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Compte rendu du Conseil des ministres du 9 décembre 2015

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Le Conseil des ministres, tenu à Ouagadougou le mercredi 9 décembre 2015, en séance ordinaire, sous la présidence du président de la transition, Michel KAFANDO, a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, avant de procéder à des nominations et autoriser des missions à l’étranger.
CONSEIL DES MINISTRES

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION REGIONALE

Le Conseil a adopté un décret portant définition des juridictions des missions diplomatiques du Burkina Faso.
Il porte relecture du décret N° 2008-787/PRES/PM/MAECR/MEF du 12 décembre 2008 portant définition des juridictions des missions diplomatiques du Burkina Faso en vue de prendre en compte les ouvertures récentes et envisagées d’ambassades ainsi que la nécessité de désengorgement de certaines juridictions des missions diplomatiques.

L’adoption de ce décret permet d’accroître l’efficacité des missions diplomatiques dans la mobilisation des ressources financières pour le développement du Burkina Faso et d’assurer une meilleure protection et un encadrement des burkinabè vivant à l’étranger.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA DECENTRALISATION

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte création, composition, attributions et fonctionnement de la Commission nationale des frontières (CNF).
Ce décret permet à nos institutions de relever les nouveaux défis liés à la gestion intégrée et coordonnée des frontières, des espaces frontaliers, de la migration, de la libre circulation des personnes et des biens ainsi que de la sécurité des frontières.
Son adoption vise une meilleure gestion administrative des frontières terrestres internationales du Burkina Faso.

Le second décret porte reconnaissance d’utilité publique de l’Association dénommée « Centre National de Presse Norbert ZONGO », en abrégé C.N.P-N.Z.
L’adoption de ce décret permet d’accorder le statut d’association reconnue d’utilité publique au « Centre National de Presse Norbert ZONGO », en abrégé C.N.P-N.Z, conformément à l’article 12 de la loi N°10/92/ADP du 15 décembre 1992 portant liberté d’association.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a examiné deux (02) projets de loi et adopté huit (08) rapports.
Le premier projet de loi porte autorisation de ratification de deux accords de financement conclus d’une part, entre le Burkina Faso et le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) et d’autre part, entre le Burkina Faso et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).
D’un montant d’environ 12,75 milliards de francs CFA, ces accords de financement visent la création et l’équipement d’une Unité de formation et de recherche en sciences et techniques (UFR/ST) ainsi que le renforcement de la capacité d’accueil de la cité universitaire de l’Université Ouaga II.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi au Conseil national de la Transition.
Le second projet de loi est relatif au statut du personnel du cadre paramilitaire des Douanes.
Ce projet de loi vise à doter l’administration des douanes d’instruments juridiques lui permettant d’accroître ses capacités et d’accomplir efficacement ses missions.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi au Conseil national de la Transition.
Le premier rapport est relatif à un décret portant autorisation de perception de recettes relatives aux prestations de l’Autorité nationale de radioprotection et de sûreté nucléaire (ARSN).
L’adoption de ce décret vise une meilleure perception des recettes relatives à la délivrance des autorisations et agréments et d’accroître la part contributive de l’Autorité nationale de radioprotection et de sûreté nucléaire dans la mobilisation des recettes de l’Etat.
Le deuxième rapport est relatif à un appel d’offres ouvert pour les travaux de construction en tous corps d’un bâtiment R+2 avec ses annexes, devant abriter le siège de la Maîtrise d’ouvrage de l’aéroport de Donsin (MOAD).
Le Conseil a marqué son accord pour la passation des marchés aux entreprises suivantes avec un délai d’exécution de dix (10) mois :
lot 1 : GSI, pour un montant d’un milliard six cent trente-trois millions huit cent dix-sept mille soixante-dix-neuf (1 633 817 079) francs CFA TTC ;
lot 2 : FCS, pour un montant de quatre cent deux millions huit cent quatre-vingt-quatorze mille quatre cent neuf (402 894 409) francs CFA TTC ;
lot 3 : SEEE, pour un montant de six cent cinquante millions sept cent soixante-quatorze mille cinq cent quarante-six (650 774 546) francs CFA TTC.
Le montant total des attributions s’élève à deux milliards six cent quatre-vingt-sept millions quatre cent quatre-vingt-six mille trente-quatre (2 687 486 034) francs CFA TTC.
Le financement est assuré par le budget de la MOAD, gestion 2015.
Le troisième rapport est relatif à un appel d’offres ouvert accéléré pour les travaux de construction de quatre-vingt (80) blocs de deux (02) salles de classe au profit du post-primaire dans les treize (13) régions du Burkina Faso.

Le Conseil a marqué son accord pour la passation de marchés aux entreprises suivantes :
lot 1 : SOCOZAF, pour un montant de cent quatre-vingt millions six cent soixante-dix mille huit cent cinquante-sept (180 670 857) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de quatre (04) mois ;
lot 2 : E.Z.S.F, pour un montant de quarante-neuf millions trente mille huit cent quarante-six (49 030 846) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de trois (03) mois ;
lot 3 : Société LITRA pour un montant de quarante-trois millions six cent neuf mille six cent soixante (43 609 660) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de trois (03) mois ;
lot 4 : Entreprise COMPAORE Mahamadi (ECM) pour un montant de cent quarante-neuf millions cinq cent soixante-onze mille neuf cent cinq (149 571 905) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de quatre (04) mois.
lot 5 : Global Business Company SARL pour un montant de quatre-vingt-dix-neuf millions huit cent neuf mille huit cent soixante-huit (99 809 868) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de quatre (04) mois ;
lot 6 : Entreprise BETHEL pour un montant de cent dix-huit millions quatre cent quarante-huit mille deux cent vingt et un (118 448 221) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de quatre (04) mois ;
lot 7 : Entreprise BETHEL pour un montant de quatre-vingt-huit millions neuf cent neuf mille neuf cent quinze (88 909 915) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de quatre (04) mois ;
lot 8 : ESDP-SA pour un montant de deux cent dix-neuf millions soixante-douze mille neuf cent cinquante-neuf (219 072 959) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de quatre (04) mois ;
lot 9 : BURKIMBI CONSTRUCTION pour un montant de deux cent quarante-trois millions deux cent cinquante-six mille sept cent cinquante-deux (243 256 752) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de quatre (04) mois ;
lot 10 : ECO-YAM pour un montant de soixante-quinze millions cent onze mille huit cent quatre-vingt-cinq (75 111 885) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de trois (03) mois ;
lot 11 : ESO.COM-BTP pour un montant de soixante-quatre millions six cent quinze mille huit cent soixante-cinq (64 615 865) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de trois (03) mois ;
lot 12 : A.E.R pour un montant de quarante-trois millions sept cent cinquante-huit mille six cent soixante-neuf (43 758 669) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de trois (03) mois.
Le montant total des attributions s’élève à un milliard trois cent soixante-quinze millions huit cent soixante sept mille quatre cent deux (1 375 867 402) francs CFA TTC.

Le financement est assuré par le budget de l’Etat, gestion 2015.
Le quatrième rapport est relatif à la passation de marchés par appel d’offres ouvert pour l’acquisition de vivres pour les cantines scolaires au profit des Ecoles primaires du Burkina Faso.
Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution des marchés aux entreprises suivantes avec un délai d’exécution de soixante-quinze (75) jours :
lot 1 : Etablissement NANA Boureima pour un montant de deux cent quatre-vingt et un millions neuf cent trois mille cinq cents (281 903 500) francs CFA TTC ;
lot 2 : ETIS SARL pour un montant de deux cent quatre-vingt-treize millions trois cent dix mille (293 310 000) francs CFA TTC ;
lot 3 : Groupe Velgda SARL, pour un montant de deux cent quatre vingt-quinze millions trois cent quatre-vingt-quinze mille sept cent soixante (295 395 760) francs CFA TTC ;
lot 4 : ETIS SARL, pour un montant de deux cent quatre vingt-treize millions trois cent dix mille (293 310 000) francs CFA TTC ;
lot 5 : Etablissement NANA Boureima, pour un montant de deux cent quatre-vingt-un millions neuf cent trois mille cinq cents (281 903 500) francs CFA TTC ;
lot 6 : Global Business Company, pour un montant de deux cent quatre-vingt-sept millions neuf cent trente deux mille quatre cents (287 932 400) francs CFA TTC ;
lot 7 : Groupement CGB & ECOT SARL, pour un montant de cent quarante-cinq millions huit cent soixante-sept mille cent (145 867 100) francs CFA TTC ;
lot 8 : OUBDA Commerce et Services, pour un montant de cent quarante-sept millions quatre cent soixante mille sept cent (147 460 700) francs CFA TTC ;
lot 9 : Global Business Company SARL, pour un montant de cent quarante-cinq millions deux cent mille trois cents (145 200 300) francs CFA TTC ;
lot 10 : OUBDA Commerce et Services, pour un montant de cent quarante-sept millions quatre cent soixante mille sept cent (147 460 700) francs CFA TTC ;
lot 11 : Groupement CGB & ECOT SARL, pour un montant de cent quatre-vingt-quinze millions cent dix-sept mille quatre cent quarante (195 117 440) francs TTC ;
lot 12 : Société EGF SARL, pour un montant de cent quatre-vingt-quinze millions huit cent trente huit-mille cent soixante-quatre (195 838 164) francs CFA TTC ;
lot 13 : Groupement Fortis SARL & ETIS SARL, pour un montant de cent quatre-vingt-quinze millions cinq cent trente-quatre mille (195 534 000) francs CFA TTC ;
lot 14 : Société EGF SARL, pour un montant de cent quatre vingt-quinze millions huit cent un mille huit cent soixante douze (195 801 872) francs CFA TTC ;
lot 15 : Global Business Company SARL, pour un montant de cent quatre-vingt-quatorze millions quatre cent cinq mille sept cent (194 405 700) francs CFA TTC ;
lot 16 : Société EGF SARL, pour un montant de cent quatre vingt-quinze millions six quatre-vingt-seize mille neuf cent quarante cinq (195 696 945) francs CFA TTC ;
lot 17 : Groupement FORTIS SARL & ETIS SARL, pour un montant de cent quatre-vingt-quinze millions cinq cent cinquante-deux mille (195 552 000) francs CFA TTC ;
lot 18 : Groupement CGB & ECOT SARL, pour un montant de cent quatre-vint-treize-millions quatre cent quinze mille sept cent quinze (193 415 715) francs CFA TTC ;
lot 19 : Groupement FORTIS SARL & ETIS SARL, pour un montant de cent quatre-vingt-quinze millions cinq cent trente quatre mille (195 534 000) francs CFA TTC ;
lot 20 : E K N HA F, pour un montant de cent quarante-neuf millions cent dix-huit mille trois cent soixante-quinze (149 118 375) francs CFA TTC ;
lot 21 : E NA ZI F, pour un montant de cent cinquante-un millions quatre cent dix-neuf mille huit cent huit (151 419 808) francs CFA TTC ;
lot 22 : E K N HA F, pour un montant de cent quarante huit millions sept cent soixante-onze mille quatre cent cinquante (148 771 450) francs CFA TTC ;
lot 23 : NAILINE, pour un montant de cent cinquante et un millions quatre cent vingt-cinq mille (151 425 000) francs CFA TTC ;
lot 24 : E NA ZI F, pour un montant de cent cinquante-un millions quatre cent cinquante-six millions quatre cent soixante-douze mille cinq cent (156 472 500) francs CFA TTC ;
lot 25 : E NA ZI F, pour un montant de cent cinquante et un millions quatre cent quatre mille huit cent dix (151 404 810) francs CFA TTC ;
lot 26 : Etablissement NANA Boureima, pour un montant de deux cent quarante cinq millions cent soixante mille neuf cent trente (245 160 930) francs CFA TTC ;
lot 27 : Alpha & Oméga Construction, pour un montant de deux cent soixante-huit millions six cent trente neuf mille neuf cent quatre-vingts (268 639 980) francs CFA TTC ;
lot 28 : ETIS SARL, pour un montant de deux quatre-vingt-un millions quatre cent cinquante-neuf mille cinq cents (281 459 500) francs CFA TTC ;
lot 29 : ESDP-SA, pour un montant de deux cent quatre-vingt-sept millions cent quatre-vingt-deux mille vingt-huit (287 182 028) francs CFA TTC ;
lot 30 : ESDP-SA, pour un montant de deux cent quatre-vingt-onze millions cent soixante-cinq mille (291 165 000) francs CFA TTC ;
lot 31 : Alpha & Oméga Construction, pour un montant de deux cent soixante-huit millions six cent trente neuf mille neuf cent quatre-vingts (268 639 980) francs CFA TTC ;
lot 32 : ESDP-SA, pour un montant de deux cent soixante-quinze millions trois cent soixante-trois mille six cent cinquante (275 363 650) francs CFA TTC ;
lot 33 : EZOF, pour un montant de trois cent dix millions neuf cent trente-cinq mille neuf cent (310 935 900) francs CFA TTC.

Le montant total des attributions s’élève à sept milliards deux cent treize millions sept cent quatre-vingt-dix-huit mille sept cent sept (7 213 798 707) francs CFA TTC.
Le financement est assuré par le budget de l’Etat, gestion 2015.
Le cinquième rapport est relatif à une autorisation de passer une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée par entente directe pour la mise en œuvre des travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) en zones rurales dans le cadre du Projet Emploi des jeunes et développement des compétences.

Le Conseil a marqué son accord pour la conclusion de la convention avec l’ONG HELVETAS Swiss Intercoopération pour un montant d’environ six milliards (6 000 000 000) de francs CFA TTC sur la période de 2015 à 2018.
Le financement est assuré par le Prêt IDA N°5256-BF.

Le sixième rapport est relatif à un appel d’offres ouvert international N° 2014-0107/MS/SG/DMP/PARCS-LM pour la construction d’infrastructures sanitaires dans les régions de l’Est, du Nord, du Plateau-Central et du Sahel.
Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution des marchés aux entreprises suivantes :
Lot 1 : Entreprise ESDP SA pour un montant de un milliard quatre cent soixante-dix-huit millions trois cent soixante-un mille trois cent quatre-vingt-dix-neuf (1 478 361 399) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de douze (12) mois ;
Lot 3 : Entreprise ECCG Sarl pour un montant de un milliard cent deux millions huit cent quarante-quatre mille six cent treize (1 102 844 616) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de six (06) mois.
Les lots 2 et 4 feront l’objet d’un réexamen pour des observations faites par la Banque islamique de développement (BID).
Le financement est assuré par le budget d’Etat et la BID.
Le septième rapport est relatif à l’approbation des résultats de l’appel d’offres international pour les travaux de construction et de bitumage de la route nationale N°22 (RN 22) Kongoussi-Djibo, section 1 : du PK 0+000 (Kongoussi) au PK 16+000 (Yargo).

Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché au Groupement OK/SGTM/GC pour un montant de cinq milliards cinq cent neuf millions huit cent quatre-vingt-quinze mille six cent quatre vingt dix-sept (5 509 895 697) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de dix-huit (18) mois y compris la saison pluvieuse.
Le financement est assuré par le prêt BADEA du 20 mai 2014 et le budget de l’Etat.

Le huitième rapport est relatif à l’approbation des résultats de l’appel d’offres international pour les travaux de construction et de bitumage de la route nationale N°22 (RN 22) Kongoussi-Djibo, section 2 : du PK 16+000 au PK 96+000 (Djibo), dans le cadre du Projet d’Aménagement de Routes de désenclavement interne.
Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché au Groupement GER/SONAF Sarl pour un montant de dix-neuf milliards neuf cent quatre-vingt-neuf millions cent quatre-vingt-six mille deux cent cinquante-trois (19 989 186 253) francs CFA TTC avec un délai d’exécution de vingt-quatre (24) mois y compris la saison pluvieuse.
Le financement est assuré par le Don FAD N° 2100 155 026 370, le prêt FAD N°2100 150 030 394 et l’Etat du Burkina Faso.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE
Le Conseil a adopté deux (2) décrets.

Le premier décret institue une grille indiciaire spécifique pour le calcul des cotisations et des pensions des agents de la Société nationale des postes (SONAPOST) affiliés à la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO).
Son adoption permet d’établir une base spécifique pour le calcul des cotisations sociales et la liquidation des pensions de retraite des agents en position de détachement à la SONAPOST affiliés à la CARFO.
Le second décret institue une grille indiciaire spécifique pour le calcul des cotisations et des pensions des agents du secteur de l’aéronautique civile et de la météorologie affiliés à la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO).

L’adoption de ce décret vise à établir une base spécifique pour le calcul des cotisations sociales et la liquidation des pensions de retraite des personnels de l’Etat en détachement dans le secteur de l’aéronautique civile et de la météorologie affiliés à la CARFO.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DES MINES ET DE L’ENERGIE

Le Conseil a examiné un projet de loi et adopté un rapport.
Le projet de loi porte organisation de la commercialisation de l’or au Burkina Faso.
Ce projet de loi vise à mieux règlementer le commerce de l’or, à maximiser et à rendre plus fiable les statistiques relatives à la production d’or ainsi que les recettes minières et fiscales au Burkina Faso.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi au Conseil national de la Transition.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, CHARGE DES RELATIONS AVEC LE CONSEIL NATIONAL DE LA TRANSITION
Le Conseil a examiné un rapport portant modification des lois sur le régime juridique de la presse écrite, de la presse en ligne et de la radiodiffusion sonore et télévisuelle au Burkina Faso.
La modification porte exclusivement sur les quanta des amendes revus à la baisse.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi au Conseil national de la Transition.

I.7. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE
Le Conseil adopté cinq (05) décrets.
Le premier décret porte approbation des statuts particuliers de l’Office de santé des travailleurs (OST).
Le deuxième décret est relatif à l’approbation des statuts particuliers des Centres hospitaliers universitaires.
Le troisième décret est relatif à l’approbation des statuts particuliers du Centre hospitalier universitaire de Tengandogo.
Le quatrième décret porte approbation des statuts particuliers du Laboratoire national de santé publique.
Le cinquième décret porte approbation des statuts particuliers du Centre MURAZ.
L’adoption de ces décrets permet de conformer les statuts des établissements publics de santé aux dispositions de la loi N° 10-2013/AN du 30 avril 2013 portant règles de création des catégories d’établissements publics.

I.8. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE L’EMPLOI
Le Conseil a adopté un décret relatif aux statuts de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE).
L’adoption de ce décret permet à l’Agence nationale pour l’emploi de se conformer aux dispositions du décret N° 2014-613/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des établissements publics de l’Etat à caractère administratif (EPA).

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres a fait au Conseil le bilan de la participation de Son Excellence Monsieur Michel KAFANDO, Président de la Transition, Président du Faso à la 21ème Conférence des parties sur le changement climatique (COP21) à Paris du 30 novembre au 2 décembre 2015.
Cette conférence a permis aux Chefs d’Etats et de gouvernement de réfléchir au fonctionnement de la planète confrontée entre autres aux phénomènes de la pollution, de la déforestation et du réchauffement.

II.2. Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation a fait au Conseil une communication relative à la bonne tenue des élections couplées présidentielle et législatives du 29 novembre 2015.
Le Conseil adresse ses vives félicitations à l’ensemble de la classe politique, aux Partenaires techniques et financiers, aux Organisations de la société civile (OSC), aux Forces de défense et de sécurité, aux Médias et à l’ensemble des acteurs du processus électoral ainsi qu’à la population, pour leur sens élevé de patriotisme, de professionnalisme, de civisme et de maturité politique.
Le Ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation a par ailleurs fait au Conseil une communication relative à la commémoration du 55ème anniversaire de l’indépendance de notre pays. Elle sera célébrée cette année à Ouagadougou, dans la sobriété sous le thème : « Jeunesse et avenir du Burkina Faso ».
La célébration sera marquée par une cérémonie de décorations par Son Excellence Monsieur le Président de la Transition, Président du Faso, le jeudi 10 décembre 2015 au palais de Kossyam à 16 heures, la grande parade civile et militaire le vendredi 11 décembre 2015 sur l’Avenue de l’Indépendance, des baptêmes de rues et places des villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, un concert live gratuit au Stade municipal à 14 heures et un tournoi de boxe gratuit à 16 heures à la place de la Nation.
Le Conseil souhaite une bonne fête de l’Indépendance à tout le peuple burkinabè.

II.3. Le ministre de la Santé a fait au Conseil une communication relative à la pose de la première pierre du Centre de cancérologie de Ouagadougou, le lundi 14 décembre 2015, sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, chef du gouvernement, Yacouba Isaac ZIDA.
La construction de cette infrastructure s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique de lutte contre le cancer 2013-2017 et participe de la volonté du gouvernement de la Transition de lutter contre le cancer, devenu un problème de santé publique.
Le ministre de la Santé a également informé le Conseil de la célébration de la 28ème édition de la Journée mondiale du Sida à Ouargaye, région du Centre-Est, le 15 décembre 2015, sous le thème : « De l’Objectif zéro aux 3×90 : intensifier le conseil dépistage chez les jeunes et les groupes spécifiques ».

II.4. Le ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale a fait au Conseil une communication relative à la prise en charge des blessés et des ayant-droit des victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, ainsi que du putsch manqué du 16 septembre 2015.
Dans le souci de leur meilleure prise en charge, le gouvernement a décidé de l’augmentation du soutien financier.
En outre, la commémoration du 55ème anniversaire de l’Indépendance sera particulièrement marquée par leur distinction honorifique.
Le Conseil réaffirme son engagement dans l’accompagnement de ces vaillants défenseurs de la démocratie au Burkina Faso.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Monsieur Bedializoun Moussa NEBIE, Mle 25 651 E, Ministre plénipotentiaire, 3ème classe, 4ème échelon, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire près la Confédération Helvétique, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, représentant permanent près l’Office des Nations Unies et institutions spécialisées à Genève, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, Représentant permanent près l’Organisation mondiale du commerce ;

Amina BILLA/BAMBARA, Mle 91 443 Z, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès du Royaume du Danemark ;

Monsieur W. Jacob PASGO, Mle 25 649 K, Ministre plénipotentiaire, 3ème classe, 4ème échelon, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès du Royaume de Belgique, Représentant permanent auprès de l’Union Européenne, Chef de la Mission auprès de la Communauté Européenne de l’énergie atomique (CEEA) ;

Monsieur Issa SOMA, Mle 19 924 N, Ministre plénipotentiaire, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Consul général du Burkina Faso à Cotonou (République du Bénin).

III.2. NOMINATION DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

A. MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Adama SAWADOGO, Mle 24 866 M, Inspecteur des douanes, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Economie et des finances au Conseil d’administration de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY), pour un premier mandat de trois (03) ans.

B. MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DES RESSOURCES HALIEUTIQUES
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Pèguewindé Rodolphe BANCE, Mle 119 278 E, Inspecteur du Trésor, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Economie et des finances au Conseil d’administration du Centre national de Semences forestières (CNSF), pour un premier mandat de trois (03) ans.

C. MINISTERE DES RESSOURCES ANIMALES
Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme Madame D. Jeanne Marie Raïssa YAMEOGO/DABIRE, Mle 96 931 G, Inspecteur du Trésor, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Economie et des finances au conseil d’administration du Fonds de développement de l’élevage (FODEL), pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le second décret nomme Madame D. Jeanne Marie Raïssa YAMEOGO/DABIRE, Mle 96 931 G, Inspecteur du Trésor, Président du Conseil d’administration du Fonds de développement de l’élevage (FODEL), pour un mandat de trois (03) ans.

D. MINISTERE DES SPORTS ET DES LOISIRS
Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret portant nomination de Monsieur Monhouo KAMBIRE, Mle 52 857 U, Conseiller d’intendance scolaire et universitaire, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Habitat et de l’urbanisme au Conseil d’administration de l’Office de gestion des infrastructures sportives (OGIS), pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le second décret renouvelle le mandant d’Administrateur de Monsieur Louis Achille YAMEOGO, Mle 28 939 S, Conseiller culturel, représentant l’Etat au titre du ministère de la Culture et du tourisme au Conseil d’administration de l’Office de gestion des infrastructures sportives, pour un dernier mandat de trois (03) ans.

E. MINISTERE DE L’ACTION SOCIALE ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après Administrateurs au Conseil d’administration de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) :
Au titre du ministère de de la Justice, des droits humains et de la promotion civique
Monsieur Pascal BAMOUNI, Magistrat, pour un premier mandat de trois (03) ans.
Au titre des élèves
Monsieur Moumouni SAVADOGO, Elève, pour la durée de son mandat de Délégué général des élèves de l’ l’Institut national de formation en travail social (INFTS).

Le Ministre de la Communication,
Chargé des Relations avec le Conseil
National de la Transition,
Porte-parole du Gouvernement
T. Frédéric A.K. NIKIEMA

COP21 : Le NEPAD prend des initiatives

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Le NEPAD, un acteur important de la lutte contre le réchauffement en Afrique

Le communiqué ci-après de l’agence du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) est relatif aux programmes phares régionaux abordés en marge de la COP21 à Paris.

 

«COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Les Programmes phares régionaux africains – Lutter contre le changement climatique en Afrique

PARIS, France, 10 décembre 2015/ — Afin d’atteindre l’objectif ambitieux de la 21e édition de la Conférence des parties (COP21) visant à limiter le réchauffement climatique à 2°C et à minimiser les impacts négatifs du changement climatique, un certain nombre d’interventions et d’initiatives devront impérativement être mises en œuvre pour réagir face au changement climatique et améliorer les conditions de vie sur le continent africain. Les Programmes phares régionaux (RFP) font partie de ces interventions.

Parrainée par le Président de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (AMCEN) et le Ministre de l’environnement de la République arabe d’Égypte, l’agence NEPAD (http://www.Nepad.org) a organisé un événement en marge de la COP21 pour mieux faire connaître les RFP et discuter de moyens pratiques permettant de mettre en œuvre ces programmes.

«Aucun pays ne peut maîtriser les risques liés au climat qu’il encourt par lui-même.   Selon les prévisions, les régions sèches et arides vont s’étendre de 10 % d’ici 2030. Le changement climatique représente à la fois un défi et une opportunité puisqu’il aura également un impact conséquent sur le secteur agricole en Afrique, les agriculteurs africains risquant de perdre leurs terres agricoles, » a expliqué la directrice de la mise en œuvre et de la coordination des programmes du NEPAD, Mme Estherine Fotabong-Lisinge. Lors de l’ouverture de l’événement parallèle, celle-ci a également mentionné la complexité de la lutte contre le changement climatique et le besoin d’un effort fourni par l’ensemble des acteurs, à tous les niveaux : local, national, régional et international. « Les RFP ont incité les pays africains à se rapprocher pour relever les défis liés à l’environnement et au développement durable. »

Cet événement parallèle a permis de produire un rapport sur l’avancement de la mise en œuvre de ses cinq programmes phares : le Partenariat pour l’économie verte africaine (AGEP) ; l’Adaptation au changement climatique basée sur une gestion durable des terres, la désertification, la biodiversité et les écosystèmes (LDBE) ; le Partenariat pour la consommation et la production durables (SCP) en Afrique ; le Programme africain pour le développement des énergies durables ; et l’Évaluation environnementale intégrée en Afrique pour le développement durable.

 

Intervenant lors de cet événement, Mohamed Abdel-Monem, conseiller spécial du président de l’AMCEN, a dressé le bilan des négociations en cours sur le changement climatique, qui sont entrées dans une phase critique en vue d’un accord lors de la COP21, et a souligné le besoin de redoubler d’efforts pour lutter contre le changement climatique puisque les économies africaines dépendent largement des secteurs sensibles au climat tels que l’agriculture. « Le changement climatique aura des conséquences graves et néfastes sur de nombreux leviers de développement en Afrique et menace les économies et les conditions de vie d’un grand nombre de pays africains, » explique-t-il.

 

Les participants ont mis l’accent sur le fait que la lenteur du déboursement de fonds pour les projets d’adaptation était une cause d’inquiétude majeure et ont souligné le besoin d’augmenter les financements provenant de ressources africaines. Ils ont insisté sur la nécessité pour les pays africains de se préoccuper des répercussions néfastes du changement climatique, tout en se saisissant des opportunités économiques liées à ces enjeux.»

 

African Press Organization (APO) pour New Partnership for Africa’s Development (NEPAD).

BURKINADEMAIN.COM

Lute contre la corruption: Le président Kafando veut que les nouvelles autorités s’inscrivent dans ses pas

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Le président de la Transition, Michel Kafando a présidé la cérémonie commémorative de la journée internationale de refus de la Corruption, le mercredi 9 décembre 2015 à Ouagadougou, sous le thème : « loi anticorruption, contenu et rôle des acteurs pour sa mise en œuvre ».
KAFANDO 11

Le secrétaire exécutif du REN-LAC, Claude Wetta, a indiqué la loi N°004-2015/CNT portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso « ne saurait être effective et traduite dans les faits sans une réelle et sincère volonté politique ».

Pendant que le contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga a demandé d’« authentifier le discours dans l’agir », le président de la Transition a souhaité que les nouvelles autorités restent dans la dynamique du gouvernement de la Transition. Il a parlé des mesures nécessaires de combat devant permettre au pays de retrouver son rang de pays intègre.
A noter que l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), le Réseau national de lutte anticorruption (REN-LAC) et le Réseau africain des journalistes pour l’intégrité et la transparence (RAJIT) ont décidé de réunir leurs forces à l’occasion de cette journée commémorative.
Joachim Batao

Le CDP félicite Roch Marc Kaboré pour son élection

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Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), par le truchement de son président par intérim, Achille Tapsoba, a adressé ses félicitations au président Roch Marc Kaboré, nouvellement élu le 29 novembre dernier.

Aux lendemains de votre élection à la Magistrature suprême de notre pays, c’est un honneur pour moi au nom du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) de vous adresser mes chaleureuses félicitations et celles des militants de notre parti pour le choix porté sur votre personne par les électrices et électeurs pour conduire la destinée de notre pays durant les cinq (05) ans à venir.

Nous mesurons pleinement l’ampleur des défis auxquels vous devez faire face, et vous souhaitons plein succès dans vos nouvelles fonctions.

Notre souhait c’est qu’en tant que Président de tous les burkinabè, vous réunissiez toutes les conditions pour réaliser l’unité nationale et en vue d’engager tous les fils et filles du Burkina à l’œuvre de développement national.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma parfaite considération.
Démocratie – Progrès – Justice

Le Président du Parti P/I
Achille Marie Joseph TAPSOBA
Achille-Tapsoba

L’étau judiciaire français desserré, Soro va contre-attaquer

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La justice française a failli gâcher la COP21 de Guillaume Soro

La juge d’instruction parisienne Sabine Khéris a fini par lever ce mardi le mandat d’amener délivré il y a quelques jours contre Guillaume Soro. Si cette décision de la juge française permet de desserrer l’étau autour du président du Parlement ivoiren, en revanche elle est loin de mettre un terme à cette affaire qui a défrayé la chronique ces derniers jours, empoisonnant au passage les relations ivoiro- françaises.

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire devrait avoir le sourire avec la décision de la justice française de lever le mandat d’amener émis contre lui.

La juge d’instruction parisienne Sabine Khéris a ainsi fini par reconnaître l’immunité diplomatique de Guillaume Soro invoquée par ses défenseurs.

Maintenant que l’étau est desserré autour du deuxième personnage de l’Etat de Côte d’Ivoire, ses avocats entendent se retourner contre le plaignant, Michel Gbagbo, fils de l’ancien président Laurent Gbagbo qu’ils entendent poursuivre pour « dénonciation calomnieuse.

Rappel des faits

Pour rappel, la juge Sabine Khéris avait convoqué Guillaume Soro pour l’entendre, à la suite d’une plainte de Michel Gbagbo contre lui pour «enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants » lors de la crise post-électorale en 2011.

Fort de son immunité diplomatique et du soutien du président Alassane Ouattara, Soro a d’abord exprimé sa surprise et a refusé de répondre aux convocations de la juge française.

Déterminée à entendre le chef de l’ex-rébellion ivoirienne, la magistrate parisienne passe rapidement en lançant, à la fin de la semaine dernière, un mandat d’amener contre Guillaume Soro. ‘’En méconnaissance des pratiques et usages diplomatiques admis et reconnus », disaient ses avocats. La suite… on la connaît : le mandat d’amener a été purement et simplement levé.

Yiwoh Badoh

Foyers améliorés : Une utilisatrice « avocate » nommée Tantie Rebecca

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Tantie Rebecca plaide pour l'accès de toutes les femmes aux foyers améliorés

Elle aurait pu être une excellente ambassadrice dans le cadre de la campagne que mène depuis quelques semaines l’organisation néerlandaise de développement (SNV) sur la problématique énergies domestiques et santé. Elle, c’est Rebecca Igo née Coulibaly, alias ‘’Tantie Rebecca’’ de Bérégadougou, dans la région des Cascades.

C’est peu, à l’entendre, de dire que Rebecca Igo est une utilisatrice convaincue des foyers améliorés qui permettent d’économiser tant sur le plan des quantités de bois utilisées pour la cuisson des aliments ; des dépenses familiales, et mieux, que sur le plan de la santé de la famille.
On pourrait dire que Mme Igo est une parfaite avocate de l’accès des femmes aux énergies propres qui passe également par l’utilisation des foyers améliorés.
Interrogée sur la question le 4 décembre dernier à Ouagadougou en marge d’un atelier d’information des organisations de la société civile sur l’initiative Energie durable pour tous des Nations-Unies organisé par l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) ; elle ne s’est pas fait prier pour développer sa plaidoirie.
«J’ai acheté un foyer à la première semaine des arts culinaires au SIAO il y a des années. Mais, jusqu’à présent ce foyer me donne entièrement satisfaction. Quand je prépare sur mon foyer amélioré, c’est rapide, économique et propre. Alors que ceux qui me l’ont vendu, ont certainement déjà fini de dépenser leur argent», confie la citoyenne de la cité de Bérégadougou dans la région des Cascades.

Beaucoup sont morts

Quand on évoque les avantages sanitaires de l’utilisation des foyers améliorés, ‘’Tantie Rebecca’’ comme on l’appelle affectueusement, est à fait d’accord et se montre même plus mordante dans sa défense de l’utilisation de ces technologies.
«Beaucoup de nos grands- parents sont morts à cause de la fumée qui donne beaucoup de maladies : toux, tuberculose. La fumée avec nos trois pierres sont très dangereuses pour la santé.
Aujourd’hui si on veut bien vivre, il suffit d’avoir un foyer amélioré qui va nous aider à nous protéger et à avoir la santé à tout moment. Il y a des enfants qui sont morts pour rien alors que ce n’était pas leur jour. Parce que tout simplement les mères étaient obligées de porter les bébés sur le dos pour préparer et faire tout. C’est vraiment dangereux », expose-t-elle.
Pour Mme Coulibaly, les femmes burkinabè, qu’elles soient en ville ou en campagne ou leur situation économique, devraient tout faire pour se procurer chacun un foyer amélioré au regard de ses multiples avantages, notamment sanitaires.
«Ce n’est pas une affaire d’argent. Nous les femmes quand on nous dit de payer des pagnes uniformes, nous sommes prêtes à le faire même si c’est 10 000 – 15 000 F CFA. Mais, pourquoi pour notre propre santé, pour la santé de notre famille, nous ne voulons pas débourser 3 000 F , 3 500 F, 4 000 F pour avoir un foyer. 3 000 F par rapport à l’ordonnance qu’on va vous donner, par rapport à votre vie et à la vie de votre famille, qu’est-ce qui vaut mieux ? », plaide-t-elle
Au gouvernement et aux partenaires techniques, Rebecca demande d’aider les femmes à disposer de foyers améliorés.

Martin Philippe
BURKINADEMAIN.COM

Effets sanitaires du bois de chauffe : Quand cuisiner devient plus mortel que fumer la cigarette.

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Cuisiner au bois, à la bouse de vache, au charbon et à d’autres combustibles solides sur des feux ouverts ou des fourneaux rudimentaires constitue la réalité quotidienne de plus de la moitié de la population mondiale, notamment celle des pays en développement dont le Burkina Faso. Il en résulte malheureusement des niveaux élevés de pollution de l’air à l’intérieur des habitations ; ce qui fait courir un risque majeur de maladies respiratoires aux femmes et aux enfants.

Chaque année, la pollution des cuisines est responsable de la mort de 1,5 million de personnes. L’Afrique sub-saharienne paye un lourd tribut avec 483 000 décès annuels. La pollution de l’air à l’intérieur des habitations touche également de manière disproportionnée les femmes et les enfants. En 2002, la cuisine aux combustibles solides a tué près de 800 000 enfants et plus de 500 000 femmes.

Les enfants paient aussi un lourd tribut à la fumée des cuisines
Les enfants paient aussi un lourd tribut à la fumée des cuisines

Au Burkina Faso où le bois de chauffe occupe plus de 80% des sources d’énergies utilisées par les ménages pour la cuisson des aliments. Or, on le sait, le bois de chauffe est nocif et dangereux pour la santé de la femme et de l’enfant à cause justement de la fumée qui tue plus que la fumée de la cigarette. Ainsi, au Faso, l’on estime le nombre de victimes de la fumée de la cuisine à 30 000 par an.

Abzèta Nacoulma, restauratrice au quartier Karpala de Ouagadougou peut en témoigner. « J’ai commencé à utiliser le bois avec ma mère depuis l’âge de 8 ans. Aujourd’hui ma mère ne peut plus s’approcher du feu à cause de la fumée qui a réduit sa vision. Cela a commencé il ya quelques années mais nous n’avons pas su que c’était dû à la fumée. Finalement, c’est à l’hôpital qu’un médecin a ordonné à ma mère d’éviter tout contact avec la fumée», raconte-t-elle.
Madame Moubarack, assure elle-aussi avoir arrêté d’utiliser le bois parce qu’elle avait eu des problèmes de respiration alors qu’elle était en train de préparer au bois.

Des solutions existent

La mortalité maternelle et infantile due à l’inhalation de la fumée n’est pas une fatalité en soi. Elle peut être évitée pour peu qu’il y ait une prise de conscience et une volonté de rompre avec les pratiques ancestrales. Surtout que des solutions d’énergies propres pour la cuisson des aliments existent. Au Burkina, des femmes comme Mme Moubarack en font quotidiennement l’expérience.

Les fourneaux peuvent aider à contenir la fumée du bois-énergie
Les fourneaux peuvent aider à contenir la fumée du bois-énergie

«J’ai opté pour le gaz butane. Mon mari a acheté aussi un foyer amélioré que nous utilisons de temps en temps en cas de pénurie de gaz».
Par ailleurs, comme le déclarait Dr LEE Jong-Wook, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « Rendre des combustibles plus propres et des fourneaux améliorés accessibles à des millions de pauvres des pays en développement permettra de réduire la mortalité des enfants et d’améliorer la santé des femmes’’.

Des raisons économiques aussi

Au-delà de la question sanitaire, des raisons économiques militent aussi en faveur de l’adoption de solutions pratiques à grande échelle. Amener les ménages à utiliser du gaz, du biogaz ou des combustibles modernes pour faire la cuisine éviterait à plus de femmes et d’enfants d’être exposés aux effets nocifs de la pollution de l’air à l’intérieur des habitations et réduirait les décès dus aux maladies respiratoires. Les familles peuvent installer des fourneaux mieux ventilés et utilisant le combustible de manière plus efficace.

Les femmes utilisent plusieurs gammes de fourneaux
Les femmes utilisent plusieurs gammes de fourneaux

Dans un rapport publié par le département santé publique et environnement de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il ressort que fournir des fourneaux améliorés à la moitié de ceux qui continuent à brûler des combustibles issus de la biomasse et du charbon dans des fourneaux traditionnels permettrait de réduire de 34 milliards de dollars (USD) par an les dépenses pour l’achat de combustible et de dégager un bénéfice économique annuel de 105 milliards de dollars (USD) sur une période de 10 ans.
Le rapport indique que le coût total de 13 milliards de dollars par an pour réduire de moitié d’ici 2015 le nombre des personnes qui utilisent dans le monde du combustible solide pour cuisiner dégagerait un bénéfice annuel de 91 milliards de dollars.

Joachim Batao
BURKINADEMAIN.COM

Gestion intégrée de la sécheresse : Des acteurs du PROGIS-AO font leur bilan

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La sécheresse, l'un des plus grands naturels pour les pays du Sahel

A l’initiative du Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’ouest (GWP-AO), une vingtaine d’acteurs de la mise en œuvre du Projet de gestion intégrée de la sécheresse en Afrique de l’Ouest (PROGIS-AO) sont réunis depuis ce mardi 8 décembre 2015 à Ouagadougou. Soixante-douze heures durant ils feront le bilan de leurs actions en 2015.

C’est par un sobre mot de bienvenue du secrétaire exécutif du partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’Ouest, Dam Mogbanté, qu’a démarré ce mardi à Ouagadougou la rencontre des acteurs du Projet de gestion intégrée de la sécheresse en Afrique de l’Ouest (PROGIS-AO). La rencontre devra permettre aux participants, comme l’a indiqué dans son intervention Dam Mogbanté, de faire le bilan des actions menées en 2015 et de planifier celles de 2016.

Les participants au présent atelier viennent du Mali, du Niger et du Burkina Faso
Les participants au présent atelier viennent du Mali, du Niger et du Burkina

Lancé les 28 et 29 janvier 2015 à Ouagadougou, le PROGIS-AO a déjà à son actif un certain nombre d’actions et ambitionne aller plus loin dans ses initiatives les mois à avenir.
La première année de mise en œuvre du projet a permis entre autres de répertorier toutes les initiatives /institutions au Burkina Faso, au Niger, au Mali et dans la région ouest africaine dans le domaine de la sécheresse ; de démarrer la mise en place des plates-formes d’échanges dans les pays au niveau régional sur la gestion intégrée de la sécheresse.

Au cours de cette année 2015, les Partenariats nationaux de l’eau (PNE) et leurs partenaires ont pu élaborer des documents de projet de démonstration et enclencher le processus d’identification des besoins en formation des acteurs. L’équipe du projet dirigée par Félicité Vodounhessi a également pu établir des échanges préliminaires avec le Centre de coordination des ressources en eau de la CEDEAO en vue du plaidoyer pour l’élaboration de lignes directrices régionales dans le domaine de la sécheresse.

Des difficultés dans la mise en œuvre du Projet

L’année 2016 devra voir le démarrage de la phase de mise en œuvre des actions sur le terrain, notamment les projets de démonstration, le renforcement des capacités des acteurs ainsi que la réalisation des actions définies par les plates-formes régionales et nationales.
Des échanges au cours du premier jour de la présente rencontre bilan, il ressort en effet des besoins de renforcement des capacités des parties prenantes ; de problèmes de financement et d’harmonisation entre PNE.
Après le lancement du PROGIS-AO en janvier dernier à Ouaga, est intervenue une phase de pré-investigation au cours de laquelle des concertations ont lieu avec les acteurs clés et les bailleurs de fonds potentiels.
La mise en œuvre du PROGIS-AO est planifiée pour trois ans et concerne le Burkina Faso, le Mali et le Niger pour des actions spécifiques. Mais des actions de partage des connaissances et de renforcement des capacités vont concerner tous les acteurs de la sous-région.

Le PROGISAO, une initiative conjointe du GWP et de l'OMM
Le PROGIS-AO, une initiative conjointe du GWP et de l’OMM

Le PROGIS-AO est une initiative conjointe de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et du Partenariat mondial de l’eau. L’objectif, c’est d’améliorer le suivi et la prévention de la sécheresse, l’un des plus grands risques naturels au monde dont les impacts sont très visibles dans les trois pays d’intervention du projet que sont le Burkina, le Mali et le Niger.
Pour sa mise en œuvre, le Projet de gestion intégrée de la sécheresse en Afrique de l’Ouest bénéficie d’un financement de la coopération danoise pour un montant d’un peu plus de 700 000 euros.

Grégoire B. Bazié
Burkina Demain

Confirmation par Zida des écoutes téléphoniques entre Bassolé et Soro : La NAFA offusquée et indignée

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La déclaration ci-après du Secrétariat à l’Information et à la Communication de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) est relative à la récente confirmation par le Premier ministre Isaac Yacouba Zida des écoutes téléphoniques des échanges qu’aurait eus Djibrill Bassolé avec Guillaume pendant le putsch de septembre 2015.

«Le vendredi 4 décembre 2015, le Premier ministre du Burkina Faso, Yacouba Isaac Zida a accordé une interview à la Radio Savane FM où il a été question du coup d’Etat du 16 septembre 2015 et d’autres points touchant à la vie politique nationale et internationale. Dans ledit entretien, le Premier ministre a déclaré confirmer l’authenticité des écoutes téléphoniques diffusées depuis peu dans les réseaux sociaux et dans la presse.

Il accuse également le Président de l’Assemblée nationale de la république de Côte d’Ivoire d’avoir voulu déstabiliser le Burkina Faso.

Sur ces deux points, la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) tient à rappeler le principe de la séparation des pouvoirs entre le pouvoir exécutif et judiciaire consacrée par notre loi fondamentale qu’est la constitution.

Au-delà de l’obligation de réserve qui caractérise les hommes d’État, la Nouvelle Alliance du Faso s’offusque et condamne les déclarations du Premier ministre du Burkina Faso sur un dossier en cours d’instruction dont le principe élémentaire universel est le respect du secret de la procédure. Cette façon de procéder participe également d’une volonté manifeste d’orienter le cours du dossier.

La NAFA s’indigne en outre de l’accusation portée, par voie publique, contre le Président de l’Assemblée nationale de la République Ivoirienne avant tout acte de jugement et de procès. En renonçant aux mécanismes diplomatiques de gestion de crises politiques qui ont toujours existé entre les Etats modernes, le Général de DIVISION, Premier Ministre, Yacouba Isaac Zida tente de semer les germes de la DIVISION entre les deux peuples.

La NAFA qui est un parti de Paix, de Justice et de Tolérance appelle toutes les parties prenantes de cette affaire judicaire à la sagesse et au respect des droits fondamentaux en vigueur en laissant la justice faire son travail en toute indépendance, responsabilité et liberté.

Justice- Unité- Travail

Ouagadougou, le 07 décembre 2015 »

 Le Secrétariat à l’Information et à la Communication

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Guillaume Soro activement recherché par la justice française

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Le président du Parlement de Côte-d’Ivoire, Guillaume Soro, est recherché par la police française qui se serait présentée, ce lundi 7 décembre 2015 matin à son domicile dans la région parisienne.
SORO

Soro est activement pour une plainte déposée trois ans plus tôt, le 25 juin 2012, par le fils de l’ancien président Laurent Gbagbo. Suite à son incarcération à Abidjan puis à Bouna, Michel Gbagbo (dont la mère est française, et qui possède donc la nationalité française) avait porté plainte à Paris contre Guillaume Soro et tous les autres chefs rebelles commandants de zones pour «enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants». La plainte avait été jugée recevable par la justice française en mars 2013.

Et depuis ? Rien ou presque. Michel Gbagbo a retrouvé la liberté avant d’être condamné en mars à cinq ans de prison à l’issue d’un procès collectif, jugé bâclé par de nombreux observateurs.

Convoqué à trois reprises par courrier recommandé adressé à son domicile français, Soro aurait ignoré la première convocation, demandé le report de la deuxième en raison des élections ivoiriennes d’octobre, puis repoussé une troisième convocation fixée au 24 novembre. Des reports qui ont donc justifié le mandat d’amener délivré lundi.

L’étau, qui se resserre autour de Soro, ne manquera pas d’embarrasser Abidjan.

Mathias Lompo