015. Des personnes ont été jugées et condamnées et des concours ont été annulés. Une grande première dans ce pays vérolé par la corruption. Le ministre Loada, qui a l’habitude de corriger, aurait eu justement la moyenne, 5/10.
Son collègue, Salifou Dembélé, une des plus grandes déceptions, aurait eu certainement moins. Peut-être 4/10. Il ne pouvait pas en être autrement; tant il répétait à tue-tête le jour de la prise de contact gouvernemental et de passation de charge qu’il ne savait pas qu’il deviendrait ministre, un jour. Eh bien, il l’est devenu et n’a pas su saisir la chance à lui tendue par le destin. Il est le seul des ministres à avoir eu le don de nommer des gens et de les défaire un mois après, sans véritables raisons. C’est les cas de la Directrice de l’Orientation pédagogique et des normes de formation. Plus grave encore, il a recouru aux services d’un cabinet de formation aux dépens des cadres et les agents de la Direction générale de la Promotion de l’Emploi pour assurer la formation des formateurs régionaux. Derrière cette manœuvre, l’argent.
Quant aux autres ministres, ils ne méritent pas tout simplement qu’on parle d’eux. Tout simplement parce qu’ils ne voulaient pas qu’on en parle et ils sont allés de la prudence de serpent. Ce sont les cas des ministres des Mines, de la Communication, de l’Environnement, de l’Agriculture, etc. Pour eux, c’est no comment.

Anderson Koné
Burkinademain.com

LE SYNAPAP EXIGE L’AUDIT DU CONSEIL NATIONAL DE LA TRANSITION

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Le Syndicat autonome du personnel de l’administration parlementaire (SYNAPAP) a publié une déclaration dans laquelle il exige, entre autres, un audit du Conseil national de la transition (CNT). Lisez plutôt!
CNT

Depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, une transition politique s’est ouverte dans notre pays et a donné lieu à la mise en place d’institutions démocratiques. Fondée essentiellement sur la Charte du 27 novembre 2014 et sur la Constitution du 11 juin 1991, cette transition devait, principalement, conduire le pays vers des élections démocratiques tout en moralisant la vie politique, économique et sociale.
C’est dans ce contexte qu’a été mis en place le Conseil national de la transition (CNT), comme organe législatif, en remplacement de l’Assemblée nationale désavouée.

Le rappel de cette parenthèse importante de l’histoire de notre peuple s’avère important pour le Syndicat autonome du personnel de l’administration parlementaire (SYNAPAP). C’est dans ce contexte national que les quatre-vingt-dix (90) députés du CNT furent désignés pour « voter la loi, consentir l’impôt et contrôler l’action gouvernementale ».

Dès les premiers instants de la Transition, le SYNAPAP s’est investi, dans un esprit patriotique, à mobiliser les travailleurs du Parlement en vue d’accompagner les nouveaux députés pour une œuvre législative de qualité. Ainsi, durant les treize (13) mois de transition, de laborieux agents du CNT ont accompagné les autorités du CNT ainsi que l’ensemble des députés d’une part, en les initiant au travail parlementaire et d’autre part en les conseillant en vue d’éviter tous obstacles de nature à entraver leur mission.
Toutefois, les autorités du CNT ont paradoxalement opposé à la bonne foi et au sens élevé du patriotisme des agents, un mépris sans précédent quant au respect des droits les plus élémentaires des travailleurs.
Le SYNAPAP prend l’opinion nationale et internationale à témoin quand à la dégradation sous l’ère CNT des droits du personnel parlementaire et un profond recul de l’effort de construire une véritable Fonction publique parlementaire. Ainsi, par la présente déclaration, il entend dénoncer le mépris affiché par les autorités du CNT face aux préoccupations du personnel ainsi que des vagues de recrutements faits par ces autorités que le SYNAPAP qualifie d’irrégulières.

• Des vagues de recrutements irréguliers
En rappel, le CNT est une institution publique de l’Etat dotée d’une Fonction publique à l’instar du gouvernement et des collectivités territoriales. Ces trois fonctions publiques obéissent, dans leur fonctionnement, à des règles de recrutement fondées sur l’égalité d’accès aux emplois publics en vue de promouvoir la méritocratie.
C’est justement cette vision qui est consacrée à l’article 11 de la Résolution n°2011 qui dispose sans ambiguïté que : « L’accès aux emplois de la Fonction publique parlementaire est ouvert à égalité de droit, sans distinction aucune, à tous les Burkinabè remplissant les conditions requises pour chaque emploi postulé».
Or, pendant les treize mois de transition, les autorités du CNT ont procédé à des vagues de recrutements en violation totale des règles en la matière. En effet, l’article 14 de la Résolution précitée précise que :« L’accès à la Fonction publique parlementaire se fait sur concours ou sur test. L’admission sur titre est exceptionnelle. » Et l’alinéa 3 d’ajouter que : « Il ne peut être dérogé au principe de recrutement par concours que de façon exceptionnelle et en application des textes en vigueur »
Au regard de ces dispositions, le SYNANAP émet des inquiétudes légitimes sur le recrutement de la trentaine d’agents publics, par le CNT, qui n’a respecté aucune des dispositions prévues à cet effet.
Du reste, ses inquiétudes sont d’avantage justifiées car il y a là le risque d’ériger des précédents dangereux en règles de recrutement préjudiciables à l’intégrité des agents et de l’institution parlementaire dans son ensemble.

L’admission sur titre qui est l’exception ne saurait être la règle compte tenu du nombre d’agents recrutés par le CNT. Pire, ces agents sont irrégulièrement recrutés et sont nommés à des emplois sans respect des principes du stage probatoire ni de leurs obligations vis-à-vis du service national pour le développement (SND).
Comment un Parlement, né sur les cendres chaudes de l’injustice du régime déchu et sensé consacrer de bonnes pratiques, peut-il astreindre toute une nation aux lois dites emblématiques qu’il adopte tout en se dérobant lui-même à leur application notamment en matière de recrutement ? Cette situation est inacceptable au regard de l’esprit qui a prévalu lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Pour le SYNAPAP, les autorités du CNT auraient pu procéder à la publication des emplois à pourvoir et ouvrir une compétition à travers des concours afin de recruter les candidats les plus méritants.
Le CNT a recruté en un an, et sans concours ni test, plus qu’une législature de cinq ans et ce, depuis 1992. Le SYNAPAP est d’autant plus surpris de ce comportement paradoxal des autorités du CNT qui, dès leur arrivée avaient jugé pléthorique l’effectif des agents publics du Parlement. De plus, l’administration parlementaire compte tenu de son étroitesse et donc d’une perspective de carrière réduite, méritait que les autorités « révolutionnaires » du CNT valorisent ses compétences internes.

• Du mépris sans précédent des droits les plus élémentaires des agents publics du CNT
Pendant ce qui est convenu d’appeler désormais l’ère CNT, les agents ont vu leurs droits élémentaires foulés au sol sans coût férir. Au nombre de ces droits, il y a le droit au congé administratif, à la formation et la nécessité de relire la Résolution qui régit le statut du personnel parlementaire.
Concernant le droit au congé administratif des agents. Les autorités du CNT ont opposé un niet catégorique à ce que le personnel puisse jouir de son congé au titre de l’année 2015. En effet, elles avancent comme raison « les exigences de la session unique parlementaire » et ont obligé tous les agents à travailler douze (12) mois plein sans congé.

Le SYNAPAP pense que si la session unique parlementaire était pressentie être plus laborieuse pour les travailleurs compte tenu des contraintes particulières auxquelles ceux-ci feront face en cette période, il appartenait à l’administration d’établir un calendrier clair de jouissance du droit au congé des agents en tenant compte des nécessités de service.
Il n’appartient pas aux autorités du CNT, de prendre la décision de refuser arbitrairement et unilatéralement un droit constitutionnellement reconnu aux travailleurs.
De plus, la Résolution n°2011-02/AN/BAN/PRES du 22 juin 2011 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique parlementaire se veut on ne peut plus claire en ses articles 44 et 45 qui respectivement disposent que : « Les agents de la Fonction publique parlementaire ont droit à un congé administratif de trente jours consécutifs avec traitement ou salaire, pour onze mois de services accomplis. » « Le congé administratif est obligatoire pour l’agent de la Fonction publique parlementaire. Il constitue un droit qu’aucune sanction encourue par l’agent ne peut remettre en cause ».
A l’évidence, les autorités du CNT se sont illégalement refugiées derrière des arguments funestes d’« exigences de la session unique parlementaire » pour royalement et méprisamment violer le droit au congé administratif des travailleurs au titre de 2015.

En outre, la situation de transition dans laquelle se trouve notre pays ne saurait être un motif pour refuser le congé aux seuls agents de l’administration parlementaire.
S’agissant du droit des agents à la formation, le SYNAPAP tient d’emblée à rappeler les principes en la matière. En effet, la formation des agents publics en cours d’activité est prévue pour permettre à l’administration de recycler, spécialiser ou perfectionner ses agents en vue de relever les défis qui se présenteraient à elle.

C’est dans cette optique que l’article 43 de la Résolution précitée dispose que : « Les agents de la Fonction publique parlementaire bénéficient de promotions dans les conditions précisées par le régime juridique spécifique, qui leur est applicable. Ils ont droit, dans les mêmes conditions, à la formation, à la spécialisation et au perfectionnement en cours d’emploi. »
Dans le but de rendre effective la formation des agents du Parlement, un crédit est ouvert chaque année à cet effet. Pour l’exercice 2015, il a été ouvert dans le budget du CNT, un crédit d’un montant de cent millions (100 000 000) francs CFA.
Contre toute attente, et curieusement, jusqu’à nos jours les autorités du CNT n’ont consenti la moindre formation sur cette ligne au profit du personnel malgré l’existence d’un Plan de formation.
Le SYNAPAP s’insurge contre le sabotage de la capacité opérationnelle des agents du Parlement par les autorités du CNT et demande des justificatifs sérieux sur la destination de ce crédit destiné à couvrir la formation du personnel au titre de 2015.

Quant à la nécessité de relire la Résolution n°2011-02/AN/BAN/PRES du 22 juin 2011 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique parlementaire, le SYNAPAP réitère son engagement dans ce sens pour deux (02) principales raisons :

La première est relative à la relecture récente de la loi n°013/98/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique gouvernementale. En effet, cette relecture a consacré de nombreuses innovations et avantages au profit des agents publics.
Or, la Résolution n°2011-02/AN/BAN/PRES du 22 juin 2011 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique parlementaire qui a été fortement inspirée par la loi n°013 mérite d’avantage une relecture ne serait-ce pour prendre en compte les différentes évolutions et avantages consacrés au niveau de la Fonction publique gouvernementale au profit des agents du parlement qui sont des agents publics de l’Etat.
Malheureusement, depuis la relecture de la loi n°013 par le CNT lui même, ses autorités ne se sont guère souciées du sort des agents qui les accompagnent dans leurs tâches quotidiennes. Quand on sait que la nouvelle loi qui consacre le statut général de la Fonction publique d’Etat produira ses effets à partir du 1er janvier 2016, il paraît plus qu’urgent pour les autorités du CNT d’initier cette relecture par la mise en place d’une commission dont les travaux seront entérinés par les autorités parlementaires à venir.
La deuxième raison qui milite en faveur de la relecture de la Résolution n°2011 est la précarité et l’insécurité des emplois de la Fonction publique parlementaire. En effet, compte tenu des soubresauts et contingences sociopolitiques auxquels est confrontée l’institution parlementaire, de façon plus directe, le SYNAPAP estime nécessaire de sécuriser les emplois de la Fonction publique parlementaire par voie législative.
En clair, le régime juridique des emplois et des agents doit être régis par une loi et non par une résolution. Cette dernière est purement interne au Parlement et ne saurait survivre à lui en cas de dissolution par exemple. Cette vision devrait utilement être prise en compte par la commission qui sera mise en place pour la relecture.

De tout ce qui précède, le SYNAPAP :
• exige un audit de la gestion administrative et financière du CNT ;
• exige l’octroi des congés administratifs aux agents au titre de 2015 ou l’autorisation par l’administration de jouir de ce congé en janvier 2016 à défaut, le versement de l’équivalent d’un mois de traitement net pour compenser le refus ;
• exige la mise en place de la commission de relecture de la Résolution n°2011-02/AN/BAN/PRES du 22 juin 2011 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la fonction publique parlementaire afin de sécuriser les emplois des agents publics du Parlement ;
• exige des justificatifs sérieux et pertinents sur le manque de formation du personnel au titre de 2015 malgré la prévision de ressources à cet effet.
Le SYNAPAP appelle ses militantes et militants à rester mobiliser pour la satisfaction complète des préoccupations du personnel du parlement.
« Plus rien ne doit être comme avant », même pour ceux qui estiment qu’ils sont venus corriger les dérives de l’ancien régime.

Ouagadougou le 28 décembre 2015

Pour le SYNAPAP
Le Bureau exécutif
bakambire@yahoo.fr

Investiture de Roch C. Kaboré: Salvador Yaméogo auditionné

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Un candidat malheureux à la présidentielle de novembre 2015, Salvador Yaméogo, frère cadet de Hermann Yaméogo a été auditionné par les forces de sécurité, ce 26 décembre 2015 à Ouagaougou.

yameogo
Le président du Rassemblement des démocrates pour le Faso(RDF) aurait fait une déclaration selon laquelle l’investiture du président du Faso, prévue pour ce 29 décembre 2015, n’aura pas lieu.

Après son audition, l’homme politique a été relâché, dans la mesure où les propos à lui reprochés n’ont vraisemblablement pas été confirmés.

Burkinademain.com

Jeux de pouvoir dans le futur parlement : Le PAREN soutiendra Roch

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Tahirou Barry, président du PAREN

Les choses se précisent sur le rôle du Parti de la renaissance nationale (PAREN) dans le nouveau régime. Le parti de Laurent de Bado qui semblait résolument engagée dans la rupture totale pendant la campagne électorale, fera partie de la future majorité parlementaire.

Cela peut paraître surprenant à priori, surtout si l’on s’en tient aux discours de la campagne : le nouveau président élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré pourrait compter les deux élus du renaissance nationale (PAREN) pour faire passer ses lois à l’Assemblée nationale. Le parti que dirige Tahirou Barry fait en effet parti fait partie d’un groupe parlementaire ‘’Burkindlim’’ qui se réclame de la majorité et dont l’annonce de la création a été faite ce lundi à Ouagadougou.

Le président Roch Marc Kabore pourra compter sur le PAREN pour faire passer ses loi à l'Assemblée nationale
Le président Roch Marc Kaboré pourra compter sur le PAREN pour faire passer ses lois à l’Assemblée nationale

L’on disait le fondateur du parti, Laurent Bado, opposé à cette éventualité. Que s’est-il passé pour que ce rapprochement avec le nouveau pouvoir ait lieu ? Nous y reviendrons.
Outre le PAREN, le groupe parlementaire comprend aussi l’UNIR/PS, le PDS/Metba, le MDA, le NTD, l’ODT, et le RDS. Si ces rapprochements se confirment, Roch disposera d’une majorité confortable d’au moins 69 députés dans la future assemblée nationale.

Martin Philippe
Burkinadeamain.com

Fin de la Transition au Burkina : L’heure du bilan pour les autorités sortantes

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Le président Michel Kafando livrera encore un discours historique

La Transition burkinabè en place depuis novembre 2014, touche à sa fin avec l’investiture attendue ce 29 décembre 2015, du nouveau président élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré. A l’occasion de cette fin de la Transition, son président, Michel Kafando, s’adressera, ce lundi 28 décembre, à la Nation, sur le coup de 20 h GMT.

Le président Michel Kafando livrera encore un discours historique
Le président Michel Kafando livrera encore un discours historique

La transition au Burkina Faso joue ses dernières heures. En effet, dans quelques heures, le nouveau président élu, Roch Marc Christian Kaboré, prendra officiellement les rênes du pouvoir.
Dans cette perspective, le président sortant, le président de la Transition, Michel Kafando, s’adressera ce lundi à la Nation. Il devrait s’agir dans cette adresse du président Kafando, du bilan de la Transition et des vœux pour les nouvelles autorités. Comme il en a l’habitude, kafando va tenter de livrer un discours historique.
Isaac Yacouba Zida a confirmé avoir été consulté pour le poste d'ambassadeur aux USA
Isaac Yacouba Zida a confirmé avoir été consulté pour le poste d’ambassadeur aux USA

Dans cet exercice de prendre date avec l’histoire, Michel Kafando, n’est pas seul. Les deux autres hauts personnages de la Transition que sont le Premier Isaac Yacouba Zida et le président du Conseil national de la Transition Chérif Sy ont également multiplié ces dernières heures les actes symboliques.

Le Premier ministre Zida a remis sa lettre de démission au Président Kafando qui l’a naturellement acceptée. Il a également tenu une conférence de presse bilan de son gouvernement au cours de laquelle il a reconnu avoir été consulté pour une nomination comme ambassadeur aux Etats-Unis mais qu’en dernier ressort il attendait la décision finale du nouveau président.

Le président Chérif Sy a lui aussi dressé un bilan satisfaisant du Parlement de la Transition
Le président Chérif Sy a lui aussi dressé un bilan satisfaisant du Parlement de la Transition

De son côté, Chérif Sy et ses collègues du CNT ne sont pas restés les bras croisés. Ils se sont par exemple rendus au cimetière municipal de Gounghin pour rendre un hommage aux martyrs de l’insurrection populaire.
Sy lui-même s’est livré à un discours testament, rappelant les difficultés de départ de leur mission, vu que beaucoup de parlementaires n’y étaient pas préparés.
Il a surtout insisté sur le travail abattu par les députés du CNT.
 » En termes de statistiques, il est important de noter que la législature de la transition qui s’achève aura été des plus diligentes que nous notre pays ait connue. En guise d’exemple, elle a adopté 106 projets de lois et 4 propositions de loi, soit au total 110 lois. En comparaison avec les autres législatures, l’Assemblée nationale n’avait voté que 27 lois en 2007, 63 en 2008, 66 en 2009, 49 en 2010, 35 en 2011, 68 en 2012, 43 en 2013 et seulement 26 lois jusqu’à la plénière controversée du 30 octobre 2014.
En plus du vote des lois, le Conseil National de la Transition a adopté au cours de cette seule année, 33 Résolutions, initié une Commission d’enquête et adressé 68 Questions au Gouvernement, soit 26 questions orales avec débat, 15 Questions orales sans débat, 11 Questions d’actualité et 16 Questions écrites « .

Au nombre des lois votées au cours de cette riche législature, figurent celles contre la corruption ou le délit de presse.

Martin Philippe
Burkinademain.com

Une nouvelle marque dans les boutiques de vêtement, « Burkimbila_Baa_Beogo »

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Ils sont jeunes; ils sont ambitieux et ont décidé de faire parler d’eux pour la postérité. Encore sur les bancs des universités publiques et privées du Burkina Faso, ils ont lancé une marque de vêtement, le Burkimbila_Baa_Beogo (3B).

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Burkimbila_Baa_Beogo, autrement dit 3B, est une marque de vêtement, fondée à la mi- novembre 2015 à Ouagadougou par cinq jeunes burkinabè, Abdramane Billa , Zakaria Ouédraogo, Rasmane Ouédraogo, Rabiatou Kindo et Illiassa Sawadogo.

Armés de leur détermination et de leur foi, ces jeunes, âgés de moins de 25 ans, ont crée l’enterprise 3B Fashion dont le siège social est à Ouagadougou au secteur 51.

Sont exposés audit siège trois qualités de vêtements: les tee-shirts, les Polo, les Body, ainsi que des casquettes. Les prix oscillent actuellement entre 5 000 Francs CFA et 10 000 Francs CFA. Il en existe de toutes les couleurs (noir, blanc et gris) et de tous les formats (manches longues, manches courtes et sans manches). Il en existe également dans les boutiques de vêtements à Ouagadougou et bientôt sur toute l’étendue du territoire.

Les produits 3B Fashion sont 100% coton et ils portent la griffe des meilleurs couturiers de la capitale burkinabè.

L’un des membres fondateur du groupe, Abdramane Billa a avancé que l’idée est née suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre. Selon lui, 3B veut dire « Burkinabè jusqu’à la mort ». Et le choix des couleurs nationales (rouge, jaune et vert) n’est pas fortuit. Il a expliqué que c’est une façon pour eux de montrer leur attachement au pays qui les a vus naître, le Burkina Faso.

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A travers cette marque, M. Billa a indiqué qu’il s’est agi d’encourager la population à consommer les produits, marque in Burkina, fabriqué par les Burkinabè.

« Notre souhait, c’est que la marque soit reconnue sur le plan international », a signalé M. Billa qui a déclaré qu’il y a des commandes internationales qui ne peuvent être honorées, en raison de la modicité de leurs moyens.

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Abdramane Billa a soutenu que sa société compte se lancer plus tard dans les domaines des chaussures, des sacs et des pantalons. Pas seulement, elle compte exporter ses produits dans la sous-région et le monde entier, d’ici à deux ans.

Anderson Koné

France: la déchéance de nationalité continue de diviser la Gauche

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En France, l’extension de la déchéance de nationalité aux binationaux nés en France suscite toujours des controverse à Gauche. Comme annoncé mercredi, la mesure sera inscrite dans le projet de révision constitutionnelle présentée au Parlement début février.
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Dans le Journal du Dimanche, l’ancien ministre Benoît Hamon a estimé que cette décision va provoquer un schisme au sein du peuple de Gauche et dans la communauté nationale.

Des propos qui s’ajoutent à ceux déjà très critiques de nombreux élus socialistes comme Martine Aubry, la maire de Lille ou Olivier Faure, le porte-parole du Parti socialiste.
Même Julien Dray fait part de son étonnement. Ce proche de François Hollande ne s’explique pas la décision du président. Pour beaucoup de ces élus, non seulement la mesure sera inefficace pour combattre le terrorisme mais surtout elle remettra en cause le droit du sol.

Un vent de fronde qui risque de poser un véritable problème à l’exécutif, car pour faire adopter cette révision constitutionnelle, il lui faut une majorité des trois cinquièmes du Parlement. Et les écologistes et les communistes ont déjà annoncé qu’ils s’opposeraient à ce texte.

« Une partie de la Gauche s’égare au nom de grandes valeurs, en oubliant le contexte, notre état de guerre et le discours du président devant le Congrès. La détermination est totale, nous irons jusqu’au bout et que chacun à gauche en soit bien convaincu…. », déclare le Premier ministre, Manuel Valls.
Une position de fermeté qui risque d’attiser un peu plus les tensions au sein de la majorité, car cette extension de la déchéance de nationalité crée un véritable malaise à Gauche.

Anderson koné