Francis Wodié, Professeur titulaire, Professeur de droit public et de science politique ; ancien président du Conseil constitutionnel ivoirien

Cela remonte à une vingtaine d’années que l’éminent professeur ivoirien de droit constitutionnel, Francis Romain Wodié, n’avait plus, officiellement,  remis pieds au Burkina Faso. Mais, il est depuis quelques jours dans nos murs dans le cadre du colloque international de Ouagadougou sur les alternances politiques en Afrique.

Nous l’avons rencontré ce mardi dans les couloirs du somptueux Royal Beach Hotel où se déroule le colloque et nous avons juste eu le temps de lui glisser quelques questions d’actualité portant notamment sur les attentats de Grand-Bassam, le présent colloque et la situation politique au Burkina. Trois préoccupations auxquelles l’ancien président du conseil constitutionnel et ancien ministre de l’éducation de Côte d’Ivoire s’est fait le plaisir de répondre. Sans détour. Entretien exclusif.

Francis Wodié, Professeur titulaire, Professeur de droit public et de science politique ; ancien président du Conseil constitutionnel ivoirien
Francis Wodié, Professeur titulaire, Professeur de droit public et de science politique ; ancien président du Conseil constitutionnel ivoirien

Burkina Demain : Professeur, cela fait quand même un bout de temps que vous étiez venu au Burkina Faso. Aujourd’hui vous y êtes à la faveur du colloque international de Ouagadougou initié par la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC). Quels changements avez-vous constaté dans le pays ?

Pr. Francis Wodié : Je n’ai eu le temps de m’en rendre compte par moi-même, mais, bien sûr, j’ai suivi l’évolution de la situation au Burkina Faso et je me félicite des résultats obtenus qui montrent la volonté du peuple burkinabè de réaliser les changements nécessaires à l’amélioration du bien-être et à la bonne gestion du bien commun qu’est le pouvoir. Mais, vous l’avez constaté, ces problèmes sont quasiment éternels. Au plan théorique, on se pose nombre de questions. Comment concrètement obtenir que les changements se réalisent une fois qu’on a pris des décisions, qu’on a rédigé des textes, comment les appliquer effectivement pour que ce que l’on espère voir s’améliorer au sein du pays puisse être effectivement obtenu. Il faut poursuivre la réflexion, il faut que le peuple soit en éveil également et que les gouvernants et gouvernés puissent obtenir les améliorations nécessaires, autant que possible, par les voies pacifiques.

Burkina Demain : C’est justement l’objet du présent colloque international de Ouagadougou qui porte sur les alternances politiques en Afrique. Déjà, comment appréciez-vous le déroulement de ce colloque ?

Pr. Francis Wodié : Il se déroule, comme tous les colloques, dans de bonnes conditions, mais on attend les résultats. On espère qu’ils seront profitables aux jeunes que vous êtes, dans le sens d’une démocratisation effective des pays africains, ce qui est souvent loin du cas actuellement.

 

Burkina Demain : Un mot sur les attentats de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire….

Pr. Francis Wodié : C’est une situation inquiétante et on se pose encore un certain nombre de questions : d’où viennent ces assaillants ? Pourquoi et qu’est-ce qui va se passer après ? Je pense qu’il faut rester extrêmement vigilant pour espérer voir de tels phénomènes disparaître et puis régler les problèmes autrement que par la violence.

Propos recueillis par Bazomboué Grégoire Bazié

Burkina Demain

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