La ministre ivoirienne de la Solidarité, Mariatou Koné, s’est rendue ces derniers jours au Ghana pour convaincre les exilés de rentrer au nom de la paix et de la réconciliation. Mais face à leur opposition et à la forte tension, elle n’a même pas pu approcher des camps qu’elle devait visiter.
cote divoie

Ils étaient une cinquantaine à barrer la route de terre qui conduit au camp de réfugiés. Des chants en faveur de Laurent Gbagbo résonnent dans ce petit village ghanéen. Les femmes sont en première ligne face aux policiers, certaines à moitié nues, le visage grimé. La tension est forte. Face aux risques de débordements, la ministre a choisi de rebrousser chemin.

Pour ces réfugiés, un retour en Côte d’Ivoire est inenvisageable « Certains réfugiés ont quitté le Ghana pour rentrer en Côte d’Ivoire. Ils sont allés en prison. Il faudrait que le président Gbagbo soit libéré et que tous les prisonniers politiques soient aussi libérés. S’il n’y a pas ça, on ne peut pas rentrer chez nous. », affirme un des exilés.

Cinq ans après la crise post-électorale, le dialogue entre les représentants du gouvernement d’Alassane Ouattara et ces exilés pro-Gbagbo est impossible.

Au lendemain de la crise, en 2011, les exilés étaient plus de 300 000; il reste aujourd’hui environ 50 000 réfugiés, dont 11 000 au Ghana, en majorité des partisans de l’ancien président Gbagbo.

Anderson Koné
Burkina Demain

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